Une question d'éducation !

[Umbre]

J'y ai déjà songé.

La plupart répondent :

" Pas fait d'école sortis avec un BEPC ou un CAP et me suis fais tout seul ".

Enfin .. quand je parle de photographes " Pro " j'entend ceux a ma porté a l'époque c'est a dire un photographe au mariage de mon père et celui du centre ville !

Maintenant, ou rencontrer ses photographes pro ? Car je suis en contacte avec un amis du lycée qui lui fait dans le cinéma, il y a des festivals et des concours a la clef. Se genre de chose existe version photo ?

[claude_e]

Pour moi ces rencontres ont été faites par le biais du grand format mais déjà dans une démarche photographique.
Et puis comment définir un "pro", la seule définition que je lui vois c'est de vivre de la photographie. Toujours d'après eux certains en vivaient bien il y a 15/20 ans maintenant c'est plus rare.
Mais là encore il faut pondérer mes propos, il y a des crénaux et ceux-cis changent en fonction des époques : donc il faut savoir d'adapter et ne pas hésiter à changer. Ceci est vrai dans pratiquement tous les domaines, si je prends mon cas je suis juriste de formation et j'ai déjà changé complètement d'orientation 3 fois dans ma vie (j'en ai 54) et.. j'en changerais bien encore

[geuledebois]

ma fille a passé son cap par le biais de l'aprentissage. la grosse dificulté est de trouver un maitre de stage (de preference competent) il faut se raprocher de la chambre des metiers.
moi j'ai bossé dans la presse sans diplome en commencant comme tireur
un diplome n'est qu'une suspicion de connaissance...

[claude_e]

un diplome n'est qu'une suspicion de connaissance...

Surtout depuis quelques années car en France il y a un énorme fossé entre l'école ou la fac et la vraie vie.

[alain b]

j'ai bien envie de dire :
apprend un VRAI métier pour manger, un métier pratique: plombier ou autre
...que tu n'exerceras peut être jamais si la fibre artistique qui est en toi prend le dessus malgré tout, quand tu sauras comment manger et entretenir une petite famille...
En connaissance de cause , un CAP , Bac pro ou autre en photographie t'enverront plus probablement derrière un comptoir à la FNAC que sur les cimaises ou dans la production .
Enfin....ce n'est que le conseil d'un ancien qui a dirigé une établissement d'enseignement photo (gratuite et de l'éducation nationale) pendant 30 ans et bien observé, désolé, les résultats en sortie... !


(et puis un tout petit conseil pour l'avenir : utilise un correcteur d'orthographe, pour t'exprimer par écrit...c'est gratos)

[Papouleu]

J'aurais tendance à plussoyer Alain. Choisis toi une profession alimentaire, qui te permette de vivre et de traverser les périodes de vaches maigres et vis ton art comme une passion. Tu connaitras ainsi la réussite tôt ou tard mais sans pour autant manger de la vache enragée.

[Umbre]

Il n'y a pas tant de fautes que ca Alain. Enfin au point prêt cela m'a coûté mon bac =D

Vois tu, on aura beau dire qu'il peut se venter celui qui vit de son art car il est l'un des rares privilégiés. Malheureusement, et c'est peut être cela qui fera le malheur de ma vie, je ne me vois pas, je ne conçois pas, je n'imagine pas ni même n'accepterais jamais de vivre d'autre chose que de ce qui me passionne.

Ci cela était possible, j'aurai aimé vivre comme Socrate, un clochard que tous écoutent. Vivre pour la seule chose qui me fasse avancer, partager cet amour et en faire une source d'inspiration pour les millénaires a venir.

Mais je vois peut etre trop grand. Qui ne tente rien n'a rien.

