Vous ne supportez pas que l'on puisse remettre en cause votre chef d'oeuvre... alors c'est ici que vous publiez votre photo ! Celui qui répond s'engage à n'en faire que des louanges. Rires assurés !
Sur le Yashica 35 GSN, une petite flèche orange est sensé me signaler que le temps de pose choisis par l'appareil va entrainer un flou de bougé, c'est très bien, à conditions de penser à la regarder
Modifié en dernier par jp37 le samedi 26 mars 2011 11:07, modifié 1 fois.
Quelle leçon!
Il nous est si rarement donné, dans le cours d’une vie, d’observer l’accomplissement de cette forme supérieure d’acte manqué, propre aux seuls Grands, qui résume à elle seule le processus mystérieux de la création artistique ; cette porte fugacement entrebâillée sur l’aveuglant génie de l’Artiste, d’où s’échappe, petit oiseau miraculeux, l’expression picturale et instantanée d’une beauté brute, immédiate, instinctive (en tant qu’elle se passe de tout discours lénifiant ou justification théorique) pour se fixer dans le temps ordinaire comme la Lumière se fixe sur la pellicule, et témoigner à jamais de la présence en nous, en certains d’entre nous, d’une petite part de Divin. Merci.
Je suis cependant au désespoir car si j’aurai bientôt le même matériel, ce Geste, lui, je ne l’aurai jamais et le hasard n’y changera rien.
Ne s'agirait-il pas de dénoncer à travers cette grille - qui rappelle l'univers pénitentiaire -, l'enfermement symbolique d'un mode de transport - le vélo -, dont la dualité (à la fois mode de transport du passé et solution retenue pour le futur comme un mode alternatif à la pollution engendrée par les énergies fossiles) rappelle le déchirement intérieur du photographe qui idéalise l'argentique à travers les chefs d'oeuvre d'un passé révolu et subit malgré lui la tentation des sirènes du numérique, avec son Monde où l'instantanéité le dispute à la facilité ?
freddy.lombard a écrit :Ne s'agirait-il pas de dénoncer à travers cette grille - qui rappelle l'univers pénitentiaire -, l'enfermement symbolique d'un mode de transport - le vélo -, dont la dualité (à la fois mode de transport du passé et solution retenue pour le futur comme un mode alternatif à la pollution engendrée par les énergies fossiles) rappelle le déchirement intérieur du photographe qui idéalise l'argentique à travers les chefs d'oeuvre d'un passé révolu et subit malgré lui la tentation des sirènes du numérique, avec son Monde où l'instantanéité le dispute à la facilité ?
Soit, mais il n’est pas impossible en seconde lecture que cette charge symbolique du vélocipède (objet de liberté par excellence, que nous voyons ici très littéralement enchaîné aux grilles de lecture contemporaines que vous analysez si finement) soit plus ou moins consciemment détournée par l’Auteur, lequel, dans la violence infligée à l’objet (la couleur rouge est-elle jamais anodine ?) propose l’amorce d’un métadiscours subversif et extrêmement critique - bien que non encore verbalisé (flou..) - sur le confinement de nos pensées formatées à un dualisme temporel passé/présent (l’opposition argentique/numérique), ou même présent/avenir (véhicule polluant/non polluant) perçu comme archaïque et anxiogène, qu’il nous invite en creux à récuser au profit d’une appropriation achronique, continue et apaisée des bouleversements de l’époque...
Modifié en dernier par Geo_Z le lundi 11 juillet 2011 19:08, modifié 1 fois.