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Développement d'un plan film de 1930?

Echanges sur tous les aspects du labo photo argentique noir et blanc : matériels, développement des films, tirage, etc. Présentations des labos photo argentique noir et blanc.
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greuh
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par greuh »

En lisant le souci, je me dis que les trucs qui permettent de passer outre le type et l'exposition du film (stand development, ce genre de choses), ça simplifierait peut être le travail, non ?

J'en sais rien, hein...
greuh
PS : cramés ou pas, ça coûte pas grand chose d'essayer... Y'a même un groupe flickr sur le sujet, c'est assez fun : http://www.flickr.com/groups/826607@N25/
constantin
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par constantin »

Ca marche comment, un film orthochromatique? je ne connais pas... c'est la lumière rouge qui développe??
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Oriu
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par Oriu »

un orthochromatique est un film peu ou pas sensible au rouge, c'est tout
constantin
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par constantin »

OK, ça me paraissait bizarre aussi...
pas encore eu le temps de tenter le développement...
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Oriu
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par Oriu »

ça veut dire que l'on peut avoir un éclairage rouge atténué, pendant le développement.
Un coups de rouge de temps en temps :sante: avec modération :lol:
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Ti Clic
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par Ti Clic »

Et si c'était tout simplement un film ortochromatique qui peut se traiter à la lumière rouge. Parce que il à 80 ans ce genre de film était courant
.

Ca, pour le savoir, il faut sacrifier le film ; je ne crois pas que ce soit le but recherché. On ne sait rien de ce plan-film (N&B ? couleur ? année ? etc.).

Dans le cas d'un PF noir & blanc, il existe une technique qui permet de désensibiliser une petite bande de film pour pouvoir suivre son traitement comme on le fait avec un film ortho. Mais la chimie risque d'être difficile à trouver. L'histoire de la couleur verte vient peut-être de là. On fait tomber la sensibilité d'un film sur toutes les longueurs d'onde du spectre avec du vert pinacryptol à 2/1000.

Question : est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Je ne le ferais que si je savais où trouver aujourd'hui cette chimie. Pour conclure, beaucoup de choses très intéressantes sur ce site.
zorbalegrec
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par zorbalegrec »

Un film orthochromatique est un film sensible à la partie du spectre lumineux qui va du violet à l'orange dont aux rayons violet, bleu,vert,jaune, orange .Comme il n'est sensible aux rayons rouges il peut être traiter sous un éclairage rouge
Un film panchromatique lui est sensible à tout le spectre lumineux Du violet à l'infra rouge ( Violet, bleu,vert,jaune, orange, rouge et infra rouge ) c'est pour cela qu' il faut le traiter dans le noir complet.
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Ti Clic
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Re: Développement d'un plan film de 1930?

Message par Ti Clic »

Je viens de tomber sur un vieux document dactylographié trouvé dans un manuel de stéréoscopie. Il traite de la désensibilisation d'une épreuve à la phénosafranine. Je vous le livre ici puisqu'il a été question de vert pinacryptol. C'est assez émouvant.

Développement lent avec désensibilisateur
(bulletin du Stéréo-Club Français. Août-Sepembre 1922)


Ayant été enthousiasmé par l’apparition des désensibilisateurs, j’ai cherché à en étendre l’emploi le plus possible, et à l’heure actuelle je n’emploie guère la lumière rouge dans mon laboratoire que pour l’introduction des plaques dans la cuve de développement et pour les agrandissements sur papier.

Comme d’autre part, je suis un fervent du développement lent en cuve verticale (à condition toutefois d’employer un bain dont on connaisse exactement la force réductrice, donc un bain ne servant qu’une fois), j’ai appliqué la désensibilisation au développement lent.

C’est la formule de DILLAYE à l’acide pyrogallique, formule que j’ai légèrement modifiée pour l’adapter aux clichés destinés à la stéréoscopie, qui m’a donné les meilleurs résultats.

