Les cellules CdS sont des cellules des années 60/70, pourquoi CdS, parce que la photo résistance qui constitue l'élément sensible est constitué de Sulfure de Cadnium. Ces cellules ont été remplacées par des photodiodes au Silicium ou au Gallium.
Les cellules CdS sont souvent alimentée sur des piles au Mercure, ce qui pose problème des fois pour trouver une pile de remplacement, mais ça dépend des appareils.
Avant les cellules CdS il y avait les cellules au Sélénium, qui était auto génératrice, c'est à dire sans pile, mais souvent ces cellules ne fonctionne plus 30 ou 40 ans après leur fabrication.
Les cellules au sélénium avaient l'avantage de fonctionner sans piles. Cependant elles ont le grave défaut de se détériorer au fil du temps. Une cellule sélénium de plus de 40 ou 50 ans est le plus souvent hors d'usage, ou dans le meilleur des cas, elle donne des indications erronées.
Les cellules Cds sont des cellules très sensibles et très précises, stables dans le temps. Elles étaient souvent utilisées avec des systèmes de mesure simples, à base de galvanomètre, non régulés et donc sensibles aux variations de la tension d'alimentation. C'est la raison pour laquelle elles étaient la plupart du temps alimentées par des piles au mercure dont la particularité est de conserver une tension stable de 1,35V pendant toute leur dure de vie, la tension ne s'écroulant subitement qu'en fin de décharge. Il est possible de substituer d'autres piles (alkaline, oxyde d'argent ou lithium...) à ces piles au mercure, au prix souvent d'un ré-étalonnage. Le principal défaut des cellules Cds est un effet de mémoire à la suite de l'exposition à une lumière violente. Une sorte d'éblouissement... Ainsi, après une mesure en plein soleil, il faut attendre une ou deux minutes dans le noir avant de travailler sur un sujet faiblement éclairé. A part cette réserve, la cellule Cds est un composant fiable.
Les photodiodes silicium ont remplacé le Cds au début des années 1980. Elle ne sont pas sensibles à l'effet d'éblouissement. L'électronique des boitiers évoluant dans le même temps, les circuit de mesure sont resté précis tout en étant moins tributaires de la tension d'alimentation. L'automatisation des boitiers de cette époque a aussi conduit à une élévation des tensions et des capacités des piles nécessaires pour piloter diaphragme et obturateur en plus de la mesure de la lumière proprement dite.
il y a tout de même des CdS qui ont mal vieillis, c'est le cas de certaines fournitures de Nikon par la société Hamamatsu pour le prisme Ftn du Nikon F et sur les Nikkormat. Et pourtant je suis Nikon lover
Est-ce vraiment l'élément photosensible qui a mal vieilli ou les adhésifs utilisés pour les fixer. Je n'ai aucune expérience sur les Nikon, je ne sais pas comment les cellules y sont montées. Sur certains boitiers elles étaient parfois collées sur le prisme avec un genre de résine. Ceci dit, il peut effectivement y avoir des séries de composants de mauvaise qualité. Ceci étant, on trouve couramment des appareils des années soixante-dix avec des cellules Cds intactes, alors que trouver une cellule sélénium fonctionnelle aujourd'hui me semble beaucoup plus exceptionnel.
Compte tenu de ton expérience, je corrige donc mon post précédent en écrivant :
".... la cellule Cds est un composant relativement fiable...."
J'ai pas mal de boîtiers avec des cellules Cds qui donnent des résultats assez fantaisistes, même avec des alim régulées, et des collages refait. Le Cds est fiable mais finit par claquer (pas toutes). Toutes mes siliciums fonctionnent avec justesses, en cas de soucis, elles ne fonctionnent carrément plus.
Sur le prisme Ftn du Nikon F les deux photo résistances sont encastrée dans un support et maintenu par une bride, il n'y a aucune résine autre que celle de la photo résistance elle même.
Gérard Métrot pourra confirmer cette anomalie dont je n'ai pas d'explication.
C'est probablement un vieillissement physico chimique.
Mais sur ce prisme et sur une partie des prismes du Nikon F2, la panne la plus fréquente c'est l'usure de la piste de la résistance variable couplé au diaph et à la vitesse.