matériels 8 mm, Super 8, Single 8

hyperfocale

Bonjour,

Quelques informations de base, pour celles et ceux qui envisagent d'utiliser des caméras argentiques, puisque ce site peut aborder le sujet, et que l'on trouve encore des films.

Pour mémoire, trois formats ont existé : le 8 mm, le super 8 mm, le Single 8. Nous passons sous silence le 9,5 mm, trop ancien pour que de la pellicule soit encore disponible (si nous sommes dans l'erreur, merci d'avance de rectifier), et le 16 mm qui était un format semi-professionnel dont les matériels étaient très chers et rares.

Le 9,5 mm se distinguait par une plus grande image que les divers 8, et d'excellente qualité. Son point faible résidait, ce nous semble, dans le fait que les perforations du film se trouvaient entre les images et en plein milieu. Si la griffe d'entraînement n'était pas parfaitement synchonisée, l'on pouvait rayer toutes les images sur toute leur hauteur (à la prise de vue, ou bien lors de la projection).

L'avantage du super 8 sur le 8 mm, c'était surtout une image au moins 30 % plus grande (si nous avons bonne mémoire), ce qui était bienvenu, pour diminuer un peu le grain et augmenter la définition.

Si vous trouvez un projecteur mixte 8mm/Super8 en bon état, profitez en, car vous pourrez ainsi visionner les deux formats en même temps. Vérifiez que l'on trouve encore le modèle de lampe de projection qui est nécessaire.

En matière de caméra, les Baulieu étaient d'excellents machines, équipées avec des optiques Angénieux (dois-je insister plus, sur la qualité optique ?).

Egalement à ne pas manquer : les caméras fabriquées par Nizo, qui étaient équipées de tout un tas de fonctions spéciales : marche arrière, vue par vue et avec intervalle réglable, super ralenti et super accéléré... La marche arrière permet, en autres effets spéciaux, le fondu enchaîné. Le vue par vue permet le dessin animé et la pixilation (une forme d'animation sur des objets ou des personnages réels), et avec l'intervalle réglable les séquence du type éclosion de fleur, etc.

LE CINEMA SONORE.

Il a existé des versions sonores des matériels de cinéma pour amateur (caméras et projecteurs). Pour autant que nous nous en souvenions, la qualité était plus que moyenne, et d'autant plus que le micro était souvent incorporé dans la caméra (bruit du moteur).

Si vous voulez quand même faire du cinéma sonore, il est impératif d'utiliser un micro indépendant avec bonnette et si possible l'aide d'un perchman. Mais avec une piste magnétique sonore de moins d'un millimètre de large et la vitesse de défilement du film, il n'y a pas de miracle.

De plus, en version sonore, le fondu enchaîné devient problématique, tout comme le ralenti et l'accéléré.

Si le son vous manque, et que le sujet s'y prête, choisissez plutôt la post-sonorisation (après le montage).

LE MEILLEUR FORMAT.

Nous finissons ce message de lancement du thème "cinéma amateur", avec le Single 8, qui est le meilleur petit format de cinéma amateur (le 9,5 mm excepté).

Pourquoi ? Parce que, contrairement au 8 mm, son image est plus grande (et aussi grande que celle du Super 8), et que (contrairement au Super 8), le presseur est solidaire de la caméra et pas installé dans la cassette de film.

Et alors penserez-vous ? Un presseur solidaire de la caméra est bien plus précis dans le guidage du film, qu'un presseur installé dans une cartouche en plastique. En cinéma un décalage de quelques centièmes de mm est suffisant pour que le film ne soit plus juste au niveau du plan focal...

La seule marque à avoir utilisé ce format était la firme Fuji. Qui plus est certaines de ses caméras étaient équipées d'accessoires bien intéressants, comme un boîtier étanche (plongé sous-marine, utilisation tout temps et tout terrain).

Bref, le détenteur (présent ou futur) d'un kit Fuji complet (caméra, projecteur, monteuse) est équipé pour faire de très bonnes images.

Silence, lumières, on tourne, moteur, bon pour le son, action...