Faire au préalable les solutions suivantes :

A. Eau chaude et ayant bouilli : 1000 cm3
Sulfite de soude anhydre : 150 g
Laisser refroidir et filtrer soigneusement

B. Solution A froide : 100 cm3
Acide pyrogallique : 5 g

C. Eau (distillée de préférence) : 100 cm3
Bromure de potassium : 10 g

D. Eau chaude ayant bouilli : 100 cm3
Carbonate de soude sec (sel Solvay) : 12 g

Ces solutions faites, le bain de développement sera composé dans les proportions suivantes :

Eau froide ayant bouilli et filtrée : 1000 cm3
Solution A 50 cm3
Solution B 20 cm3
Solution C 4 cm3
Solution D 20 cm3
Solution de phénosafranine à 2/1000 : 30 cm3

Le bain ci-dessus est établi pour le développement simultané de six plaques 6x13.

On obtient ainsi une grande transparence dans les noirs, un grand éclat dans les blancs et une parfaite harmonie dans l’ensemble, ce qui est somme toute le desideratum à réaliser.

Les solutions C et D sont de conservation indéfinie tandis que les solutions A et B peuvent s’altérer assez rapidement ; aussi l’on pourra avantageusement préparer le bain de développement au moment de l’emploi ; dans ce cas, la composition est la suivante :

Eau froide ayant bouilli et filtrée : 1000 cm3
Sulfite de soude anhydre : 10 g
Acide pyrogallique : 1 g
Solution C 4 cm3
Solution D 20 cm3
Solution de phénosafranine à 2/1000 : 30 cm3

Il est d’une bonne pratique que les plaques soient toutes dans le même sens dans la cuve, c’est-à-dire que la face gélatinée de l’une se trouve en regard de la face verre de l’autre.

Les plaques ayant été mises dans la cuve, à la lumière rouge naturellement, seront laissées dans le bain environ 10 minutes ; au bout de ce court laps de temps, on pourra s’éclairer très largement en lumière jaune. Personnellement je me sers d’une lampe électrique de 25 bougies devant laquelle j’ai mis un verre dépoli et trois papiers jaunes Lumière.

On peut alors suivre le développement aussi facilement et avec autant d’agrément qu’on le fait pour les positifs à tons chauds.

Suivant l’émulsion, même avec des plaques de même marque, l’image ne se présente pas toujours de la même façon, elle est plus ou moins visible au dos de la plaque, mais dans tous les cas on peut la suivre par transparence.

Les épreuves correctement exposées atteindront leur maximum d’intensité en une heure environ, le bain ayant la température de 16°.

L’achèvement du phototype dans les meilleures conditions possibles pour la durée, la pureté et l’éclat de l’image demande deux bains successifs de fixage.

Le premier bain de fixage débromure la plaque. Le second enlève l’hyposulfite double d’argent qui a pu se former dans le premier et qui est une des causes de détérioration ultérieure. De plus, il continue à fond la débromuration et dégage les grands noirs de tout empâtement.

Le premier bain de fixage se fait avec une solution aqueuse d’hyposulfite de soude à 20%.

Pour le second bain, je me sers de la formule d’hypo chromée donnée par MM. LUMIERE & JOUGLA dans leur Agenda.

La plaque retirée du développement est rincée sous le robinet et mise dans le premier bain de fixage.

Sitôt que la grande couche laiteuse du dos a disparu, la plaque est reprise et plongée sans lavage dans le second bain d’hyposulfite. Un lavage entre les deux bains aurait pour effet de rendre insoluble l’hyposulfite double d’argent formé dans la couche par le passage dans le premier bain.

Il faut laisser la plaque dans ce bain 10 minutes au moins.

Après ce second fixage, la plaque est lavée à l’eau courante et au bout de 45 minutes environ, toute trace de coloration par la phénosafranine a complètement disparu.
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