Pelloches de 25 ans

[Punkrocker]

Alors voilà :

quelqu'un de ma connaissance, photographe depuis fort fort longtemps et numériste depuis quelques années, souhaite ressortir son 6x9,

pour ce faire, il a mis la main sur un lot de films kodak N&B 620 et me demande si cela vaut le coût de les utiliser, sachant que la date d'expiration est... 1984 !!!

alors à votre avis, est-ce jouable ?

[charan]

oui, si il sait (savait) (bien)développer.

le souci sera un voile important.
la thérapie: sur-exposer de 2 diaph, une 400 devient une 100. Sous développer de 2 diaph, donc t-30 ou 40% (il faut tester sur deux trois développement pour trouver le bon temps).

[Punkrocker]

impeccable

merci beaucoup pour ces conseils rapides et pertinents

[Meb]

oui, si il sait (savait) (bien)développer.

le souci sera un voile important.
la thérapie: sur-exposer de 2 diaph, une 400 devient une 100. Sous développer de 2 diaph, donc t-30 ou 40% (il faut tester sur deux trois développement pour trouver le bon temps).

Ma prof de photo m'a dit "sur développer"
Or tu parles de sous développer et de sur exposer à la prise de vue.

Pour ma part j'utilise des pellicules périmée de 2 à 8 ans et je ne surexpose que pour les plus vieilles. Et lorsque je développe je ne change rien au temps de développement. Les résultats me sembles corrects.

Est-ce que j'ai faux ?

[charan]

Sur-développer est en effet une stratégie valable pour les pellicules un peu périmées, genre de 4 à 8 ans (moins de 4 ans pour une N&B, c'est pas vraiment périmé). Le premier effet du vieillissement des pelloches est de leur faire perdre en sensibilité et/ou en gamme de gris (selon comment on raisonne, dev constant ou gamma constant).
On les utilise à leur sensibilité nominale, et on adapte un peu le traitement (sur-dev).

ça varie beaucoup selon les pellicules, mais il y a un moment où les réactions dans la gélatine font apparaitre un bruit de fond important. Pour celles que j'ai utilisé, ça correspond aussi à un moment où le grain apparent explose. Le but est alors de limiter la montée du bruit de fond (= voile gris) tout en dégageant un gradient de gris exploitable et pas trop grumeleux. Pour limiter la montée du voile, soit on utilise des produits spécifiques, soit on essaye de ne pas trop le développer.
sur exposer permet de vraiment différencier les "grains d'argent" ayant réagit à la lumière (ils ont vraiment réagit brutalement, vu que la lumière était brutale) du bruit de fond (de réaction spontanée, qu'on essaye de garder transparent).


Là, il s'agit de pellicules périmées depuis 25 ans. Donc la solution est de sur exposer/sous développer.

Les photos là ont été faites avec de la ORWO NP15 de 25 ans d'age. Originellement, c'est une 25 iso. là, je l'ai exposée à 6 iso (iso nominal divisé par 4), et développée à t-30%. J'ai pas mal utilisé de la Tmax de 15 ans d'age avec la même recette.
En gros, ça vieilli d'autant plus vite que la peloche est sensible.

[Meb]

Merci beaucoup pour ces éclaircissements.