Bonsoir à tous, à toutes
Avec un peu de chance, je vais bientôt pouvoir expérimenter le nu (artistique s'entend) avec un amie.
J'ai quelques idées de poses qu'elle pourrait faire.
Évidemment, je vais prendre les photos en argentique. Plus précisément avec un Nikon Fg-20 monté d'un 50mm f/1.8, un Lubitel 2 75mm et un Canon Eos 1000. J'aurai aussi mon Canon Eos 400D pour les tests de lumières.
Je pense la faire poser sur un canapé pour les poses horizontales.
Ce que j'aimerais, c'est que le fond soit noir. De façon à faire ressortir son corps à la peau blanche un peu bronzée (réunionaise d'origine).
En fait, je pensais mettre un drap noir sur le canapé, et éclairer le tout avec deux-trois lampes munies d'ampoules dont la lumière est fort blanche (soit-disant lumière solaire). Est-ce une bonne idée?
Et le fait de mettre du papier calque sur les lampes pour adoucir?
Concernant la mesure de la lumière, je la ferais en réfléchie (pas de cellule à mesure incidente). Je suis conscient que le drap noir pourrait la fausser et c'est pourquoi je prendrai mon numérique (afin de faire des tests).
A propos de cela. Imaginons que mon Canon EOS 400D, à 100 ISO, me donne un couple vitesse-diaph 1/1000 à f/5.6 (pas plus grande ouverture dispo). Comment puis-je adapter la vitesse à un objo ouvert à f/1.8?
De plus, pour mon Canon 1000... Quel objectifs monteriez vous dessus? Sachant que j'ai une gamme d'objo qui vont du 18mm au 300mm (ce dernier, ce sera pour photographier le fond de son oreille :p)
Je n'ai jamais fais de photo de studio et donc j'aimerais quelques conseils. Je sais que je pose beaucoup de questions à la fois mais c'est plus simple, je crois.
Aussi, je ne suis pas sur d'avoir posté en bonne catégorie. Excusez d'avance l'erreur potentielle.
Je vous remercie.
Nos forumeurs ont du talent
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Technique photo pour le nu : décor, éclairage
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Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
Hello, beau projet !
Tout d'abord tu dois être conscient des problèmes de température de couleur. Les films couleurs sont adaptés pour la plupart à la lumière du jour ("daylight"), soit une température de couleur d'environ 5500K. Une source de lumière produisant une température de couleur supérieure donnera, sur le film, une image bleutée. Si la température de couleur est inférieure (par exemple dans le as d'un éclairage avec des ampoules domestiques tungstène, 3200K) l'image aura une dominante chaude jaune-orange. En studio on utilise bien souvent des flashs qui produisent une TC équivalente à celle du jour. Avec un éclairage continu comme celui que tu envisages d'utiliser il faut t'assurer que la TC est adaptée ; vérifie ça sur l'ampoule ou son emballage mais attention, les ampoules non dédiées à ce type d'usage affichant une mention "daylight" ont une TC plus proche de 6500K que de 5500K.
Quel casse-tête n'est-ce pas... Heureusement tu n'auras pas à te poser ces questions si tu shootes en N&B !
