Sténopé & architecture

[Edgar]

Bonjour à tous,

Avant d'apprendre que je serai au chômage en septembre, j'avais deux projets pour cet été : construire mon boîtier à sténopé & me mettre au labo photo en juillet ; emmener mes boîtiers et mon trou en Toscane en août.
Bon vous me direz, la Toscane en août, c'est pas la bonne saison, je vais pouvoir y aller en septembre.

Une idée me titille :

Serait-il profitable d'utiliser les qualités de la photo au sténopé pour faire de la photo d'architecture ?

(profondeur de champ infinie, grande netteté si le rapport focale / diamètre du trou est bien traité, très grand angle, possibilité de faire du très grand format avec du papier photo ou avec du plan-film avec une chambre fabriquée maison avec un petit budget menuiserie, etc.)

(d'accord, le genre de bidule envisagé s'éloigne franchement des formats prisés du touriste).

Pour le coup, la démarche retenue pour la photo au sténopé n'est plus du tout celle de la foto povera avec son trou fait main et ses motivations esthétiques...
Là, on serait tenté de considérer que le résultat esthétique est dépassé / sublimé par le résultat "scientifique" : grand format, beaucoup de détails, grande netteté, etc.

Mais aussi gros problème : comment assurer à la fois une exposition homogène de la prise de vue et un respect des lignes horizontales et verticales ?

D'ailleurs, avec quel type d'objectif sur reflex peut-on obtenir des lignes bien verticales pour de la photo d'architecture ?

En passant : en général, lorsque je voyage, j'emporte deux appareils qui ont deux fonctions bien différentes : le bridge numérique pour la photo "documentaire" (je n'aime pas la "photo-souvenir") pour d'évidentes questions économiques et le reflex argentique pour mon plaisir et les quelques agrandissements qui finiront sur les murs de mon appart'. Eh bien, le bridge numérique est malheureusement une petite catastrophe pour la photo de paysages urbains : les verticales virent aux courbes !

[Georgesh]

Je ne suis pas persuadé qu' un sténopé donnne les résultats que tu espères en architecture. La netteté théorique que tu attends est plutôt une grande profondeur de champ. C' est tout de même avec des lentilles qu' on corrige les aberrations.
Avec tous les objectifs grand angulaire les verticales ont tendance à se rejoindre dès que le boitier n' est pas dans un plan horizontal. Or, dans les sujets d' architecture, le photographe est la plupart du temps au sol, devant son sujet, et il travaille en contre-plongée. Seules les chambres techniques, avec la possibilité de décentrer, peuvent corriger partiellement cet effet de contre-plongée, en y ajoutant aussi un réglage des bascules.

[Lunatix]

Bonjour ,

Seules les chambres techniques, avec la possibilité de décentrer, peuvent corriger partiellement cet effet de contre-plongée, en y ajoutant aussi un réglage des bascules.

Pas tout à fait , il est possible de corriger les fuyante en 24*36 ou moyen format , il suffit d'utiliser une optique tilt shift .
http://photo.net/equipment/canon/tilt-shift

Sinon une bonne solution à pas cher et à pas lourd pour voyager http://www.benderphoto.com/4x5.htm , on reste dans l'esprit homemade du sténopé , et dans un budget correct .

[Gradubide]

tu px te fabriquer un sténopé avec une correction de fuyantes:
le dos et le film parallele au batiment et le trou aui zieute vers le haut.
vu la couverture que ca a un sténo, ca devrait le faire....

[markopol]

tu oublies deux utres avantages du sténopé pour la photo d'archi :
- absence de déformation en barillet
- tu peux "effacer" les passants en utilisant une sensibilité faible et des temps de pose longs
de toutes façons tu auras des résultats uniques, très typés, loin des cartes postales standard