Il faut avouer que ma patience fut mise à rude épreuve.
Mais aujourd'hui, il est là, premières impressions à chaud.
2 boites, une pour l'appareil, une pour la housse.
Tiens, parlons de la housse, qui propose une housse de cette qualité pour un appareil aujourd'hui ? En cuir, évidemment, marron foncé, intérieur doublé de feutre rouge, partie supérieure amovible. Finition et coutures irréprochables, renforts chromés latéraux, seule la lanière est synthétique.
Bon, j'admire la housse, déjà je suis sidéré de la finition, comment se présente l'appareil ?


Dans la première boîte, non représentée, le manuel, et une autre boîte, représentée ci-dessous :

On enlève le couvercle, le coeur battant :

Ouah, ça jette ! doublure en tissus bordeaux, et l'appareil, qu'il est beau !


Question finition, c'est irréprochable. L'appareil est dense, lourd, la qualité des chromes, de la visserie, est extraordinaire. Chaque élément, qui a soigneusement été assemblé à la main, ne présente aucune irrégularité, aucun défaut. Je sais que je ne suis pas objectif, mais la finition et le sentiment de qualité qui se dégage de cet appareil est de loin supérieur à un Voïgtlander ou Zeiss Ikon télémétrique. On voit très bien que cet appareil a servi de base pour fabriquer le Nikon F. C'est à peu de choses près un F sans miroir ni prisme, avec un télémètre.

Par contre, ici, on est en présence d'une brute mécanique qui ne s'embarrasse pas d'électronique, ni de mécanismes trop complexe : pas de posemètre intégré, pas de correction de parallaxe : 3 cadres de visée dans le viseur, pour le 35, 50 et 105mm. Chaque cadre possède des encoches correspondant au recadrage à effectuer à 1m. Le viseur est clair, non teinté, l'image télémétrée est teintée jaune, elle est assez timide et nécessite d'avoir l'œil bien dans l'axe du viseur.
Le fonctionnement est silencieux, plus qu'un Bessa (pas dur) plus qu'un Zeiss Ikon, mais moins qu'un Leica M. Les rideaux sont en élastomère, gaffe au soleil et bien penser à toujours remettre le bouchon.

L'objectif 50mm f/1.4 est une refabrication du 50 "olympique" et est plus gros que le 50 1.4 classique. Il empiète dans le cadre de visée du 50. A ce titre, le pare soleil fourni est pratique car il peut s'installer à l'envers sur l'objectif lorsque l'on ne s'en sert pas, mais il est inutilisable à la prise de vue car il bouffe 1/3 du cadre du 50. Un pare soleil de remplacement, conique et ventilé est en route mais je ne l'ai pas encore reçu. Le verrouillage du diaphragme est très léger. L'objectif est superbe.
La mise au point à la molette est un peu dure, car le 50 est plus lourd que le 50 1.4 ou 2 d'origine. Donc mise au point directement en tournant l'objectif pour soulager le train de pignon.
Voilà, on va voir ce que tout ça donne pour faire des photos (c'est son but, non ?)
Mais je suis vraiment content de cette machine, je peux me la péter, donc. Mais ça va pas m'empêcher de faire des photos merdiques...