Le second problème qui va se poser à toi c'est celui du manque de lumière. Les flashs de studio destinés au portrait crachent une puissance suffisante pour le recours à de petites ouvertures (permettant la maîtrise de la profondeur de champ), à un temps de pose très court (ce qui évite le flou de bougé et le flou de mouvement). Il faut une forte lumière continue pour avoir les mêmes avantages, quelque chose comme deux lampes de 500W... Si on recours à de petits luminaires domestiques il y a peu de chance de parvenir à une puissance suffisante. On se retrouve à devoir shooter sur trépied, avec le déclencheur souple, et le sujet ne doit absolument pas bouger (ça tombe bien avec le nu).
On peut compenser le manque de lumière par le recours à un film plus sensible : 400 ISO, poussé à 800 voire 1600. Mais on a alors une image plus contrastée et granuleuse, ce n'est pas forcément ce qu'on recherche ! Car en général, pour le nu, on veut une belle gamme de gris et quelque chose de doux, quitte à casser ça au tirage.
Le plus difficile sera pour toi de gérer la profondeur de champ. Avec de grandes ouvertures comme f/1,8, la zone de netteté est très limitée et contrôler ça est de l'ordre du chirurgical ! Tu devras disposer d'un testeur de profondeur de champ sur ton boîtier et bien choisir la zone de mise-au-point, ce qui ne sera pas facile vu l'obscurité.
Si j'étais toi je ferais en sorte de pouvoir déclencher à des ouvertures plus petites, ça veut dire temps de pose plus long, trépied, déclencheur souple.
Si tu n'as aucune notion ni pratique de l'éclairage en studio, je te déconseille carrément le dépucelage sur un sujet vivant. Tu vas perdre du temps et tu n'auras aucune certitude quant au résultat. Avec un modèle posant nu il faut être sûr de soi, maîtriser le truc pour se concentrer totalement sur le sujet. Au pire fais des essais au préalable avec ton numérique dans les mêmes conditions.
Au mieux suis l'exemple de Jean-Loup Sieff (et d'autres...) qui fait de superbes nus très simplement : boîtier en main avec pour éclairage le soleil entrant par la fenêtre.
Pour la mesure de lumière effectivement tu as un risque de plantage... Tu pourrais utiliser ta mesure réfléchie sur une charte de gris dirigée vers l'appareil depuis le modèle. Fais une mesure dans l'ombre, une autre dans la lumière et adopte un moyen-terme plutôt favorable aux ombres. Si tu n'as pas de charte de gris prend un carton blanc, tu devras ensuite augmenter l'exposition de 3 diaphs. Comme ton éclairage sera contrasté, ça ne va pas être facile de récupérer du détail à la fois dans la lumière et les ombres. Mais il ne faut pas non plus souhaiter obtenir une image sans rapport avec l'éclairage ; si tu veux une photo douce et nuancée, utilises donc un éclairage doux et nuancé que tu peux obtenir par réflexion ou diffusion. Réflexion : éclairage dirigé vers des panneaux blancs orientés vers le modèle, éclairage dirigé sur le plafond blanc etc... Diffusion : éclairage traversant un matériau translucide comme un drap blanc, un papier blanc, des calques... Réflexion et diffusion occasionnent une perte de lumière, il faudra donc prévoir d'ouvrir encore plus le diaphragme, d'adopter une pose plus lente ou de monter en sensibilité.

