Vous ne supportez pas que l'on puisse remettre en cause votre chef d'oeuvre... alors c'est ici que vous publiez votre photo ! Celui qui répond s'engage à n'en faire que des louanges. Rires assurés !
Les esthètes noteront que le sujet légèrement décentré porte son regard sur sa gauche, contrebalançant ainsi le mouvement du buste vers la droite.
L'appareil tenu à la main est également dirigé vers la gauche du sujet, renforçant ainsi la direction imprimée par le regard. Le véritable sujet de l'oeuvre est hors champ, mystérieux mais familier : de qui, de quoi peut-il s'agir ?
La clé de l'énigme réside dans ce sourire, le sourire de Mona Lisa ajouté dans cette composition étrange et qui nous interroge sur l'au-délà de l'image. La main droite, très présente et ouverte sur l'objet constitue un nouvel parallélisme avec la Joconde.
L'image baigne dans un flou qui assurément ne peut être qu'un clin d'oeil du maître à son égal de la Renaissance italienne. Ce flou est un geste désespéré, à la fois ironique et condescendant qui renvoie bien sûr à la technique secrète du sfumato.
Le maître se rit de nous voir peiner à déchiffrer ses messages, il s'emploie à brouiller les pistes : caché par-delà son oeuvre, le message sublime n'apparaît qu'à ceux, les élus, qui ont accédé à la plénitude qui est la sienne : l'Etre est là, il nous contemple, dédaigneux des sottes critiques que le vulgaire ne manquera pas d'émettre, il pardonne et ne fera apparaître la filiation avec l'élève de Verrocchio qu'à ceux qui pourront s'abstraire du dédain éternel voué à l'Art.
En effet, que pourrait-on encore ajouter après ce résumé sublime de Quentom?
Je suis en admiration profonde devant ce bougé-tremblé qui se marie à merveille avec ce flou artistique qui accentue le mystère qui entoure le sujet
Et "cherry on ze cake", les pétouilles judicieusement éparpillées aux endroits stratégiques du cliché
Retenez mes mots: celui qui fera mieux n'est pas encore né!