Apologie de l'individualisme forcené

[Dikal]

Dans les premières périodes de fréquentation du forum, je me suis contenté de charger des boîtiers de pellicules que je m'empressais d'amener au photographe du coin une fois rembobinées.

Depuis, je développe mes films et me suis lancé dans le tirage papier.
La semaine dernière, j'ai ressorti un tirage fait par le labo et ai voulu voir ce que je pouvais faire par moi-même.

Je vous laisse juge, la première étant la mienne, la seconde étant celle du labo commercial (soit-dit en passant une boutique de matériel photo,et non pas un de ces fast-photo de m.....)



L'interprétation et l'envie sont indissociables du tirage. Le temps et les moyens mis en oeuvre aussi !

Je ne peux qu'encourager tous ceux qui hésitent encore à se lancer d'une manière ou d'une autre

[Georgesh]

L'interprétation et l'envie sont indissociables du tirage. Le temps et les moyens mis en oeuvre aussi !
Je ne peux qu'encourager tous ceux qui hésitent encore à se lancer d'une manière ou d'une autre

C' est aussi mon avis. S' arrêter au négatif, c'est poser le pinceau avant que la toile soit finie.

[Sakapuce]

C' est aussi mon avis. S' arrêter au négatif, c'est poser le pinceau avant que la toile soit finie.

Quelle belle formule !
Moi c'était l'inverse au début (il y a pas si longtemps que ça ), j'avais peur de faire mes négatifs seuls parce que j'en avais sévèrement loupé un la première fois. (grande différence comprise précisément à ce moment la, entre 1+1 et stock ).

[Georgesh]

Et le plaisir de voir l'image apparaître dans la cuvette...

[lol0875]

Et le plaisir de voir l'image apparaître dans la cuvette...

Le WE dernier, je développais pendant la sieste de ma fille. Une fois levée, elle vient me voir et me demande ce que je fait.

"Regarde, ce sont de photos de toi, tu veux en faire une ? "
"oui"

Je lui explique vite fait, elle fait la MAP ,ferme la lumière, place sa feuille, elle expose et dépose, un peu dubitative (ou mal réveillée) sa feuille dans le révélateur. Je vous laisse imaginer son sourir... Magique.

[Paul K.]

Absolument !
Moi aussi, c'est mon papa qui m'a fait le coup il y a plus de 50 ans. Dans la salle de bain, tout est rouge et sombre, on projette quelques secondes une image sur un bout de papier, on trempe le papier dans une cuvette apparemment remplie d'eau (pas sucer son pouce après, c'est du poison) et la belle image apparaît lentement. Ca souffle les gosses beaucoup plus sûrement qu'une imprimante jet d'encre.
L'agrandisseur de mon père était en contreplaqué, bricolé d'après un article de "la mécanique populaire" en se servant de l'appareil photo sans son dos pour l'objectif et le passe-vue, et de quelques ébauches de lentilles de lunettes (rondes, diamètre 7cm avant retaille à la forme de la monture) comme condenseur.
De ce jour, j'ai voulu mon appareil à moi, j'en ai eu un premier, j'en ai rêvé d'autres, etc.

A+

PS : si ça marche pour ta fille comme pour moi, tu lui fais une sale farce car dans 50 ans, où trouvera-t-elle de quoi assouvir sa passion ?

[eve de paris]

J'arrive un peu comme un cheveu sur la soupe...
Je suis nouvelle ici et vos échanges m'amusent et me touchent... car la petite fille qui venait voir son père tirer dans son labo c'était moi aussi et c'était il y a 30 ans... Je l'y ai longtemps aidé, j'ai même souvent été aux commandes de la tireuse grande copie (enfin je crois que ça s'appelait comme ça). J'aimais l'odeur des produits et je revois encore les mains aux ongles marrons de mon père en fin de journée...
Bref.
Je ne suis pas là pour vous faire le coup des violons mais pour bien autre chose...
Je vous fais un post spécial.

Eve de Paris.

[Lionel]

Bonjour Eve,

Tout cela est bien normal... La photo argentique, ce sont des rencontres, des objets, des odeurs, des instants magiques ou la photo se révèle, des angoisses que le film ne soit pas bien exposé ou correctement développé, bref une multitude de choses et de sentiments qui lui sont propres et que beaucoup viennent rechercher ou partager ici.