Tout d'abord tu dois être conscient des problèmes de température de couleur. Les films couleurs sont adaptés pour la plupart à la lumière du jour ("daylight"), soit une température de couleur d'environ 5500K. Une source de lumière produisant une température de couleur supérieure donnera, sur le film, une image bleutée. Si la température de couleur est inférieure (par exemple dans le as d'un éclairage avec des ampoules domestiques tungstène, 3200K) l'image aura une dominante chaude jaune-orange. En studio on utilise bien souvent des flashs qui produisent une TC équivalente à celle du jour. Avec un éclairage continu comme celui que tu envisages d'utiliser il faut t'assurer que la TC est adaptée ; vérifie ça sur l'ampoule ou son emballage mais attention, les ampoules non dédiées à ce type d'usage affichant une mention "daylight" ont une TC plus proche de 6500K que de 5500K.
Quel casse-tête n'est-ce pas... Heureusement tu n'auras pas à te poser ces questions si tu shootes en N&B !

Le second problème qui va se poser à toi c'est celui du manque de lumière. Les flashs de studio destinés au portrait crachent une puissance suffisante pour le recours à de petites ouvertures (permettant la maîtrise de la profondeur de champ), à un temps de pose très court (ce qui évite le flou de bougé et le flou de mouvement). Il faut une forte lumière continue pour avoir les mêmes avantages, quelque chose comme deux lampes de 500W... Si on recours à de petits luminaires domestiques il y a peu de chance de parvenir à une puissance suffisante. On se retrouve à devoir shooter sur trépied, avec le déclencheur souple, et le sujet ne doit absolument pas bouger (ça tombe bien avec le nu).
On peut compenser le manque de lumière par le recours à un film plus sensible : 400 ISO, poussé à 800 voire 1600. Mais on a alors une image plus contrastée et granuleuse, ce n'est pas forcément ce qu'on recherche ! Car en général, pour le nu, on veut une belle gamme de gris et quelque chose de doux, quitte à casser ça au tirage.
Le plus difficile sera pour toi de gérer la profondeur de champ. Avec de grandes ouvertures comme f/1,8, la zone de netteté est très limitée et contrôler ça est de l'ordre du chirurgical ! Tu devras disposer d'un testeur de profondeur de champ sur ton boîtier et bien choisir la zone de mise-au-point, ce qui ne sera pas facile vu l'obscurité.
Si j'étais toi je ferais en sorte de pouvoir déclencher à des ouvertures plus petites, ça veut dire temps de pose plus long, trépied, déclencheur souple.
Si tu n'as aucune notion ni pratique de l'éclairage en studio, je te déconseille carrément le dépucelage sur un sujet vivant. Tu vas perdre du temps et tu n'auras aucune certitude quant au résultat. Avec un modèle posant nu il faut être sûr de soi, maîtriser le truc pour se concentrer totalement sur le sujet. Au pire fais des essais au préalable avec ton numérique dans les mêmes conditions.
Au mieux suis l'exemple de Jean-Loup Sieff (et d'autres...) qui fait de superbes nus très simplement : boîtier en main avec pour éclairage le soleil entrant par la fenêtre.
Pour la mesure de lumière effectivement tu as un risque de plantage... Tu pourrais utiliser ta mesure réfléchie sur une charte de gris dirigée vers l'appareil depuis le modèle. Fais une mesure dans l'ombre, une autre dans la lumière et adopte un moyen-terme plutôt favorable aux ombres. Si tu n'as pas de charte de gris prend un carton blanc, tu devras ensuite augmenter l'exposition de 3 diaphs. Comme ton éclairage sera contrasté, ça ne va pas être facile de récupérer du détail à la fois dans la lumière et les ombres. Mais il ne faut pas non plus souhaiter obtenir une image sans rapport avec l'éclairage ; si tu veux une photo douce et nuancée, utilises donc un éclairage doux et nuancé que tu peux obtenir par réflexion ou diffusion. Réflexion : éclairage dirigé vers des panneaux blancs orientés vers le modèle, éclairage dirigé sur le plafond blanc etc... Diffusion : éclairage traversant un matériau translucide comme un drap blanc, un papier blanc, des calques... Réflexion et diffusion occasionnent une perte de lumière, il faudra donc prévoir d'ouvrir encore plus le diaphragme, d'adopter une pose plus lente ou de monter en sensibilité.
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Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
le principal conseil, pour le nu, ce n'est pas l'eclairage, c'est qu'il ne faut pas mettre de sous vetement ou des trucs a elastique qui serre la peau dans les deux-trois heures, precedent la seance (enfin, pour le modele, toi tu fais ce que tu veux...2pax.cruz a écrit : son corps à la peau blanche un peu bronzée.



@+
Christophe
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Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
Ouarf, sortie du contexte, elle me fait bien rigoler celle-ci !je te déconseille carrément le dépucelage sur un sujet vivant.



Parce que sur modèle mort...

N'empêche, je me moque mais je salue bien bas Neil, qui ne ménage pas sa peine à chaque fois qu'il poste un message. C'est clair, précis, détaillé... sympa !

