La Super Silette Agfa fait partie de ces appareils un peu méprisés et qui pourtant sont bourrés de qualités. Leur principal défaut est la platine porte-objectifs en alliage d'alu peint couleur... alu! - et dont la peinture cloque et s'écaille de façon fort disgracieuse. Pour la refaire convenablement, il faut retirer les similis cuir, démonter l'obtu,etc. bref, on va dire que rien n'est plus beau qu'un appareil dans son jus!
Autrement, il n'y a vraiment rien à redire sur cet appareil sérieux et bien construit. Le déclencheur est très doux, l'obturateur extrêmement silencieux offre les vitesses de la seconde au 500ème, le télémètre est lisible et précis, le viseur moins bon que sur l'Ambi-Silette mais très convenable quand même - surtout comparé à la concurrence du milieu des années 50...
Il y a même une petite béquille dépliable sous l'objectif pour stabiliser l'engin quand il est posé sur une surface plane. Classe!
L'objectif de celui-ci, peu courant, est le Solagon 50/2 à 6 lentilles qui n'a pas grand chose à envier à ses concurrents de chez Voigtlander, Schneider et autres.
Mon exemplaire a une origine coloniale : selon l'annotation figurant dans l'étui en cuir, il s'agit d'un cadeau de fête des pères, daté de 1957, qui aurait été offert à son heureux bénéficiaire à Bangui, Centrafrique. On peut rêver à ce qui est passé devant son objectif...
