
Cédric92, celle-ci je l'espère, devrait te convenir au niveau de l'arrière-plan, ne pouvant pas faire plus sacré que les vitraux de Notre-Dame

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Sinon je pense que par sa quête de "l'instant décisif", la photographie renoue avec la leçon de l'art romain et donc n'est plus à mettre au même plan que la conception grecque de l'image (eïkon) dont tu me sembles être attaché ici-même.
Dans ce cas la photographie est immédiatement comparée à la peinture et jugée inférieur selon des critère esthétiques par exemple. C'est facilement compréhensible puisque la ressemblance dans la tradition grecque ne valorise pas l'image (c'est une quête du beau suprême), et la photographie est en règle générale rangée du côté de la ressemblance.
Par contre dans la fresque latine, l'image est guidée par la recherche d'un temps suspendu, d'un instant crucial (souvent fasciné et effrayé par l'instant de mort) et n'est donc pas une nostalgie du beau mais une tentative d'arrêter la durée au moment de son basculement.
C'est pour cela que sur des photos prises sur le vif, il ne me semble pas fondamentale d'apporter une critique systématiquement basée sur des valeurs esthétiques puisque le but est d'arrêter ce temps de l'action et d'accompagner, en l'occurrence ces amoureux.
Mais tu as raison sur un critère esthétique (et donc une vision purement grecque de l'image) ces touriste polluent la scène photographiée (puisque parasitant le couple).
La critique photographique oscille entre ces deux conceptions.
Bref moi je suis décidément plus latin en photographie que grec.
Amicalement,
Niko