De l'influence du nombre de poses dans le développement

[mxs]

Bonjour,

J'ai quelques questions de débutant, qui je suis sûr, ont déjà été abordées ici, mais je n'ai pas trouvé la réponse et je n'arrive pas à dormir.

J'aimerais observer la différence entre deux révélateurs et je pensais pour cela prendre plusieurs fois des photos dans des conditions identiques, les développer, pour ensuite comparer, et de là déduire celui qui me convient.

Je pensais effectuer mes tests avec 5 poses à différentes expositions à chaque fois, et je voulais savoir si le nombre de poses développées pour une même quantité de développeur avait une influence sur le résultat. Par exemple, si je développe 5 poses sur une sbire, puis-je m'attendre au même rendu qu'avec 36 poses sur la sbire (pour une quantité de développeur et un procédé identique) ?

Autre question qui se rejoint: l'exposition des poses influence-t-elle le rendu d'autres poses? Par exemple, si j'ai une pellicule avec 35 photo sur-exposées, une autre avec 35 poses sous-exposées, et dans les deux cas la même exposition sur la 36ème photo, aura-t-elle un rendu différent en suivant exactement le même développement?

Merci de m'aider à retrouver sommeil!

[Oriu]

c'est pas évident de répondre à la première question, il peut y avoir de légère différence entre développer 5 vues dans 300ml ou 36vues dans 300ml, suivant le type de révélateur, sa dilution, et il est probable que seul des mesures au densitomètre montreront quelque chose.
Quand je fais des essais je considère que c'est pareil, car il y a les autres variables, l'agitation et température qui sont prépondérantes.

La deuxième question, je n'ai pas compris

[Toulin]

Je crois que le film avec 35 vues surexposées aura plus de cristaux d'argent transformés en argent métallique par le révélateur, que le film avec 35 vues sous exposées, mais de là à savoir dans quelle mesure et si cela est quantifiable ?

[Oriu]

Normalement la formulation est faite pour tenir compte de l'épuisement, c'est en autre que pour ça que dans les procédés classique, il y a une agitation, pour éviter l'épuisement localisé, ou les effets localisés au niveau des perforations ou des plages très denses ou l'inverse.
Ce sont les bromures d'argent relargué par le film au cours du développement qui peuvent créer des courants de convection, donnant des zonages.
il y a compétition entre les bromures qui ralentissent le développement au niveau des zones denses et le révélateur non épuisé au niveau des zones non exposées

[Réginald]

Je ne suis pas certain que cela soit perceptible, voir même que cela soit le cas.

Pour l'avoir essayé une fois, lorsque tu développes un deuxième film avec un révélateur qui est sensé être à usage unique, tu arrives à avoir des images quand même, et pas aussi clair que ce qu'on pourrait imaginer.

C'est donc qu'il reste encore pas mal de produit actif après le premier dev.

Mais comme le dit Oriu seul le densitomètre t'apportera une réponse définitive.

[lepetitpiero]

Sur un film chaque vue étant indépendante une vu n'influence pas un autre vue, par contre le développement lui, sous ou sur développement influe sur l'ensemble du film et donc selon l'exposition des différentes vues d'un film s'il y a des images sous ou sur exposées le développement peut avoir des effet s différent de rendu... c'est d'ailleurs un phénomène que le l'exploite pour pousser ou retenir un film.

[stormpetrel]

Cela peut être un problème dans le cas des revelateurs fortement dilue (>= 1+50).
Dans ce cas, il faut être certain que le volume de revelateur soit suffisamment grand pour qu'il n'y ait pas épuisement du revelateur en cours de développement (en "stand development" on joue sur l'epuisement local du revelateur et non pas sur l’épuisement total)

Pour des revelateurs fortement concentres, je doute que tu notes une différence de densité si tu respecte les volumes recommandés.

En gros pour éviter les problèmes compte 300ml de revelateur pour 80 inch carre de film (l’unité est barbare mais pratique en photo 80sqi= surface d'une pelloche 24x36, d'un film 120 et évidement d'un plan film 8x10). Pour des revelateurs fortement dilués, je préfère passer a 500ml pour eviter l'epuisement a mi chemin.

Avec une petite règle de trois on trouve que 40cm3 de revelateur suffise pour developper5 negatifs 24x36 dans les conditions recommandées et il n'y aura aucune différence avec 36 négatifs développés dans 300ml de revelateur

[mxs]

Merci pour toutes ces réponses! Je pense faire quelques tests pour vérifier tout ça.