expérimentations farfelues

[lignesbois]

Alors voilà, je risque de poser une question bête, mais tant pis... le ridicule tue, parait-il, moins que le COVID-19.

Depuis le début du confinement, j'ai profité de mon temps disponible pour (entre autres choses) changer les mousses de certains de mes boitiers et cramer des bobines test.
Bobines essentiellement en Kodak Gold 200 périmées, négatifs couleur donc, mais j'ai d'autres films du même genre sous la main pour continuer mes tests.
- La possibilité d'accéder à un prestataire pour réaliser le développement s'éloignant de plus en plus
- Ne souhaitant de toutes façons pas forcément payer plein pot pour faire développer des films périmés
- ne disposant pas de chimie C41
- ne me sentant de toutes façons pas prêt à tenter le dév couleur, quand bien même il me serait possible de m'en faire livrer rapidement

Je me demandais s'il était réalisable de les développer en "traitement croisé" avec de la chimie noir et blanc (ID11 dans mon cas). En stand dév ? Autrement ?
Disposant de quelques sachets d'avance, si cela est possible je peux sans soucis me préparer un litre à destination exclusive de ce type d'usage.

[Oriu]

ça fonctionne au caffenol, pourquoi pas au D76 (ID11) http://forum.mflenses.com/c41-cross-pro ... 60745.html ou n'importe quel révélateur

[Réginald]

Pour l'expérimentation, oui c'est tout à fait possible.

Mais pour faire des belles photos au quotidien, c'est plus délicat.

Tu vas avoir une impression du rendu des couleurs qui sera faux car le film n'est pas prévu pour ça.

Je m'explique, avec un film noir et blanc le noir sera rendu plus foncé que le rouge et lui même plus foncé que le jaune.

Là tout va être faux, tu vas avoir une image toute plate sans contrastes.

Mais après, si c'est juste pour voir des fuites de lumière, ça joue.

[Oriu]

ça reste seulement surtout exploitable au scanner car on arrive à bricoler pas mal.
A l'agrandisseur c'est une autre paire de manche car la couleur du négatif n'est pas bien adapté à la sensibilité des papiers

[lignesbois]

C'est plutôt un question de curiosité et d'économie.
je tente de voir si le rendu sera acceptable, et si mon estimation de la compensation du vieillissement de la gélatine est convenable.
De toutes façons, avec des films périmés depuis 10 à 20 ans, il y a fort à parier que le résultat serait de toutes façons "lomographyque".
J'en ai déjà fait l'expérience avec une bobine de Kodak gold 200 rebrandée qui est sortie du minilab de la photographe avec un grain digne d'une 800 ISO et un effet digne des nuits américaines de ciné.

@Oriu : les résultats montrés dans le lien que tu donnes ne sont pas extraordinaires (du point de vue des poussières et du grain du moins), mais restent tout à fait décents de mon point de vue.
Mieux en tous cas à mon gout qu'une dérive colorimétrique pas forcément recherchée.
Et surtout, les développer ainsi devrait me revenir 10 fois moins cher que passer par le labo, tout en me laissant la possibilité de les traiter dès cette semaine.
Pour ce qui est du tirage à l'agrandisseur, je suis loin d'en être là... le local sera prêt au mieux dans deux à 3 ans. Donc pour l'instant ce sera scanner, et ça ira déjà bien. Les photos prises ne sont de toutes façons pas extraordinaires : de la macro des fleurs du jardin, dont la moitié aura probablement la màp décalée