[tErU]

je suis archiviste dans une boite d'immobilier. je scanne tous les matin pendant 5h des papiers, et les envois... je suis payé au smic horaire, ca paie la bouffe et le loyer, le reste aussi.

ca me permet de payer aussi du matos (audio, eh oui... ).
et les horaires me permettent de suivre mon cursus scolaire et surtout de vaquer à ma vraie vie, dans la zike.


si j'avais fait une formation quelconque en audio, j'aurais perdu ce temps pendant lequel j'ai rencontré des gens qui aujourd'hui me forment mieux que n'importe quelle voie autre...
je pense que cette facon de fonctionner est aujourd'hui, dans le monde de l'art et des professions artistiques tel qu'il est, la seule qui puisse vraiment permettre de se realiser soi meme...

mais bon... j'ai 23ans... pas encore toutes mes dents...

[geuledebois]

pour vivre de son art: il faut des rentrées ...
c'est la seule différence entre un amateur et un professionnel.
Un amateur aime
un professionnel vis d’une activité
les rentrées proviennent de l'envie d'un amateur d'acquérir un objet et de s'en valoriser.
le système coince quand il faut produire l'objet avant qu'il soit choisi....

l'orthographe est indispensable pour écrire la lettre de motivation qui permet d'être embauché comme gardien dans un super marché afin de pouvoir acheter les peloches et produire La Photo du siècle
le diplôme ne donne pas le talent et la fortune
c'est la volonté, l'endurance.
et ,surtout, la chance...

[Umbre]

Je ne sais que dire.

Je suis comme un enfant face aux réalités du monde des adultes. Je ne concois pas cette idée du " faire un job aliénant pour assurer sa passion a coté ".
Ce n'est meme pas un probleme de conception c'est un problème d'acceptation.

JE devrais donc, faire des études qui m'emmerdent, vivre d'un travail qui ne m'enrichi en rien et me contenter d'un week end et d'une ou deux soirées par semaine pour vivre mon art ?

Alors en attendant de comprendre pourquoi, je reste la du haut de mes 19 ans, presque en stand by.
Je rêve de ce qu'il me tarde de réaliser et m'exécute sur mon temps libre.

Au final je finirais au pire fonctionnaire pour la région ou au mieux cadre d'une quelconque société. Je mènerais la petite vie que Dady capitalisme a voulu pour moi. J'aurais une Golf ( noir ) et 2 enfants ( blond ) et un compagnon ( potiche ) devant laisser derrière moi tout ce qui m'a fait rêver un jour.

Ou alors je prend le taureau par les cornes et je devient ce dont je reve chaque jour.

Aller bouge ton cul Umbre!
La philo sa va 5minutes =D

[TheMaxou]

Je vous lis et je pense à un ami photographe qui a trimé 10 ans dans une usine à la chaîne pour se payer à 30 ans une école de photographie à Edimbourg...

[zorglub]

tu as raison, c'est pas dans 20 ans, lorsque tu sera "enfermée" dans une responsabilité familiale qu'il faudra revisiter tes rêves!

et puis même si ça ne marche pas, c'est très enrichissant de courir après ses rêves.

mon épouse avait ton âge et moi 23 quand nous sommes allé au îles Hawaii avec pour projet de s'y installer. et bien, ça n'a pas marché, mais quels souvenirs.

[Butagaz]

J'aurais tendance à plussoyer Alain. Choisis toi une profession alimentaire, qui te permette de vivre et de traverser les périodes de vaches maigres et vis ton art comme une passion. Tu connaitras ainsi la réussite tôt ou tard mais sans pour autant manger de la vache enragée.

Moi je suis meme pret a vendre des compacts numeriques a la Fnac pour vivre ma passion!! C'est dire si je suis motivé !!

[geuledebois]

JE devrais donc, faire des études qui m'emmerdent, vivre d'un travail qui ne m'enrichi en rien et me contenter d'un week end et d'une ou deux soirées par semaine pour vivre mon art ?

il me semble pas avoir lu dans les réponses des incitations pour les études; mais le conseil d’appendre un métier ce qui est très différent.
un métier doit être proche de la passion et complémentaire:
un opticien pourra imaginer entre deux paires de lunettes un complément optique qui va donner du moelleux a ses images
une maquilleuse pourra imaginer un revêtement facial qui magnifie son modèle.
le tourneur fraiseur son sténopé miracle....

