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Je suis, pour le mois d'Aout, remplaçant éducateur dans une structure qui accueille des personnes déficientes intellectuelles, près d'Amiens.
Alors tErU m'a dit que ce serait une bonne idée d'en faire un petit résumé, ou une petite chronique. Alors, avec mes difficultés à écrire, je vais faire l'effort de vous raconter ça, en espérant que ça vous intéresse.
Au niveau technique, je prend des compacts automatiques, mon labo, et zou. On fait tout en noir et blanc.. quelques photos (numériques de téléphone portable pour illustrer )
Bon, ça commence pas très bien : il pleut ! Fabrice, Bruno et Christelle (les trois personnes qui vont faire des photos toute la semaine) voulaient aller prendre des photos de chevaux... Aie aie aie !
A suivre...
Sinon.. première journée de photos au centre.
Je suis arrivé avec tout le matos de labo, et Fabrice a voulu, avant tout, que je lui explique ce à quoi servait chaque objet. Bon. Le plus simple sera de tout monter, et de faire une explication en direct. Je met une ampoule, je passe outre le filtre de contraste, ce serait trop long à expliquer. Je met un néga, les condenseurs, un objo, le compte pose, etc... J'allume le tout, fais la map. J'explique, en gros, comment va se dérouler le tirage (je n'avais pas ramené mes spires, ce qui m'a valu une demi-heures d'explications en moins... !)
Ensuite, Christelle et Bruno, impatients de toucher un des appareils que j'avais amené, ont coupé court, disant à Fabrice qu'il verrait bien plus tard à quoi ça ressemble.
Christelle prendra mon hexar, Bruno mon 300v (avec le 50 1. et Fabrice un compact Olympus qui lui appartient. Avant de charger une pelloche dans chaque, j'ouvre l'appareil, montre qu'on voit l'obturateur bouger... Pellicules chargées, appareils en bandoullière, on avait plutôt fière allure. Tout d'abord, on est allés photographier des chevaux, passion qu'ont Fabrice et Christelle. Puis, Bruno, qui avait du mal à viser dans le canon, a voulu aller voir un de ces amis, tenancier de bistrot, pour le prendre en photo. On en a profité pour boire un verre, c'est fatiguant la photographie. On est rentrés pour le goûter, la tête pleine d'images, et on y retourne demain après midi, avant de développer les films !
Michel Bouge bouge a écrit :Sinon.. première journée de photos au centre.
Je suis arrivé avec tout le matos de labo, et Fabrice a voulu, avant tout, que je lui explique ce à quoi servait chaque objet. Bon. Le plus simple sera de tout monter, et de faire une explication en direct. Je met une ampoule, je passe outre le filtre de contraste, ce serait trop long à expliquer. Je met un néga, les condenseurs, un objo, le compte pose, etc... J'allume le tout, fais la map. J'explique, en gros, comment va se dérouler le tirage (je n'avais pas ramené mes spires, ce qui m'a valu une demi-heures d'explications en moins... !)
Ensuite, Christelle et Bruno, impatients de toucher un des appareils que j'avais amené, ont coupé court, disant à Fabrice qu'il verrait bien plus tard à quoi ça ressemble.
Christelle prendra mon hexar, Bruno mon 300v (avec le 50 1. et Fabrice un compact Olympus qui lui appartient. Avant de charger une pelloche dans chaque, j'ouvre l'appareil, montre qu'on voit l'obturateur bouger... Pellicules chargées, appareils en bandoullière, on avait plutôt fière allure. Tout d'abord, on est allés photographier des chevaux, passion qu'ont Fabrice et Christelle. Puis, Bruno, qui avait du mal à viser dans le canon, a voulu aller voir un de ces amis, tenancier de bistrot, pour le prendre en photo. On en a profité pour boire un verre, c'est fatiguant la photographie. On est rentrés pour le goûter, la tête pleine d'images, et on y retourne demain après midi, avant de développer les films !
dense ce recit !
tu peux revenir sur le passage du bistrot ? c'est un theme dont tu as l'habitude, tu le cheries à mort ahahah . t'as données des conseils ? ou t'as laissé libre court en matiere technique et artistique ?
"Dis Mathieu, t'y vois toi, dans le noir ?
Non, pas plus que toi Fabrice
Alors comment tu fais pour trouver tes ciseaux ?"
Voilà.. Fabrice et le noir du labo, sacrée histoire. Reprenons du début. On est allés, en fin d'après midi, photographier des chevaux. Car Christelle et Fabrice voulaient d'autres clichés, et, accessoirement, finir les pellicules enclenchées dans leurs appareils. Bruno, lui, ne voulait plus faire de photos, trop fasciné par le labo monté dans la seule salle de bains sans fenêtre. Il nous suivra, à contre coeur... Mais heureux de pouvoir se poser un peu au soleil, à glander. Les chevaux, sympas, se sont approchés, et c'était le pied photographique. Fabrice avait récupéré le réflex et Christelle le télémétrique, et parlaient aux chevaux pour qu'ils prennent de meilleures postures. Les chevaux, pas trop récéptifs, ont quand même reçu un paquet de photos. Les pellicules finies, les équidés repartis, nous rentrons au labo. On goûte avant, quand même. Ensuite, c'est la grande inconnue... Le noir total !
