Question bête diaph/vitesse

[labellezzadellavita]

J'ai une question qui me taraude depuis un moment et pour laquelle je n'ai à ce jour pas trouvé de réponse, alors je vous la pose, je suis sûre que j'aurais des retours intéressants:

Si on laisse de côté l'incidence sur la profondeur de champ, y a t-il une différence entre grande ouverture/grande vitesse et fermer le diaph/ vitesse lente du point de vue de la qualité du rendu sur le film, en d'autres termes est-ce que à quantité de lumière égale un négatif exposé plus longtemps va avoir un rendu plus fin ou simplement différent qu'un même négatif exposé plus brièvement à plus grande ouverture?
Ça peut paraître idiot comme question mais n'ayant quasiment aucune notion de physique ou de chimie, je me disais que peut-être de ce point de vue là il pouvait y avoir une incidence sur la manière dont la lumière réagit sur le film et structure le grain.

[Habib]

c'est surtout la qualite des images delivrée par l'objectif qui varie selon l'ouverture

le meilleur etant le plus souvent vers 5,6-8

[gigibertcha]

Mais il n'y a pas, en termes d'exposition, de différence entre les couples vitesse/diaph équivalents:
500/2,8
250/4
125/5,6
60/8
30/11
Deux fois plus de temps avec un trou deux fois plus petit(en surface)=même quantité de lumière
Suis-je assez clair?

[labellezzadellavita]

Ok, merci c'était juste que voyant certains clichés de photographes qui semblent privilégier les temps de pose longs, la question m'est venue à l'esprit que ça pouvait avoir un autre résultat.

[janot]

Il y a quand même un effet sur l'exposition, mais uniquement avec des temps très longs ou très courts... C'est l'effet "schwarzschild" !
Voir là par exemple :http://www.comment-apprendre-la-photo.f ... arzschild/

[gigibertcha]

Et en plus, ça dépend des films...
Quand à un effet éventuel sur la structure du grain...?

[apx25]

Dans les limites de la loi de réciprocité je pense comme mes camarades que l'influence sur la structure de l'émulsion exposée est insignifiante.

Par contre, grâce à l'utilisation de vitesses plus brèves que 1/250, ou l'utilisation d'un trépied, j'ai amélioré de façon radicale le piqué de mes objectifs !
Donc même si des couples vitesses/diaph sont équivalents du point de vue strict de l'exposition, les résultats pratiques sont loin d'être équivalents. Pour le temps d'obturation, la netteté acceptable à main levée dépend du matériel, de l'âge du capitaine, de son taux d'alcoolémie, de l'essoufflement, des mouvements du sujet, de la technique de déclenchement...

[labellezzadellavita]

la netteté acceptable à main levée dépend du matériel, de l'âge du capitaine, de son taux l'alcoolémie, de l'essoufflement, des mouvements du sujet, de la technique de déclenchement...

Ah, voilà un langage clair, de suite je comprends beaucoup mieux!

[freddy.lombard]

Le choix de la vitesse comme de l'ouverture en donnant la priorité à l'une ou l'autre n'est imposé que par le sujet et la façon dont tu veux le traiter (profondeur de champ, pose longue, filé, sujet en mouvement, lumière, etc).
Comme le soulignent apx25 et janot, ça ne change la donne technique que pour les très grands écarts (effet Schwarzschild).

[apx25]

Toutes les considérations ci-dessus doivent être pondérées par le constat que le matériel nous trahit souvent. Les temps d'exposition les plus longs (< 1/30) et les plus brefs (> 1/500) donnés par la plupart des obturateurs sont d'une précision toute relative. Dans le même ordre d'idée, la valeur de l'ouverture du diaphragme devient assez approximative au delà de f16. Du coup, ce n'est qu'en utilisant vitesses et ouvertures dans leurs plages de relative précision que la réciprocité temps-ouverture est respectée.

[Geo_Z]

Très juste, et encore plus vrai pour les adeptes de matériel ancien...
Pour ne parler que du cas des vitesses rapides sur les obturateurs centraux, la seule vitesse de translation des lamelles complique le calcul...
Au 1/500 ème, les lamelles sont constamment en mouvement, elles ne sont pas ouvertes au maximum pendant la durée théorique de 1/500ème de seconde. Avec un capteur rudimentaire, je mesure souvent sur des appareils même lubrifiés que le la vitesse d'obturation réelle au 1/500ème est plus proche du 1/250ème, voire plus longue encore. Effet du vieillissement des ressorts, ou caractéristique voulue par le concepteur pour compenser ce temps d'ouverture/fermeture des lamelles? En l'absence d'appareil capable de me donner exactement la quantité de lumière reçue (je ne mesure que le temps entre le début d'ouverture et la fermeture complète), je ne peux pas trancher (en revanche si un expert peut m'aider, je suis preneur!) L'impact de ce phénomène est sans doute plus important à grande qu'à petite ouverture de diaph...
M'enfin c'est pour causer, pas sûr que la pelloche soit sensible à ces imprécisions

[Toulin]

Oui j'ai lu sur une notice des chambres SINAR (en 1968) que le diaphragme était à prendre en compte pour le "rendement" de l'obturateur central, à cause des temps d'ouverture et de fermeture par rapport au temps d'ouverture totale.