
après avoir fait mes 1ers films avec un antique WestPocket K. venant de je ne sais d'ou... je m'étais procuré un folding 6x9 Royer qui d'ailleurs ne me servait pas qu'à prendre des photos !... j'avais attrapé le virus... je l'ai encore, car on en guérit pas !!!!
mon 1er labo date de 1948, dans la cave de la maison de mes parents... l'optique de l'agrandisseur c'est le corps du folding 6x9 Royer débarassé de son dos, qui heureusement n'était pas à charnière,
la boite à lumière faite de contre plaqué était constituée de modules s'emboitant les uns dans les autres pour permettre les rapports d'agrandissements 13x18 et 18x24, taille max des cuvettes de développement,
le réglage du tirage de l'objectif solidaire du boitier de l'appareil était un système de tiroir avec des rainures étagées pour faire varier la hauteur,
l'ensemble ne disposait pas de colonne de réglage, mais il était accroché au mur à des hauteurs bien précises pour obtenir le format désiré, le fin réglage effectué en rehaussant ou en abaissant la planche support du margeur également de fabrication maison... des caches en carton découpés !
au mur en haut à droite, c'est létui du Royer et les agrandissements qui sêchent sur la boite en carton sont des moitiés de papier 18x24, le 13x18 étant rare et plus cher !!!
en 1954, j'ai viré ma cuti, je suis passé au 24x36 avec un Foca3, mais j'ai aussi un appareil à plaques 9x12 et un 24x36 Eljy Lumière qui me sert sur le même principe que précédemment d'agrandisseur...
néanmoins le système a évolué, il y a une colonne et un plateau, l'Eljy qui me sert d'objectif est réglable à l'aide d'une vis qui fait monter ou descendre l'optique pour faire la mise au point précise sur le plateau,
et la boite à lumière est faite de carton ondulé, matériau léger et résistant, facile à mettre en oeuvre avec de la colle et de la peinture !
bien sûr le rendement lumineux était plutôt juste, mais pour les modestes rapports d'agrandissements pratiqués, c'était suffisant en allongeant un tant soit peu les temps d'exposition du papier, ce qui avait l'avantage de pouvoir bidouiller les zones sur ou sous exposées avec des caches en carton interposés sur le rayon lumineux, le post traitement de l'époque, déjà !!!
ce n'est qu'un an plus tard que j'ai pu enfin acheter un vrai agrandisseur 24x36 digne de ce nom !
tout cela permet de relativiser un peu la recherche effrénée du piqué d'enfer et de la netteté absolue qui semble bien être le soucis de beaucoup... le numérique a simplifié la pratique de la photo, jusqu'à en faire un peu oublier qu'il n'y a pas que la technique qui prime dans l'image... et personnellement je le regrette un peu ...!