L'œuvre, pour être appréciée et ressentie au premier degré n'a pas besoin de commentaires, et je dirais même que les commentaires risquent de fausser la perception et le ressenti de chacun. Dans un second temps, si l'on veut approfondir, voire apprendre, le commentaire raisonné, les sources et les comparaisons peuvent aussi être d'un apport non négligeable - je pense à le re-lecture d'une œuvre.tilu a écrit :(évidemment cela n'empêche pas une démarche raisonnée, mais pour moi dans une oeuvre d'art point n'est besoin d'explication pour observer…)
Sur la pédagogie, comme pour tout apprentissage, il existe des paliers sur lesquels on reste un certain temps, même en travaillant et même avec la volonté de progresser (sans pratique ni volonté on a peu de chance d'aller plus loin). Or c'est bien en poursuivant l'apprentissage de la théorie et en pratiquant indéfiniment qu'un jour on peut espérer décoller du palier sur lequel on se situe pour franchir un échelon dans la maîtrise.tilu a écrit :Après la pédagogie, c'est un peu la science de la re-création, il faut savoir s'en servir (un peu) et en reconnaitre les limites, sinon on reste un peu élève toute sa vie...
L'idée d'être - entre autres et non exclusivement - un perpétuel élève me séduit beaucoup. C'est ce que les maîtres appellent "l'esprit du débutant", empreint de curiosité, d'ouverture d'esprit, d'auto-critique, de respect pour les œuvres plus anciennes, voire d'émerveillement pour toutes les découvertes. Ainsi le musicien pratiquera parfois quelques gammes, l'écrivain consultera un manuel et lira ou relira, le peintre s'immergera dans son sujet et reviendra sur son parcours, le photographe restera humble devant ses pairs et se remettra en question...