Je montre comment ça va se passer, j'éteins. Aïe, Fabrice est pas chaud, même pas du tout. Je lui propose de s'asseoir, il est d'accord. C'est parti ! Je leur fait toucher les spires, les pelloches, le film, la mise en spire, les couvercles, la totale. On met les produits, ils retournent, je leur dit à quel moment le faire, on forme une belle équipe. Révélateur, bain d'arrêt, fixateur, rinçages... Le moment arrive à grands pas ! On sort les films, après avoir rassuré Fabrice, très inquiet pour ses oeuvres en puissance : non, les pellicules ne craignent plus rien ! On les accroche, et chacun se félicite de ses photos. On rigole pas mal, "regarde, c'est toi avec l'appareil" "hé, c'est le canard du canal ! " " wahou les beaux bâteaux"...
Vivement les planches contact !
Bon, j'ai deux jours de retard, désolé...
(Bruno a arrêté hier, il n'avait quasiment pas fait de photos...)
Hier, en arrivant, Fabrice, à qui j'avais laissé le réflex pour la nuit, avait fini sa dernière pellicule... Alors, on est retourné dans ce soir, parsemé de ses peurs... Mais, pour pouvoir voir naître ses photos, il est prêt à y retourner ! Alors nous nous sommes enfermés de nouveau, le temps pour moi de charger deux trente six poses sur la spire, et de faire toucher tout ça à Fabrice. Christelle est arrivée en suite, et a pris, de main de maître, le reste des opérations. Les pellicules étaient pleines de chevaux, de vaches, de portraits. On les a mises a sécher, et on a sorti le labo, pour faire les planches contact. Agrandisseur, négas, filtre, objo, plaque de verre, bains de révélateur, "banaré" (selon Fabrice) et fixateur, tout y est. On allume la lumière inactique verte qui va être notre lueur durant la séance. Ouf ! On y voit clair ! Je fais une bande de test, après leur avoir fait poser leur négatif (très démocratiquement, chacun trois sur la feuille, selon leur souhait)
Alors là, l'apparition d'image se passe de mots ! C'était sublime, magique (nosdy dirait que image est l'anagramme de magie !), fantastique. "Elles sont en positives" dit Christelle qui, dans un élan de bonheur, allume la lumière pour mieux les voir... Aïe aïe aïe ! Bon, c'est pas grave, on saura qu'il ne faut pas le faire ! Deuxième bande de test finie, on choisit ensemble 16 secondes. La feuille 24*30 placée, les négatifs aussi, on y va. La révélation, sur une grande feuille, c'est encore mieux ! On arrête, on fixe, on rince, et on regarde le tout. Alors là c'est moi, là c'est toi, là c'est le cheval de Gézincourt, et là, euh... C'est flou !
On fait les 6 planches contact restantes, avec toujours autant de bonheur, et, comble de l'Art, Mireille Matthieu et Grégory Lemarshal qui sortent du poste qu'Eric a bien voulu nous prêter !
Après le goûter (oui, toujours ce goûter qui rythme l'après midi) on va regarder lesquelles on choisi...
Aujourd'hui, seul Fabrice était avec moi, Christelle tirera ses photos demain après midi. Il veut tirer deux photos de chevaux et une de St Valéry, où l'on voit un bateau. Franchment, et sans humanisme stupide, elles sont belles. Alors, on commence par celle où le cheval est tout seul, trois quart face. Un filtre de contraste faible sera bien, l'id 11 étant assez "contrastant". Je lui fait la bande de test, 21 secondes ça à l'air bien. On fait le tirage de lecture, puis on prend un café pour en discuter. ("comme les vrais photographes ?")
Le fond est trop clair, il me demande si on peut l'assombrir un peu. Je lui explique sommairement le masquage. Je filtrerai le fond à grade 0, pour avoir du détail en zone clair, et le reste en 1 1/2. On y retourne, et là, c'est le drame. Je ne sais pas trop comment mon ampoule inactique a lâché... On ferme le labo, on descend dans la micro ville, voir le seul photographe de la ville. Merde, il fait plus que du numérique, forcément. Il nous dit d'attendre dans la boutique, et revient, 3 minutes après, avec une ampoule inactique. Elle vient de son labo, mais il en a deux, et tient à nous offrir celle ci ! En voiture, Fabrice me demande si c'est possible de faire deux fois le même tirage, pour redescendre en offrir un aux Studios Lumax... Ce qu'on va bien sûr faire ! Allez, on est repartis. On allume, on éteint, on masque, on change de filtre, on remasque, on trempe, retrempe et reretrempe. On compte jusqu'à trente, et on allume brièvement la lumière : c'est bon, le tirage est nickel... ! On le laisse se fixer correctement, en plaçant le second négatif. Ce coup ci, encore un cheval, avec un poullain, et des ombres superbes. Fabrice, très bon dessinateur, a aussi l'oeil pour les photos ! Le tirage se fera sans encombre, et, après avoir rangé le labo, il ira dormir une heure, dur dur de rester dans le noir. Et, pour moi, des souvenirs impérissables !
Merci MBB pour ces instants de bonheur que tu as bien voulu partager avec nous. Tes récits respirent le joie de vivre...
Dis, tu es sûr que tu ne restes qu'une semaine ??? Tu veux pas faire du rab ? Non parce que là, je suis scotchée devant mon écran en attendant la suite... et en te jalousant un peu aussi... J'aimerais bien être à ta place
Allez, à demain !!! J'ai hâte de voir les photos !
Et bien le bonjour à tes compagnons de labo d'une semaine évidemment !!!
pour illustrer 
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