revelation

[la_tortue]

salut,

Bon, je suis content et fier de moi… et je sais que ce post fera plaisir aux membres.

Samedi dernier j’ai donc développé mes 2 premières pellicules !!! Depuis le temps que je traine sur le forum, que j’arpente les posts, ibé, les petites annonces et avoir acheté pas mal de matériels (pour la prise de vue comme pour le développement), il était temps de passer à l’action et à l’étape « chambre noire » (en l’occurrence « salle de bain noire »).

Donc tout c’est très bien passé et pour à la fois encourager les nouveaux, ceux qui hésitent encore à franchir le pas et ceux qui ont encore quelques doutes, je vous indique le protocole que j’ai suivi (le processus) et les choix effectués (matériel, chimie, temps…).

Les pellicules
Sur les pellicules N&B prêtes à être développées (6 ou 7 si ma mémoire est bonne), j’ai choisi de commencer par 2 Lucky 100 SHD (en fait à part 1 HP5, j’utilise actuellement essentiellement de la Lucky 100. Mais je suis en train de regarder pour essayer d’autres films.).

Le processus et les produits

1º- chargement des films : dans les spirales et des spirales dans la cuve, dans le noir complet.

2º- prémouillage : de l’eau du robinet (20ºC). Agitation légère (quelques retournements).
Là j’ai pu me rendre compte que ma cuve n’est pas 100% hermétique… aux liquides (faudra voir si je bricole un peu ça avec du Teflon de plomberie, si je vis avec cette petite fuite ou si j’achète une cuve neuve…).
temps : 1 minute environ.

3º- révélateur : KODAK D76.
Pour préparer la solution concentrée, je l’ai effectuée la veille et ai suivi les indications mentionnée sur le sachet. J’ai donc obtenu 1 litre de solution concentrée (attention le D76 se vend aussi en sachet de 1 galon), stockée dans une bouteille accordéon, à l’abri de la lumière et de l’air.

Pour la solution à utiliser, j’ai choisi une solution à bain perdu, soit 1+3. Selon les indications de ma cuve (570 ml pour 2 films 135), cela donne 142,5 ml de solution de révélateur + 427,5 ml d’eau.

temps : 14 minutes.
Je vous épargne la séquence « agitation »…

4º- bain d’arrêt :
Selon les indications glanées sur de nombreux sites ou de nombreux posts, un mélange vinaigre (à 8ºc – 250 ml) + eau (750 ml) permet d’obtenir une solution à 2ºc totalement apte à arrêter l’effet du révélateur.

temps : 30 secondes. ne pas oublier d’agiter (toutes les 2 secondes).

5º- fixateur : ADOFIX
J’ai donc utilisé le fixateur ADOFIX de chez ADOLUX, acheté en août dernier chez Fotoimpex.
Dilution 1+9 (en théorie pour 6 à 8 pellicules), c'est-à-dire 57 ml de fixateur ADOFIX + 513 ml d’eau pour ma cuve et 2 films 135.

Temps : 4 minutes (agiter également).

6º- lavage :
J’avais bien acheté de l’eau distillée même si à Madrid l’eau est loin d’être calcaire… Cependant, ayant stockée cette eau à une température un peu basse, la différence aurait été trop importante avec la température des autres solutions, j’ai donc utilisé l’eau du robinet pour m’assurer une température d’environ 20ºC (franchement c’est probablement le plus difficile dans tout le processus : s’assurer une température identique des solutions, mais pour le N&B, le seuil de tolérance rend la tâche tout à fait possible, il faut juste éviter de gros écarts).

Pour le lavage j’ai utilisé la séquence suivante (méthode ilford):
- 1 remplissage + 5 retournements
- 1 second remplissage + 10 retournements
- 1 troisième remplissage + 20 retournements
Et enfin un dernier remplissage avec 1 goutte de produits pour laver la vaisselle, une légère agitation des spires sans faire mousser et 1 minute de repos avant de vider la cuve, sortir les spires la cuve et les films des spires.

7º- séchage :
J’ai tout bêtement accroché les films à la barre de douche de ma salle de bain à l’aide de clips de papeterie.

Autres infos utiles
Pour le processus complet, je vous renvoie au site 35mm-compact.com (section « Photographie », « Labo »).
Finalement le chargement, dans le noir, des films, c’est particulier mais loin d’être impossible (la preuve). Ne pas oublier que le noir complet est requis (attentions aux montres à aiguilles phosphorescentes / fluorescentes).

J’ai acheté la chimie et les films chez Fotoimpex en août dernier, mais il existe pas mal d’options intéressantes :
- si vous n’êtes pas sur Paris, où il y a toujours l’option boutiques « physiques » (Photostock, Sels d’argent,…), la meilleure option reste internet (MX2, foto-r3 pour l’Espagne, ibé, etc)
Merci d’ajouter les boutiques que j’oublie ou que je ne connais pas.

J’en profite pour remercier tous ceux, qui grâce à leur aide, leurs posts sur le forum, leurs participations sur le site m’ont permis d’apprendre et de me lancer dans cette aventure qui me plait énormément. Bien entendu, je remercie tout particulièrement Lionel et le superbe site / forum qu’est 35mm-compact.com


bon courage à tous,

seb / la_tortue

[TheMaxou]

Bons choix, bonnes explications... J'espère que le résultat est à la hauteur de tes attentes !

D76 en 1+3, tu allonges le temps d'immersion de ton film dans le révélateur et tu adoucies ton contraste mais tu favorises l'accutance ! Donc si tu trouves que tes photos manquent de contraste, dilue moins mais cela se fera au détriment de l'accutance. A toi de trouver l'équilibre

Deuxième chose, je te conseillerais d'éviter de développer deux films en même temps. En cas d'erreur, tu payes deux fois j'en ai fait l'amer expérience.

[Georgesh]

Félicitations pour cette brillante entrée dans le petit cercle des happy few et merci pour le rappel du process

[TheMaxou]

La plupart des utilisateurs de D76 ou ID11 (même formule chimique) l'utilise en stock ou en 1+1. Je ne dis pas que la dilution 1+3 n'est pas bonne mais je pense qu'elle est moins courante.

AMHA, elle correspondrait plus à des photos présentant un fort contraste ce qui permet de l'atténuer, de favoriser l'accutance sans cramer les hautes lumières et boucher les basses lumières !

[la_tortue]

merci pour les encouragements et les conseils.

a+