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Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
J'ai oublie de le préciser mais, oui, je vais shooter en noir et blanc.Neil a écrit :Quel casse-tête n'est-ce pas... Heureusement tu n'auras pas à te poser ces questions si tu shootes en N&B !![]()
Je suis content de ne pas devoir me soucier des températures de couleur.
C'est vrai, que c'est ce dont j'ai peur... Je pense faire des tests chez moi avec un autre sujet que cette jeune fille.Neil a écrit :Le second problème qui va se poser à toi c'est celui du manque de lumière.
Sinon, j'imagine que la solution la meilleure serait d'avoir un cellule à mesure de lumière incidente?
Merci à Neil pour sa réponse claire et précise; Et autres aussi évidemment.
- Neil
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Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
(vous êtes vraiment sympas avec moi ; à chaque fois j'ai l'impression que mon charabia est imbuvable, mais bon...
)
Le manque de lumière n'est pas trop un problème en photo de nu, à moins que tu fasses partie de ces photographes sadiques qui font prendre des poses aussi acrobatiques qu'impossibles à leurs modèles ! ...Elle devra donc s'allonger bien sagement, se détendre et ne pas moufter au moment décisif. Toi tu vas empaler ton boîtier sur un gros trépied et donner le coup de grâce avec un long déclencheur souple.
Ca ne bougera pas, comme ça, et tu vas pouvoir être libre du choix de l'ouverture et de la sensibilité. Il vaut quand même mieux éviter la pose B qui, même avec un chronomètre, peut être approximative... Et utiliser les temps de pose du boîtier qui vont parfois jusqu'à 30 secondes (ce qui devrait suffire).
Oui, une cellule indépendante avec un capuchon pour l'incidence c'est bien mais pas obligatoire. Le plus important n'est pas avec quoi tu fais la mesure mais comment tu la fais.
Pour le décor moi j'aime bien le parquet, l'herbe, les feuilles ou la compote de pommes (jamais essayé, la compote, c'est juste un vieux fantasme). Je n'ai jamais photographié de modèle à peau sombre, mais si je devais le faire je pense que je préfèrerais le fond blanc tissu au fond noir ; le fond blanc va renvoyer un peu de lumière et surtout les courbes du corps vont mieux se détacher.
Il y a déjà eu un voire plusieurs topics sur la direction de modèle en nu, on ne va donc pas s'étendre là-dessus... No stress (d'où l'importance des répétitions et de la préparation), prise de contact soignée, ambiance rassurante (musique de fond : là j'hésite entre Sepultura et Nine Inch Nails...
), parler doucement, ne pas toucher, savoir rester à sa place de photographe etc...

Le manque de lumière n'est pas trop un problème en photo de nu, à moins que tu fasses partie de ces photographes sadiques qui font prendre des poses aussi acrobatiques qu'impossibles à leurs modèles ! ...Elle devra donc s'allonger bien sagement, se détendre et ne pas moufter au moment décisif. Toi tu vas empaler ton boîtier sur un gros trépied et donner le coup de grâce avec un long déclencheur souple.
Ca ne bougera pas, comme ça, et tu vas pouvoir être libre du choix de l'ouverture et de la sensibilité. Il vaut quand même mieux éviter la pose B qui, même avec un chronomètre, peut être approximative... Et utiliser les temps de pose du boîtier qui vont parfois jusqu'à 30 secondes (ce qui devrait suffire).
Oui, une cellule indépendante avec un capuchon pour l'incidence c'est bien mais pas obligatoire. Le plus important n'est pas avec quoi tu fais la mesure mais comment tu la fais.
Pour le décor moi j'aime bien le parquet, l'herbe, les feuilles ou la compote de pommes (jamais essayé, la compote, c'est juste un vieux fantasme). Je n'ai jamais photographié de modèle à peau sombre, mais si je devais le faire je pense que je préfèrerais le fond blanc tissu au fond noir ; le fond blanc va renvoyer un peu de lumière et surtout les courbes du corps vont mieux se détacher.
Il y a déjà eu un voire plusieurs topics sur la direction de modèle en nu, on ne va donc pas s'étendre là-dessus... No stress (d'où l'importance des répétitions et de la préparation), prise de contact soignée, ambiance rassurante (musique de fond : là j'hésite entre Sepultura et Nine Inch Nails...

- janot
- Super Gourou
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- Enregistré le : mardi 13 mars 2007 19:37
- Localisation : avant l'Alsace, maintenant Marseille...Allez l'OM ;o)
Re: Technique photo pour le nu : décor, éclairage
+1 et même +100 pour les conseils éclairés de Neil !Neil a écrit : Je n'ai jamais photographié de modèle à peau sombre, mais si je devais le faire je pense que je préfèrerais le fond blanc tissu au fond noir ; le fond blanc va renvoyer un peu de lumière et surtout les courbes du corps vont mieux se détacher.
Pour le manque de lumière, il y a aussi une technique particulière qui consiste à "peindre" dans l'obscurité totale le modèle avec une lampe torche...Appareil sur pied en pose B ! J'ai essayé cela il y a quelques années et...c'est assez magique car on ne connaît jamais le résultat à l'avance !

Par contre c'est bien moins stressant pour le modèle "débutant" (puisqu'on est dans le noir et que la pose doit être immobile, donc relaxée), bien sûr, pied + déclencheur souple obligatoires !
A essayer si cela te tente !
@+