bobines de cinéma

[Th1bault]

coucou,

Je me posais une question l'autre jour et personne n'a pu me donner une réponse.

A l'époque du cinéma noir et blanc, comment les mecs se débrouillaient avec leurs peloches ?

Est ce qu'ils devaient faire la même chose que pour produire une photo : exposition, développement du film puis passage du négatif au positif ? Encore, pour développer toute une bobine, je trouve cela concevable (faut juste des grosses cuves et de la patience) mais pour passer au positif ?

Et puis aussi, est ce qu'ils avaient des peloches avec des sensibilités différentes ? Comment faisaient t ils pour mettre dans la même bobine des scènes de nuits et de jours par exemple ? Lors du montage ? Ils développaient, par exemple une 100 iso puis une 400 et ils collaient bout à bout les bouts de bobines dans une même bobine ?

Ca m'intrigue cette histoire. Mais peut être faisaient ils cela de manière différente....

[ibraz]

tout d'abord, pourquoi parler au passé?
La majorité des longs métrages sont encore tournés avec des caméras 35mm

pour ce qui est des scènes de nuit, il faut savoir que beaucoup de celles-ci sont tournées en plein jour avec un éclairage puissant et une bonne gestion de l'exposition donc rien n'empèhe de garder la même sensibilité.

peut être qu'ub spécialiste pourrait apporter plus de précisions?

[Th1bault]

Quand je disais "époque du cinéma noir et blanc" c'était plus une façon de parler qu'autre chose; par opposition à l'attrait que le numérique exercent sur certains réalisateurs. (Je ne sais aps si vous avez entendu parler de l'Avatar de Cameron d'ailleurs).

Le développement se fait dans des machines à transfert, pas en cuve, car pour des kilomètres de film ca commence à faire... Le protocole de développement comprend l'inversion

Elles marchent comment ces machines ? Et l'inversion, elle est opérée directement sur le négatif ?

[20x25]

j'ai passe mon enfance a faire des bobine de 135 (quand les cartouches n'etaient pas encore serties mais clippées donc reutilisable...) avec les chutes de PlusX que me ramenait mon pere, qui bossait a GTC...
Effectivement, les copies cinemas sont tirées d'apres le nega, et developpé dans... du D76! (que j'avais par bidon de 10 litres... )
D'ailleurs, quand je ne tirais pas mes images, j'allais monter les negas a la colleuse et on passait la bobine dans une tireuse... et hop! les dia NB!!!!


@+

Christophe

[karibouh]

tout d'abord, pourquoi parler au passé?
La majorité des longs métrages sont encore tournés avec des caméras 35mm

Les cinéastes préfèrent d'ailleurs travailler sur un support argentique et scanner ensuite l'ensemble pour la retouche numérique plutôt que de passer par une caméra numérique directement.

[Jehan]

Tu sais pourquoi ?

[karibouh]

La qualité du support semblerait-il.

[geuledebois]

ils faisaient comme tu fais
ensuite la partie positive était tirée par contact....
le choix de sensibilité est fonction des scènes le montage était fait avec le négatif.
pour tourner les règles syndicales fixant le nombre de collures à l'heure qui était fixe, les réalisateurs français, pour des raisons d'économie, ont développé le plan séquence....

tant qu'il y aura du ciné 35mm tu aura des péloches pour nourrir tes 24x36 soit dit en passant le film 35mm est le plus vieux standard vivant

[xXx]

i... le montage était fait avec le négatif.

plus ou moins

pour le montage on utilise une copie de travail des séquences déjà jugées bonnes à la prise de vue, c'est pour ça qu'il y a les numéros des séquences, des scènes et de prises sur le "clap".
Après le montage, le labo refait un montage du négatif, à l'image près de chaque scène, c'est pourquoi il y a des numéros sur les bords des pellicules ciné, sur deux rouleaux pour éviter de voir les soudures et pour pouvoir faire des fondus enchainés.
Avec ce négatif le labo fait ensuite un tirage positif, en concertation avec le directeur-photo avec les corrections nécessaires pour avoir une homogénéité entre les plans. Ces corrections sont gardées pour les copies ultérieures.

[MAD]

Hoya!

