
les anglais disent sharpness, to sharpen, c' est aiguiser, et je vois bien ce que fait un crayon bien aiguisé, bien taillé, et un qui ne l' est pas. Ou un couteau bien affuté et une lame mal aiguisée.
Tout ça , en optique, ça s' exprime en paires de lignes par millimètres, une paire de lignes étant une ligne noire et sa voisine une ligne blanche.
Il y a donc une différence de piqué entre une optique qui a une définition de 70 lignes par mm ( lpmm), un Berthiot des années 50 ou une optique de moyen format, , et une optique Zeiss pour 35 mm, 110, 120 lignes par millimètres.
En langage courant, le contraire d' une optique qui pique est souvent dit mou ou doux.C' est à tort ce qu' on dit des Planar par exemple, parce qu'ils ont gagné cette mauvaise réputation dans l' immédiat après-guerre,quand Francke et Heidecke, les patrons de Rolleiflex, ont commandé à Zeiss des Planar de 80 ouverts à 2,8, et que des optiques mal calculées, des culs-de-bouteille, ont équipé les premiers Rolleiflex 2,8. Le Planar qui équipe les Contax G est d'un piqué remarquable, malgré cette réputation de mollesse qui lui colle à la peau.
Encore faut il parler des optiques trop sèches, des veloutés, et maintenant, du bokeh d' une optique, qui est le néologisme importé du Japon pour évoquer le rendu d' une optique, hors profondeur de champ, après le dernier plan net.