Avant de commencer mon histoire, j'aimerais dire à Esox que j'ai bien aimé ton histoire. Mais quand tu parles de Marseille, du Vieux Port et de la musique, je ne cesse de penser à un groupe de musique de Marseille des années 80 (new wave, par le fait même) que j'ai récemment découvert: Utilisateurs du Vieux Port. J'ai adoré la chanson "Iceberg"...
Pour mon histoire, c'est assez simple:
Quand j'étais jeune, j'avais tombé sur la Minolta de mon père. J'aimais sa musique, toute la mécanique de celle-ci, son poids... Bref, j'adorais. Je n'ai jamais pu prendre des photos avec car, selon ses dires, l'appareil avait été mal réparé.
Je me souviens qu'une ou deux fois, il s'est fait une chambre noire pour développer. J'aimais voir la révélation de l'image sur la papier, comme si, par magie, l'image apparaissaît (je comprends aujourd'hui que ce n'est pas de la magie, mais de la chimie). Je tripais.
Plus tard, j'ai eu mon premier appareil offert par mes parents: un Kodak Instamatic X-115 bleu. Je prenais n'importe quoi avec ça. Je me souviens qu'à la première communion de mon frère, je l'ai utilisé pour le photographier auprès du prêtre. Disons que le déclenchement et le déplacement pour la pose suivante fut entendu par tous les gens dans l'église tellement cet appareil était bruyant!
Au secondaire (l'équivalent du lycée dans votre cas, je pense), j'ai voulu suivre des cours de photographie, mais il fallait avoir un réflex. À ce moment, les moins dispendieux était dans les 300$ CAD, hors de prix pour moi. J'ai laissé faire...
Je me suis acheté un premier compact Vivitar avec mon argent de poche dans les années 90. Encore-là, je photographiais pas mal n'importe quoi et tranquillement j'ai abandonné.
Du secondaire, j'ai passé au cégep (là, je ne sais pas si c'est encore le lycée pour vous ou l'université), d'où, j'ai commencé par le programme d'informatique, et terminé par le programme d'arts et lettres.
J'ai fait l'université ensuite en création littéraire et j'ai obtenu mon certificat. Mais on ne peut rien faire avec un certificat...
Ce qui a fait en sorte que je suis revenu à la photographie, c'est un coup de vengeance. En 2003 ou 2004, j'avais une amie qui était terrible: il ne fallait pas que je fasse la même chose qu'elle car je lui donnait l'impression de la copier. Je lui répliquais alors qu'il est possible que je fasse la même chose qu'elle, mais pas de la même façon. En exemple, je prenais la photographie: je peux faire des photos, comme elle peut en faire, mais cela ne veut pas dire que je vais photographier la même chose! Mais elle se refusait de comprendre. Pour lui expliquer autrement (et parce que je commençais réellement à me fâcher), j'ai acheté une caméra (un X700, de Minolta. La raison était que je voulais continuer dans la même marque que ce que mon père avait), un agrandisseur, etc. Elle fut quitte pour une rage de plus et, enfin, un départ de mon appartement (elle était devenue ma coloc depuis un retour de voyage de deux ans en Angleterre. Une affaire de trois semaines qui dura 6 mois).
Depuis, j'ai continué sans relâche à prendre de l'expérience en photographie argentique...
Il y a trois ans environ, je me suis acheté une caméra numérique semi-pro. Et comme le dit le proverbe: tout nouveau, tout beau. Mais ce fut de courte durée. J'aimais bien prendre des photos avec, mais je me sentais paresseux. Il manquait ce travail manuel de l'image, celle où, devant l'agrandisseur, on peut brûler ou retenir des sections d'images, celle où on voit apparaître l'image dans le bac de révélation, l'odeur des chimies. De plus, je trouvais les images faitent au numérique d'une certaine froideur que, finalement, j'ai mis de côté mon appareil pour revenir à mes Minolta.
Aujourd'hui, avec tout l'investissement que j'ai fait en photographie argentique, je ne peux me permettre de franchir définitivement la barrière du numérique. Mon apn me sert seulement pour des cas bien précis, mais sans plus. Il est juste dommage qu'il n'y a plus d'intérêt "professionnel" pour la photo argentique car, dans mon patelin, je serais très en demande
Bonne journée!!!
Jean-François
