Pas trop cuit mon Sonnar s'il vous plait.
Equilibre délicat à l'époque que de fondre un verre et trouver la température idéale (plus on cuit et plus les performances du verre sont élevées, mais on arrive vite à un point d'ébullition). Signe de qualité indéniable à l'époque, que d'avoir des bulles dans ses verres.
De plus, grand respect pour les ouvriers de Carl Zeiss Jena qui fondaient, polissaient, traitaient, tournaient et assemblaient ces objectifs dans des usines en très mauvais état et dont les fenêtres manquantes ne seront toutes remplacées que vers 1949/1950...Aglagla l'hiver.
D'ailleurs, manquant de matériel et de matériaux, la construction du fut de ces Sonnar "T" est complètement différent de ceux d'avant-guerre, simplifiée mais toujours d'excellente facture, et plus légère car en aluminium. Souvent le traitement anti-reflet présente des rayures internes, des irrégularités, le verre est parfois imparfaitement poli mais le miracle de la qualité et de l'ingénierie Zeiss opère : Ils sont en général très bons.
Beaucoup d'exemplaires sont rayés et inutilisables à force...d'avoir servis tout simplement.