Alors en attendant de comprendre pourquoi, je reste la du haut de mes 19 ans, presque en stand by.
Je rêve de ce qu'il me tarde de réaliser et m'exécute sur mon temps libre.

le rêve doit s’élever au dessus de tout .
Alors lève toi et agit aujourd’hui

Au final je finirais au pire fonctionnaire pour la région ou au mieux cadre d'une quelconque société. Je mènerais la petite vie que Dady capitalisme a voulu pour moi. J'aurais une Golf ( noir ) et 2 enfants ( blond ) et un compagnon ( potiche ) devant laisser derrière moi tout ce qui m'a fait rêver un jour.

n’anticipons pas, c’est aujourd’hui qu’il faut agir , le reste ne sera que la résultante de tes actions. parle à Dady en adulte de tes projets tangibles ensemble vous trouverez.

Ou alors je prend le taureau par les cornes et je devient ce dont je reve chaque jour.

Aller bouge ton cul Umbre!
La philo sa va 5minutes =D

ouaaiis!!!! continue comme ça: ce n’est qu’un début continue le combat.

[Umbre]

En attendant les soldes commencent dans 10 minutes !

Enfin ...

Je vais passer des concours et voir ce que cela donne.

L'école du Louvre me semble sympathique, un concours de plus.

[tErU]

j'etais comme toi à ton age.

mais quand j'ai realisé que c'etait la seule voie d'acces... j'ai foncé.

il ne s'agit pas d'accepter de travailler aliéné pour realiser ses reves.

il s'agit d'ete capable de se dire qu'on va vivre sa vie revée, quelque soit le prix.


tErU

[MMP]

Je renchéris après Maître tErU.

A ce niveau là, il faut s'interroger sans complaisance aucune sur soi-même et sur ce qu'est la photographie dans son existence. Ici je citerai Rainer Maria Rilke (lettres à un jeune poète) :

"Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cœur; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion."

Franz Xaver Kappus (le jeune poète avec qui Rilke correspondit cinq année durant sans que jamais ils ne se rencontrent) n'est pas devenu poète. Mais il fut à jamais redevable à Rilke de ces lettres belles et vraies, car sans doute serait-il devenu un écrivain malheureux s'il avait choisit de l'être alors que sa vocation n'était pas fichée au plus profond de lui-même (ou alors un insupportable écrivaillon comme nous en connaissons tous des centaines).

Il en est de même pour la photographie. Est-ce un hobby, dans toute la noblesse du terme, ou un acte de vie ? Si oui, alors il n'y a pas à hésiter ; toute autre considération ne serait que de peu d'importance.

[wildcat]

"Cherchez en vous-mêmes. Explorez la raison qui vous commande d'écrire; examinez si elle plonge ses racines au plus profond de votre cœur; faites-vous cet aveu : devriez-vous mourir s'il vous était interdit d'écrire. Ceci surtout : demandez-vous à l'heure la plus silencieuse de votre nuit; me faut-il écrire ? Creusez en vous-mêmes à la recherche d'une réponse profonde. Et si celle-ci devait être affirmative, s'il vous était donné d'aller à la rencontre de cette grave question avec un fort et simple "il le faut", alors bâtissez votre vie selon cette nécessité; votre vie, jusqu'en son heure la plus indifférente et la plus infime, doit être le signe et le témoignage de cette impulsion."

Pour rester dans cette note romantique, j'annonce que je m'aspergerai de D76 avant d'y mettre le feu si Kodak arrête la tri-X un jour. Voilà la passion à quoi ça mème!!

J'exerce ma "passion" le week-end, en vacances, dès que je peux mais en aucun cas je n'aimerais exercer un métier en photo, pas mon genre du tout (sauf si je devenais un vrai "artiste" indépendant qui fait ce qu'il veut). Faut distinguer la passion du métier de photographe qui n'est pas toujours passionnant à mon avis. Courrir les mariages ou photographier les parcmètres pour la ville, je ne crois pas que ça me dirait. Et si photographe était un métier "aliénant" qui ne te permettait pas d'exercer ta passion telle que tu l'entends? Je dis ça, c'est juste une interrogation perso.

