janot a écrit :Les révélateurs assez alcalins favorisent le gonflement de la gélatine, et avec la chaleur (au delà de 25-26°), elle se dégrade. Donc il faut rajouter un sel qui s'oppose à ce phénomène comme du sulfate de sodium.
Comme l'indique janot, pour prévenir le gonflement excessif de la gélatine lors d’un développement à température élevée, il faut ajouter du sulfate de sodium au révélateur.
Pour un révélateur type D76, compter 50g par litre pour une température de 26à 28 °C, 75 g à environ 30°C et 100 g à 32°C. Au-delà, on peut toujours augmenter la quantité de sulfate, mais il me semble préférable de ne pas dépasser les 32°C.
La durée de développement de base pour 20°C est ralentie par l’addition de sulfate de sodium, l’augmentation de température ne compensant que partiellement la perte d’efficacité du révélateur. Donc les abaques classiques ne peuvent être utilisées telles quelles.
Pour une base de 10 minutes à 20°C dans le révélateur non modifié, compter 9 minutes à 27°C avec 50 g de sulfate additionné, 6 minutes à 30°C (75 g) et 4 minutes 30 à 32°C (100g de sulfate de sodium). Pour d’autres durées, une règle de trois doit permettre d’approcher le temps de développement à appliquer en fonction de la température et du dosage de sulfate de sodium.
J’ai eu a travailler ainsi lors du caniculaire été 2003 où l’eau du robinet ne descendait pas en dessous des 29/30°C au cœur de la nuit. Mais il est également vrai que la gélatine est particulièrement sensible à toute agression lors de telles températures et qu'il est préférable, si on en a la possiblité, de thermostaté les bains et cuves de développement afin de se rapprocher le plus possible des 24°C (voire des 20°C, bien que ce soit particulièrement délicat lorsqu'il fait 36°C dans le labo !).