Comment faisaient-ils avant !?

[n_doisnel]

Bonjour,

J'étais en train de lire un très bon livre de Pierre Assouline sur Henri Cartier Bresson.
Et une question bête et curieuse m'est venue :
Comment faisaient ces photographes pour exposer correctement leurs photographies sans posemètre et autres accessoires sans prendre le temps de réflechir (au risque de perdre le moment de LA photo) pour tout régler (diaphragme, vitesse, lumière...) ?

Existe-il des réglages "passe-partout" pour tel ou tel type de lumière, d'ambiance ?

Merci.

[MMP]

Ceci, tout simplement.

[Jérôme]

Je crois aussi qu'ils avaient de véritables sorciers au labo

[Lô]

Je crois aussi qu'ils avaient de véritables sorciers au labo

+1

[fred62]

comme MMP et en plus avec un peu de pratique on arrive à vraiment bien doser. Puis c'est vrai que beaucoup de choses peuvent se rattraper au labo.

[zozo_serieux]

Bonjour,
j'arrive tard sur ce post mais voici ma petite contribution : cet été, à Vienne en Autriche, 2 pellicules 36 poses couleur 400asa avec mes 35mm 3.5 et un 50 1.4. J'ai appliqué la règle du f16 de manière même approximative en tablant sur bien 2 diaphragmes de marge d'erreur sans souci majeur.
En effet, avec la pile actuelle de ma cellule, l'aiguille n'est pas très fiable dès que l'on dépasse des intensités lumineuses moyennes : elle sature... hop tout en haut.
Alors j'ai fait la méthode f16, augmenté l'ouverture quand le sujet était clairement sous-exposé devant des monuments à cause du temps splendide, etc...
Et ça marche très bien! à peine quelques blancs un peu excessifs dans des conditions difficiles (dans une serre mêlant semi-obscurité des plantes tropicales et lumière très vive d'un soleil de plomb).
Mais je ne pense pas que j'aurais obtenu mieux en faisant pleinement confiance à la cellule. C'est un coup à prendre - il faut oser seulement, et je dis ça en n'étant qu'un gentil amateur dilettante.
bonne journée

[Danny]

Ils faisaient surement comme je faisais en concert du temps où mon Ricoh était incapable de mesurer une telle lumière, donc films de 3200 asa, 60ème à 2,8 ou 125ème si bon éclairage.

Et j'en chi... sous l'agrandisseur !

Je jouais sur la latitude de pose essentiellement.

[wildcat]

Ils avaient surtout beaucoup d'expérience.

[geuledebois]

la technique de développement a évolué
quand j'étais jeune, on développait en cuve verticales avec un bouchon flottant et une agitation a bulles d'azote
les bouchons servaient a éviter que les films voilent ,car nous utilisions une lanterne vert très foncé qui permettait de juger de la densité .
il est vrai que le film ultra rapide était la tri x on obtenais un grain de cheval...
si vous avez l'occasion regardez dans le Match de l'époque les photos volées avec un tessina au procès Salan .
on a crus jamais les sortir!

[Ti Clic]

Il y a eu la règle bien pratique du F : 16. Il y a eu aussi celle qui consistait à mettre au verso des boîtes de pellicules des logos (plein soleil, ciel un peu nuageux, ciel bas, etc.) un couple vitesse/diaph. il y a eu aussi un truc étrange (je n'en ai vu qu'un dans ma vie) qui permettait de mesurer la lumière en fonction de l'ombre portée sur une échelle de gris aux allures d'horloge solaire, etc.

Mais nos anciens avaient surtout l'avantage, n'ayant pas de cellule, d'avoir pour eux une expérience incontournable qui voudrait qu'aujourd'hui un grand débutant fasse ses premières armes pendant quelques années avec un folding. Très difficile de juger des UV en montagne par ciel bas, par exemple. Ca c'est de l'expérience.

J'en veux pour preuve que sur les optique Hasselblad (les premières commencent à dater) on a couplé les vitesses aux diaphs afin de permettre de faire un choix entre la plus grande vitesse et la plus grande profondeur de champ, avec toutes les possibilités offertes entre les deux extrêmes.

Conclusion : ils y arrivaient très bien, parce que la cellule photo-électrique n'existait pas.