ibraz est un photographe toujours à la recherche de nouvelles sensations. A l'aide de son matériel rustique, il cherche sans cesse à découvrir de nouvelles voies, explorer des recoins de la perception humaine, sans toutefois franchir la ligne de la rupture avec ce qui fait de nous des être humains : l'émotion.
Par ce cliché, il nous explose l'iris dans une flamboyante dispersion luminaire qui, grâce à une saturation poussée des couleurs et un cadrage audacieux, nous force à nous questionner sur les êtres venus d'ailleurs, et leur rapport étroit avec notre subconscient. Qui n'a jamais, sur un pont désert, joué avec l'idée de rencontrer, tel un David Vincent, quelque chose de nouveau ?
Osons, et allons plus loin : qui ne s'est jamais demandé quelle était, en nous la part terrestre et la part de l'autre ? L'autre, celui qui vit en nous mais que nous ne connaissons pas ? L'autre, que nous croiserons peut-être un soir sur un pont, un soir mystérieux où les lampadaires seront rouges et bleus ?
Ibraz, par cette photo, ne nous apporte pas de réponse, non. Il nous pose la question. Simplement et sans artifices, il nous met face à face avec nous même.
