J'avoue que tout ceci me heurte toujours autant...
J'arrive certainement à un âge où il est assez difficile de changer ses habitudes même si c'est sincèrement (
ne ricane pas Douar ! 
) que je tente de rester ouvert et que j'en apprends tous les jours.
Je pense qu'il faut ranger l'article en ligne plus haut dans la catégorie des "
galéjades" et ils doivent aussi avoir une Canebière locale outre-atlantique.

Laissons donc le côté caricatural de l'exagération pour ne garder que l'essence : "
de petits défauts n'ont aucune incidence sur le résultat".
Mais déjà là, ça coince un peu...
On entend de plus en plus de toutes parts (et par des gens très bien...) tenir ce discours. Il faut donc bien effectivement le prendre en compte !

Après, le courant "
matériel trash" est tout de même un phénomène récent et "
bien-dans-le-vent" et j'en vois tellement prendre des libertés avec l'Optique et tentent de nous faire passer des vessies pour des lanternes ou, en l'occurrence, des "
culs-de-bouteille" pour des objectifs...
Depuis bientôt deux siècles que l'on voit accorder aux photographes plus de soin à la frontale de leur objectif qu'à leur propre pupille, il est quand même assez symptomatique qu'il suffise de tenir le discours inverse pour avoir aussitôt plus de crédit...
Essayons de faire le point.
Entièrement d'accord pour dire qu'il est inutile de se prendre la tête pour quelques poussières collées à sa lentille et lorsque l'on voit certaines personnes essuyer consciencieusement et systématiquement leur objectif entre deux prises de vue, on a bien entendu l'envie de leur expliquer que le remède est pire que le mal...
Il est tout à fait exact que l'on trouve des bulles dans les "
optiques de course" d'une certaine époque car on avait du mal à maîtriser la fusion de certains verres optiques. Il ne faut pas pour autant écrire n'importe quoi (
j'ai lu sur ce forum que la présence de bulles était un "gage de qualité"... 
) un "
défaut" reste un "
défaut"... La présence de bulle sur certains Tessar de la grande époque (
entre les deux guerres ! 
) lors de l'apparition des nouveaux verres optiques à "
terres rares" faisait effectivement rechercher ces dernières que l'on distinguait par de micro-bulles (
on les recherchait avec le compte-fil...) car ce défaut était négligeable en regard des progrès apportés par les nouveaux verres. Pour autant, les constructeurs d'optiques se sont arrangés pour les faire disparaître !

Ils les disposaient en périphérie lorsque c'était possible et si la présence de ces bulles était l'assurance d'une optique de dernière génération à l'époque, on les a vu gentiment disparaitre dans les années 60/70. On les a trouvés un peu plus longtemps dans la "
production russe" car il semble que le temps se soit figé à une certaine époque derrière le rideau de fer...
Bref, si je conçois qu'il existe des défauts que l'on peut qualifier de "
mineurs", pour autant est-il aussi pertinent de prendre le contre-pied et de dire que tout cela est négligeable ? En matière "
d'estimation de qualité", on est dans le domaine du "
subjectif pour objectif" mais je voudrais que ceux qui affirment l'innocuité de tous ces défauts m'expliquent que penser de tous les tests d'optiques ? Lorsque je choisis un filtre de "
l'industrie-optique-allemande-moribonde-coûtant-un-bras" plutôt que le "
dessous-de-verre-chinois-à-1€-la-douzaine" c'est absurde ? Je viens de foutre à la poubelle 4 Zeiss "
grand cru" pour cause de champignons, va-t-on m'interner ?
Je ne veux pas discuter de savoir s'il est justifié ou non d'investir un ou deux mois de salaire dans une optique à pastille rouge, mais je trouve le raccourci d'affirmer haut et fort que tous ces petits accidents n'ont "
absolument aucune influence sur le rendu d'une optique" passablement tiré par les cheveux...
