Effectivement, urbain, ça le fut il y a de cela un peu plus d'un siècle. Saint-Pierre était dénommée le petit Paris des Antilles, réputée pour ses spectacles, sa mode, sa vie trépidante, halte préférée des marins ........etc etc.
Mais tout cela fut réduit en cendre un beau matin du 8 mai 1902. La montagne Pelée, active depuis déjà quelques mois (fumerolles, cendres) explosait alors et laissait dévaler sur ses flancs en droite ligne vers la ville, une nuée ardente, un mélange de cendre et de gaz chauds à plus de 500°C, qui dévale à plus de 400km/h.
Aujourd'hui, la Pelée se cache timidement sous les nuages, et regarde d'un oeil narquois les ruines du théatre de Saint-Pierre.

A deux pas du théatre, il y avait la prison de Saint-Pierre, dont il ne reste, malgré l'épaisseur des murs, que les fondations ........

Et quelques barreaux en acier massif tordus par la chaleur.

Et c'est grâce à elle et à beaucoup de chance qu'un homme à survécu à cet enfer, depuis son cachot d'isolement, au fond de la prison, d'où il pouvait à peine voir le ciel.

Il n'a pas été le seul, mais le deuxième n'a jamais voulu que l'on parle de lui. Au contraire, Cyparis, le voleur de poule amateur de bon rhum (ce qui est à l'origine de sa survie) a fait le tour du monde au sein du cirque Barnum, avant de finir misérablement sa vie quelque part (je ne sais plus où).
Depuis, la montagne Pelée a refait un sursaut en 1929, et puis plus rien. A tel point que l'on n'imagine pas aujourd'hui ce quelle cache sous ses flancs placides.
Quand à Saint-Pierre, si vous avez l'occasion (ou avez déjà eu), vous constaterez avec étonnement que cette ville ne s'est ni reconstruite, ni a gardé intacts les vestiges de son passé. Ils sont au milieu des rues, dans les fondations des maisons, comme si les Pierrotins n'avaient jamais vraiment digéré la catastrophe.
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
Et pour vous récompenser