[Umbre]

Oh je survivrais si l'on m'interdisais la Photo, je me sentirais un peut mal car privé d'un mode d'expression que j'affectionne tout particulièrement.

Mais on va dire que c'est la seconde chose qui se rapproche le plus d'un acte primordial a ma vie. La première étant - penser - la vie et tous ses aspects. Malheureusement, pour vivre de la philosophie il faut soit être professeur ( Et a moins que l'éducation national n'approuve mes méthodes d'enseignement, il vaut mieux que je m'abstienne ), soit il faut réinventer la philosophie et sa, seul quelques philosophes par tranche de deux voir trois siècles en sont capables.

Je ne suis pas rentier et je ne peut pas me permettre de faire 15 ans d'études dans tous les domaines qui m'intéressent ( philosophie / Art / ethnologie et l'étude des hommes et de la pensé de manière plus globale ). Alors je vais au plus court, vers ce qui m'intéresse, vers ce a quoi l'on me prédestine depuis que je suis enfant, vers l'art donc. J'aurais pue choisir les arts de la scène, la peinture ou tout autre forme d'art, mais c'est dans la photo que je me retrouve le plus. Immortaliser et sublimer un instant fort ou au contraire donner un intérêt, un sens a une scène ou un personnage qui n'en a pas au premier abord.

Alors oui, je ne mourrais pas d'une non vie liée a la photographie, mais j'aspire a tellement de choses qu'il m'est difficile d'y avoir accès tant j'ai saboté mon parcours scolaire ces 6 dernières années. Tout cela par auto complaisance, car je ne supportais plus d'entendre le corps enseignant me rabâcher que j'ai du talent pour tout ce a quoi je touche. Un jour j'ai dis merde, la crise d'adolescence, et depuis je n'ai plus le dossier scolaire qui m'aurait ouvert toutes les portes ( science Po entre autre ).

Bon, il faut que j'arrête d'écrire des pavés pour m'expliquer moi.

/of course.

J'exerce ma "passion" le week-end, en vacances, dès que je peux mais en aucun cas je n'aimerais exercer un métier en photo, pas mon genre du tout (sauf si je devenais un vrai "artiste" indépendant qui fait ce qu'il veut). Faut distinguer la passion du métier de photographe qui n'est pas toujours passionnant à mon avis. Courrir les mariages ou photographier les parcmètres pour la ville, je ne crois pas que ça me dirait. Et si photographe était un métier "aliénant" qui ne te permettait pas d'exercer ta passion telle que tu l'entends? Je dis ça, c'est juste une interrogation perso.

Il y a énormément de domaines liés a la photographie. Et je n'entend pas courir les mariages et les parcmètres =D
Dans la photographie je vise bien autre chose, la photographie d'art, la photographie expérimentale, la mode car on en vie bien, et a défaut le photo-journalisme car il me semble que c'est un métier exaltant et emprunt de rencontres.

[MMP]

Pour rester dans cette note romantique…

Rilke ne me semble pas être un Romantique, tout au contraire.

Malheureusement, pour vivre de la philosophie il faut soit être professeur ( Et a moins que l'éducation national n'approuve mes méthodes d'enseignement, il vaut mieux que je m'abstienne ), soit il faut réinventer la philosophie et sa, seul quelques philosophes par tranche de deux voir trois siècles en sont capables.

Tout homme peut (oserais-je "doit") avoir une interrogation philosophique. C'est cela que vivre de la philosophie, penser par soi même. La question du professorat, du "génie" reconnu par le siècle ou ceux qui suivent (suivront), me semble parfaitement subsidiaire.

Il y a énormément de domaines liés a la photographie. Et je n'entend pas courir les mariages et les parcmètres =D
Dans la photographie je vise bien autre chose, la photographie d'art, la photographie expérimentale, la mode car on en vie bien, et a défaut le photo-journalisme car il me semble que c'est un métier exaltant et emprunt de rencontres.

Deviens ce que tu es, tel était au fond mon propos.