Bonsoir,
Dans un objectif, il n'y a normalement que des lentilles, convergentes ou divergentes, à double ou à simple courbure, ménisques ou pas, asphériques ou pas.
Un objectif simple ménisque donne de bons résultats s'il est au moins diaphragmé à f/10 et, en dessous, les aberrations diverses se manifestent de plus en plus.
Idem pour une simple lentille plan-convexe...
Pour augmenter l'ouverture, il faut ajouter d'autres lentilles qui corrigent les premières mais ajoutent aussi leurs perturbations que l'on va corriger en ajoutant d'autres lentilles qui, à leur tour...
La formule triplet, venue après le simple doublet, lui même ayant été précédé par la lentille unique, était dans cette longue démarche pour toujours plus d'ouverture, avec de meilleures performances.
Comme dit, le triplet "assure" jusque vers f/3,5, et pas plus loin.
Après, il faut encore ajouter une lentille, et l'on arrive au Sonnar, qui se défend bien jusque vers f/2,8.
Plus bas encore, l'on passe aux objectifs à 5 et 6 lentilles, qui sont suffisants jusqu'à f/1,7 ou f/1,4.
Pour mémoire il a existé des optiques aux ouvertures :
f/1, f/0,95, f/0,7, mais avec des résultats... moyens.
Et, ajouter des lentilles, toujours plus de lentilles, n'aurait servi à rien.
D'abord, calculer les influences réciproques et mutuelles devient impossible, ensuite on finit par perdre d'un côté ce que l'on gagne de l'autre (une aberration mieux combattue ici entraîne une autre moins bien corrigée ailleurs).
Et puis, il y a aussi le problème des pertes de lumière à chaque franchissement d'une interface air/verre ou verre/air, dont l'influence croît comme le carré du nombre de lentilles, si notre mémoire est bonne.
Le traitement multicouche améliore les choses, mais ne rend pas le verre totalement transparent pour autant, et l'absorption dans la masse demeure.
La seule solution, c'est les lentilles faites d'air (ce n'est pas un gag, cela existe, à l'état expérimental, et cela fonctionne).
Cumuler plus de 6 à 8 lentilles, c'est chercher les embêtements, et il n'y a qu'à voir le rendu d'un zoom, par rapport à une optique fixe.
Ce chiffre de 6 à 8 lentilles corespond à une focale normale (50 mm pour du 24 x 36).
Un très grand angle exige plus (d'où le prix) de lentilles, pour une même ouverture maximale.
Tandis qu'un téléobjectif en impose moins (mais en verres spéciaux).
Se pencher sur les formules optiques des objectifs les plus connus est très intéressant, et nous avions le projet d'un texte, à la fois technique et historique, à ce sujet, mais pas avant quelques mois, pour des raisons de disponibilité personnelle insuffisante (pour l'instant).
Cordialement.
Nos forumeurs ont du talent
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rollei 35
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