VEB Gorlitz Primarflex II

[Mael]

Voici donc un appareil né avant guerre, en 1935. Crée dans les ateliers de Curt Bentzin, la production fut continuée après guerre par Kamera Werke et Feinoptische Gortliz sous production nationalisée. Celui-ci date de 1950, Version II, mais qui n'est qu'une évolution esthétique, les mécanismes restant inchangés depuis le modèle original.

Très moderne à l'origine, les caractéristiques sont les suivantes :

-6X6 reflex
-Format 120
-Objectifs interchangeable vissants de M70, cependant le filetage est interrompu sur les version d'après guerre, faisant office de baïonnette tout en conservant la compatibilité avec les anciens optiques à vis
-Avancement/armement couplé avec verrouillage à chaque vue
-Vitesse de 1s à 1/1000s
-Retardateur
-synchro flash sur cette version (au 1/25s en X, au 1/10s en M)
-Zeiss Jena Tessar T 10,5cm f/3.5 diaphragme à présélection

C'est un appareil important dans le l'histoire de la photographie, car il est l'annonciateur des 6X6 reflex cubiques, comme les Hasselblad, Bronica, etc...

Acheté en panne sur eBay, cet appareil n'a jamais pu fonctionner correctement dès le départ, d'où son état.

Malgré une apparente tentative d'un bricoulou sur l'armement, j'ai été le premier à accéder à l'obturateur et aux rideaux depuis neuf, dont les guides bloquaient la translation de ceux-ci. Il a fallu les modifier en changeant au passage les rideaux. Le ressort commandant l'embrayage des vitesses lentes ne faisait que sauter de son logement à chaque déclenchement. La force centrifuge le décrochait. Là encore, il a fallu fiabiliser et sertir celui-ci. La construction est typiquement semi-artisanale, assez robuste mais chaque pièce semble avoir été finie et ajustée à poste au montage.

Contrairement à ce que l'on lit sur internet, ce n'est pas un appareil si complexe, cependant il aura fallu beaucoup de temps pour le rendre fonctionnel et fiable.

(On peut voir brièvement un Primaflex I équipé d'un compendium dans Quai des orfèvres de Clouzot, l'inspecteur joué par Jouvet s'extasie devant l'appareil de Dora la photographe, en s'exclamant : Mâtin ! un 2.8 ! )



Une image extraite du très bon site ZeissIkonVEB de l'obturateur extrait de l'appareil. Pour y parvenir il faut quasiment tout démonter, dont les cuirettes, la partie compteur de vue, le dépoli, miroir, etc. Mais c'est bien pratique pour travailler dessus.

[Fufu]

Wouah ! ... Tu répares toujours des appareils, ou c'est des pièces de ta collection ?

Quelle mécanique, c'est une superbe pièce

[Réginald]

Tu l'as déjà fini

Beau boulot et bel appareil.

[Mael]

Ca c'est mon mien à moi !

[Mael]

Tu l'as déjà fini

Beau boulot et bel appareil.

12 heures.

[Réginald]

Ça valait carrément le coup de s'y risquer.

[patrickJJ]

Superbe !

beau boulot, quel courage !
le simple remplacement des joints de dos d'un reflex me fiche les boules en ce moment...
Pjj

[Mael]

[ALambix]

rhahhhh c'est beau.

je parlais des bas bien sûr hein !

[tilu]

rhahhhh c'est beau.

je parlais des bas bien sûr hein !

Rhaaa lovely

[Benjamin]

Bel appareil en effet !
Et quel boulot fait dessus ! Bravo !
Merci de tes présentations d'appareils. C'est toujours un plaisir, et instructif.

[Mael]

rhahhhh c'est beau.

je parlais des bas bien sûr hein !

Rhaaa lovely

Ben alors les gars ! Suzy Delair et Simone Renant, 2 grandes actrices françaises.

[Oriu]

Impressionnante mécanique pour l'époque, je découvre ce matériel, les Allemands avaient des fabrications bien plus ambitieuses que les Français qui fabriquaient plus des appareils populaires, mais je ne suis pas connaisseur et encore moins collectionneur.

[Mael]

Oui le mécanisme est ambitieux pour l'époque.

En gros, l'obturateur est un "Leica staïle" à la différence qu'une seule molette pilote toutes les vitesses.

Le gros bouton servant à l'avancement/armement possède un limiteur de couple à glissement.

En tournant, on fait avancer le film tout en armant l'obturateur pendant que le miroir descends. Le cycle d'armement est assez court, le miroir en position basse vient accrocher et maintenir l'obturateur armé, on est alors en butée d'armement, mais le glissement permets de continuer à tourner la molette pour permettre au disque compteur de vue d'enclencher un verrou (définitif celui-ci) lorsque le N° de vue arrive dans la fenêtre. L'avancement est donc bloqué avec une portion de film non exposé dans la chambre. Lorsque l'on déclenche, on désaccouple entièrement l'avancement, provisoirement, le miroir se relève, commande le déclenchement de l'obturateur, ce dernier libère le verrou d'avancement en fin de course, et réaccouple l'avancement en final. Et ainsi de suite.

C'est ingénieux et compact. Par contre, il suffit qu'un des nombreux ressorts du mécanisme soient un peu faiblards pour que ça foute le bordel. J'ai du en refaire quelques uns pour qu'ils soient plus fermes. Et puis les réglages où il faut tordre des linguets (pour régler les vitesses lentes par ex...)

Le tirage optique est réglable au niveau de la monture de l'objectif. L'inclinaison du miroir ne l'est pas, ce sont des patins sous le dépoli qui permettent de régler la coïncidence. Comme le tirage optique est une donnée introuvable, j'ai choisi une valeur empirique moyenne me permettant d'avoir une image nette à l'infini dans la chambre.

Par contre, comme tous les 6X6 cubiques, la planéité du film n'est pas formidable, à cause du cheminement du film.

J'attends de développer le film test afin de savoir si le défaut de planéité va ou non décaler ma mise au point sur dépoli de manière significative.

[Mael]

Premier film test satisfaisant. Espacement des vues, ok, je pense avoir un léger décalage de mise au point à pleine ouverture, de 1 à 2cm, mais il faudra que je refasse des tests, c'est peut-être moi qui m'ais gouré.

f/3.5 sur pied, mise au point sur la devant de la pomme de pin, ça à l'air un peu décalé sur l'arrière



f/11 sur pied c'est nickel partout, le Tessar comme d'hab nickel

[Gilles88]

Tu planques des bouchons ?? Ou tu les plantent ? Un bel appareil, j’ai faillis en acheter un il y a quelques mois .

[Mael]

Y'a deux cons de chats qui les envoient un peu partout

Oui, bel appareil, mais dont la côte a flambé ces derniers temps, surtout les avant-guerre en bon état...

[Bizounours]

superbe !

[Montsouris]

Impressionnante mécanique pour l'époque, je découvre ce matériel, les Allemands avaient des fabrications bien plus ambitieuses que les Français qui fabriquaient plus des appareils populaires, mais je ne suis pas connaisseur et encore moins collectionneur.

Vu le prix en 1937, 2350 francs contre 80 pour un box il ne devait pas avoir beaucoup d'acheteur

[julius23]

jolie bestiole