
Réaction sympathique du rédac-chef : "c'est joli", "il y a des choses intéressantes"... Il m'a encouragé à poursuivre, a apprécié certaines de mes photos... tout en me conseillant de trouver des sujets plus percutants et plus originaux que la vie urbaine...
Faut dire qu'autour de nous s'étalaient des œuvres d'Eliot Erwitt, Marc Riboud, Reza.. des photos d'Irak et d'Afghanistan ou encore de l'ouragan Katrina... Je me sentais tout petit et en complet décalage avec tout ça.

D'après ce sympathique professionnel de la presse, la photo de rue n'est pas très intéressante, c'est "ce que tout le monde fait" dès qu'il a un appareil photo dans les mains.
J'avoue que ce rendez-vous m'a un peu déstabilisé après-coup. Et s'il avait raison ? Quel intérêt de faire de la "street photography" (en anglais ça sonne plus branché) en 2009 et à Paris ? N'est-ce pas un genre dépassé et qui n'apporte plus grand-chose de novateur ? N'est-on pas dans la redondance par rapport à tout ce qui a pû être fait auparavant ?
Je me suis un peu repris dimanche matin sous la douche, en me disant que le photo-journalisme tel que pratiqué dans ce magazine et d'autres peut être vu comme un produit médiatique, de la photographie "spectaculaire" (dans le sens debordien) destinée à accrocher le public...
Mais la question reste posée : quel intérêt aujourd'hui de la photo du quotidien et de l'urbain ?
Qu'en pensez-vous chers confrères ?