Tu veux dire qu'ils pouvaient tirer des mètres et des mètres de pelloche par contact??!! Waouh! C'était héroïque! Je comprend mieux pourquoi beaucoup sont passés au numérique...

Mais comment faisaient-ils pour gérer les différences de contraste avec un film diapo style Kodachrome par exemple? C'est carrément moins tolérant que du N&B...


Be funky

M A D

[xXx]

Hoya!

Tu veux dire qu'ils pouvaient tirer des mètres et des mètres de pelloche par contact??!! Waouh! C'était héroïque! Je comprend mieux pourquoi beaucoup sont passés au numérique...

Mais comment faisaient-ils pour gérer les différences de contraste avec un film diapo style Kodachrome par exemple? C'est carrément moins tolérant que du N&B...


Be funky

M A D

pour les longs métrages on utilise du négatif.
pour les amateurs, les documentaires etc c'est plutot de l'inversible.

pour la télé c'était principalement de l'inversible mais les corrections se faisaient au télécinéma.

[xXx]

La 5247 est la plus connue des pelloches ciné.

[Th1bault]

Question bête : Le contact se faisait sur une autre peloche ?

(vu que l'on parlait de plan-séquence; à guise de curiosité : Irréversible de G.Noé ne comporte que 13 plans séquences...)

[xXx]

Il y a aussi "la corde" de Hitchcock où le but était de faire tout le film en un seul plan, mais la longueur limitée des bobines l'ont forcé à utiliser des astuces pour le faire.

[geuledebois]

pour les longs métrages on utilise du négatif.
pour les amateurs, les documentaires etc c'est plutot de l'inversible.

et du sub standard, 16mm ou super 16, (formats qui peuvent être "gonflés" en 35

pour le montage on utilise une copie de travail des séquences déjà jugées bonnes à la prise de vue,

ces copies de travail sont "tirées droite" comme les bandes d'essais , une fois la conformité négatif réalisée, l'étalonneur donnera les corrections plan par plan pour la copie zéro qui, une fois aceptée sera contre typé en négatifs de sécurité a partir des quels on sort les copies finales d'exploitation
de nos jours les copies de montages sont video

c'est pour ça qu'il y a les numéros des séquences, des scènes et de prises sur le "clap".

c'est surtout pour la synchronisation son... a l'époque du muet il n'y avait que la camera et une ardoise pour le numéro de scène

la révolution "du parlant" a obligé la fabrication de caméras et enregistreurs magnétique sur bande perforée entrainés par des moteurs synchrones calés sur un groupe générateur unique c'est au pilote du groupe que l'on crie "moteur" quand le courant est stabilisé à 50 hertz il crie "ça tourne"on peut donc faire l'annonce qui donne le numéro de la scène et sa version. le recalage sur table de montage se fera a la fermeture du clap pour l'image et les bandes son

l'enregistrement d'horloges numérique et de copies vidéo a permis de très grandes économies en sels d'argent et de fer....

le cinéma est une industrie, la photo de l'artisanat

[xXx]

[
c'est surtout pour la synchronisation son... a l'époque du muet il n'y avait que la camera et une ardoise pour le numéro de scène

absolument , mais c'est un autre sujet qui n'a rien à voir avec l'usage des négatifs et des positfs des émulsion.

[loucky]

le tourné-monté, c'est une exclusivité du Super8 ?

[geuledebois]

le tourné-monté, c'est une exclusivité du Super8 ?

non, mon oncle le faisait en 9,5 et je l'ai fait en 8mm , double super 8 et en 16 en fait c'est le lot commun des amateurs qui trouvaient la un moyen agréable de mettre le compte en banque a mal......

[loucky]

le tourné-monté, c'est une exclusivité du Super8 ?

non, mon oncle le faisait en 9,5 et je l'ai fait en 8mm , double super 8 et en 16 en fait c'est le lot commun des amateurs qui trouvaient la un moyen agréable de mettre le compte en banque a mal......

y'a encore des illuminés qui font ça, et même un festival (ce weekend à strasbourg d'ailleurs: http://festivalsuper8.free.fr/)
faudrait quand même que je tente ce truc, j'ai une jolie rollei qui dort depuis trop d'années...