Tout à fait, il y a même des mots qui font des aller et retour ! C'est le cas de "conter fleurette" piqué par les anglais et transformé en "to flirt" et repris par nous avec "flirter".
Bon,j'en reviens à ce qui est ma première exposition...
Le nom du collectif qui m'a accueilli s'explique par le fait qu'à l'origine le collectif était très branché photo de rue et très marqué par la fameuse phrase d'Andy Warhol
In the future, everyone will be world-famous for 15 minutes
A l'époque, les gens du collectif qui ne sont presque plus là aujourd'hui avait retenu l'aspect héroïque de la citation et pour se démarquer et jeter le trouble ont décidé d'appeler le collectif Ero.
Le prix des tirages fait encore débat, il va sans doute être vu à la baisse mais ce n'est pas facile car trop bas ça ne fait pas sérieux et trop haut c'est n'importe quoi. Une chose est sûre c'est que le nombre de tirages de chaque photo va passer de 15 exemplaires à 3 exemplaires numérotés et signés.
A présent un rapide compte rendu !
Hier je suis arrivé à 17h33 donc avec trois minutes de retard et la galerie était déjà pleine de monde avec des verres à la main
J'avais invité les copains du boulot, des membres du forum des grands d'à coté, (l'habituel trio infernal qui nous a accompagné à la pizzeria en soirée

) et j'avais aussi mon neveu ado de 15 ans. Un drôle de mélange c'était bizarre de voir mes différents mondes interagir...
C'est une drôle d'expérience de voir ses photos exposées avec des gens qui font des commentaires un verre à la main, j'ai laissé faire et dire je voulais observer mais les copains m'ont poussé (physiquement

) pour que j'aille à la rencontre de mon public et j'ai été obligé d'improviser une lecture d'image sur mes photos. Le truc comme me l'expliquais si bien un ami en MP c'est qu'en exposant nos photos ne sont plus nôtres elle se font approprier par un public et c'est vrai que c'est déstabilisant comme expérience...
Le pire a été l'interview avec la journaliste de l'Est Républicain Elle ne comprenait pas la démarche "no man's land" et pensais que c'était un thème sombre lié à la solitude. Je lui ai donc rebalancé mon texte celui qui est sur l'affiche de la photo plus haut et à un moment je lui ai sorti une phrase d’anthologie avec un air sérieux et un verre à la main , un délire qui me fait encore marrer ce matin...
- Vous voyez, notre rapport à l'espace change en fonction de la présence ou non d'être humains dans les lieux où nous évoluons. Du coup on finit par s'interroger est-ce nous qui habitons l’espace ou est-ce l'espace qui nous habite ?
A 20h30 avec les copains leurs épouses et le trio je suis donc allé à la pizzeria et nous avons bien rigolé, c'est dommage que j'avais mon neveu car j'ai été obligé de les quitter plus tôt que prévu un peu avant minuit.
A présent j'attends l'article du journal, si la journaliste ressort ma phrase débile je crois que je vais me marrer pendant trois heures non stop !
