Les enfants jouent au ballon les vieux au backgammon.
Je passe quelques temps à les regarder jouer. Nous ne pouvons pas parler car je ne connais pas l’arabe et eux ne parlent ni le français ni l’anglais. Mais l’échange est bien là même sans les mots.
Ils m’invitent à manger des falafels. Je ne prendrai qu’une seule photo à la fin du repas à la reprise de leurs parties de backgammon.
S’ensuivront quelques rencontres. Un père et sa fille Amal nous apportant le thé sous les oliviers, des maçons et leur café serré (j’ai eu ma dose de caféine pour plusieurs années).
Le soir nous avons joué de la musique.
La nuit tombée une ambiance joyeuse et douce s’est installée autour de la seule ampoule éclairant les rues de Der Ghassaneh. J’ai donc chargé ma seule Tmax 3200.


Avec ces photos quelques mots sont sortis à mon retour en France :
« J’ai vu
Dans tes yeux l’attente de la paix retrouvée.
Tes pieds ancrés sur le sol
Et tes mains ouvertes au voyageur,
Tu m’as, par pudeur,
Caché la haine et les démons
J’ai vu
La vivacité et le sourire de tes enfants
L’espoir qui résonne.
L’espoir de la liberté qui s’accroche
Avec détermination.
J’ai entendu
Le murmure de tes frères
Tes frères qui s’affrontent et se déchirent
Avec violence.
Alors je parlerai.
Je parlerai de toi qui m’as accueilli,
Avec ferveur.
Je leur raconterai
La beauté de ta terre, la force de ton peuple.
Et ils viendront à toi pour te rencontrer et te connaître.
Enfin. »