Il n'y a pas que l'image dans la vie, mais le texte aussi...

hyperfocale

Bonjour,

Un peu de littérature, sur ce site photo.

Notamment au 19ème siècles, certains auteurs furent connus pour la prolixité de leur production, parfois au dépend d'une certaine rigueur d'écriture, chez des gens comme Ponson Du Terrail, Alexandre Dumas, etc.

Voici quelques "perles", autentiques :

"Ha, ha, dit-il en espagnol, car il maîtrisait cette langue...".

"Sa main était aussi froide que celle d'un serpent...".

Et il y a eu pire car, parfois, ils se perdaient eux-mêmes (ou leurs nègres) dans la complexité des intrigues et des personnages.

Du coup, un personnage trépassé dans un premier volume de la même histoire réapparaissait étrangement dans un autre volume, pourtant postérieur...

Cordialement.

VoronoV · Message par **VoronoV** » mercredi 07 février 2007 12:03

« Bon, bon, maugréa-t'il en silence et en bas-breton »

myanmar · Message par **myanmar** » mercredi 07 février 2007 12:19

"En voyant le lit vide de la comtesse, le visage du comte devint de même."

hyperfocale

Bonjour,

Et merci pour ces exemples, plaisants.

Il y en a un autre, du coup, qui nous revient en mémoire : "il portait un col glacé, avec un regard assorti...".

Ca part bien, on dirait.

Cordialement.

VoronoV · Message par **VoronoV** » mercredi 07 février 2007 12:27

Et la suite :

" D'une main il ouvrit la porte et de l'autre il cria : Vive la République ! "
" Il avait un pantalon de velours et un gilet de la même couleur. "
" Je pars pour la guerre de Cent ans. "
" Le vieux gentilhomme se promenait tout seul dans son parc, les mains derrière le dos en lisant son journal. "
" A sa vue, le visage du nègre pâlit affreusement. Il se précipita vers la fenêtre un pistolet dans chaque main et de l'autre il s'écria : Enfer et damnation. "
" Le pavé était glissant, la nuit tomba. "

hyperfocale

Rebonjour,

Formidable...

Du coup, un autre : "le désir s'accroît quand l'effet se recule".

Dans Ruy Blas, de Victor Hugo ?, Peut-être...

Pourvu que Lionel me pardonne...

Cordialement.

myanmar · Message par **myanmar** » mercredi 07 février 2007 12:37

Non, plus ancien : Racine ou Corneille, à vérifier.
Dans la même veine :
"Je suis Romaine, hélas, puisque mon époux l'est !", que des générations de lycéens ont baptisé "Ménélas et le poulet".

myanmar · Message par **myanmar** » mercredi 07 février 2007 12:43

hyperfocale a écrit :

Du coup, un autre : "le désir s'accroît quand l'effet se recule".

Dans Ruy Blas, de Victor Hugo ?, Peut-être...

Dans Polyeucte, de Corneille.

zorglub · Message par **zorglub** » mercredi 07 février 2007 20:28

j'ai mal au ventre

Papouleu · Message par **Papouleu** » mercredi 07 février 2007 21:03

Le cul de jatte se leva d'un bond et dit "allons-y de ce pas". "Oui, serrons nous les coudes" s'écria le manchot. "Ouvrons l'oeil" dit l'aveugle en leur emboitant le pas. "attendez moi", leur cria la muette.

hyperfocale

Bonsoir,

Le texte de Papouleu nous rappelle une anecdote théâtrale, qui serait authentique.

Une petite troupe de théâtre tourne en province.

Dans l'une des villes, l'organisateur local, pharmacien de son état, et passionné de théâtre, supplie le chef de la troupe pour qu'on lui confie un petit rôle, dans la pièce historique qui doit être jouée, le soir même.

Son rôle est simple : costumé en garde, il s'approche du roi, lui dit :

"Sire il y a là un muet qui désire vous voir".

Le roi lui répond alors de le faire entrer, et le garde regagne les coulisses.

Arrive la représentation, devant tous les notables du coin, et les curieux attirés par la présence du pharmacien.

Son moment arrive enfin, il entre sur la scène, s'approche du roi et lui annonce :

"Sire, il y a là un muet qui désire vous parler".

Quelques rires se font entendre, dans la salle.

L'acteur jouant le roi, sentant approcher le risque, essaie de rattraper la situation, en demandant au pharmacien-garde :

"Garde, es-tu sûr qu'il est muet ?".

Décontenancé par la réplique du roi, l'apprenti garde ne trouve rien de mieux à répondre que :

"Sire, c'est lui qui me l'a dit".

Toute la salle éclate de rire, il faut baisser le rideau...

Cordialement.

Papouleu · Message par **Papouleu** » mercredi 07 février 2007 22:12

Message par **Lionel** » jeudi 08 février 2007 8:40

Excellent tout cela...

Il n'y a pas que dans la littérature. Et la pub ?

Entendu dans une pub ressassée pour la réparation et le remplacement de parebrises, et remplacée depuis quelques jours.

"On aurait pu lui réparer sans que ça lui coûte rien"

Pour signifier que ça aurait pu être gratuit...

myanmar · Message par **myanmar** » jeudi 08 février 2007 8:50

Attention, subtile distinction

: "sans que ça lui coûte rien", c'est pour l'automobiliste, mais c'est l'assurance qui paye dans le cadre de la garantie "bris de glaces" ; "gratuit" aurait laissé supposer une générosité du réparateur peu compatible avec le fonctionnement satisfaisant d'une économie de marché.

Message par **Lionel** » jeudi 08 février 2007 9:51

Dans le contexte cela aurait du être "sans que cela lui coute quelquechose", car il a certainement une franchise pour le remplacement d'un parebrise, alors que pour la réparation d'un parebrise (résine quand cela est possible), c'est pris en charge à 100%.

myanmar · Message par **myanmar** » jeudi 08 février 2007 11:12

Eh oui, Lionel, on est là dans le nécessaire équilibre entre l'expression compréhensible par l'auditeur moyen, le coût de la seconde de pub radiophonique et la qualification juridique de la publicité mensongère.

Message par **Lionel** » jeudi 08 février 2007 12:08

Je crois qu'ils avaient simplement fait une bourde... rectifiée dans la nouvelle pub!