Isolé dans mes palabres maudites
Tandis qu’à coté de moi
Est blottie contre ses rêves
La jeune fille de la trêve
La douce pluie qui calme la guerre
Entre hier et aujourd’hui
Tout deux parents de mon avenir
Garants du meilleur et du pire mais surtout
Du vivre dans le bonheur
Je suis loin du paradis
A quelques encablures a peine de la peur
Ou du dernier soupir
Du cauchemar, du destin
Fatal et mesquin
Avec un stylo et une feuille pour cercueil et puis cette encre
Qui coule sans fin
Affamée de mots sans virgule ni point
Sans prologue ni fin
Sans aurore ni crépuscule
Sans excès sans rature
Comme des extraits d’existence donnés en pâture
des consciences sans attraits
Je suis loin du paradis
Et autant de l’enfer
Mais je suis avec elle
Entre ses larmes et ses soupirs
Ses rires et ses sourires
Qui se dressent contre mon tas de souvenirs
Glaces et un avenir raye
Dont je creuse la tombe en remplissant des lignes immaculées
Comme si le temps s’arrêtait
Quand elle pose un regard sur ma vie
Juste pour une seconde, féconde
Mère d’instants fragiles
Que je défendrais au péril
Dune vie futile
La plume comme seule lame aiguisée et affûtée
Par des larmes de crocodiles
Je suis loin du paradis
Dans un monde de paradigmes et de paradoxes
Qui s’expriment dans la modeste prose de ce texte
Simple tas de lettres griffonnées pendant un rêve
Ou mes pires chimères dérivent
Et ou son doux parfum m’enivre
Je suis loin du paradis
Et je la contemple
Dans sa douce torpeur
Dans un silence de temple
Et je m’évade dans ses yeux clos
Chercher le socle de ma nuit
Alors que mes démons sont partis
Et que mes rêves restent ici
Je suis loin du paradis
Mais juste avec elle
Elle est la flamme de la bougie
Quand je tremble dans la froideur de la nuit
Quand je hais mes souvenirs
Elle est le cocon de la chenille
La pluie qui calme l’orage de l’été
Et qui fais que je revis
Je suis loin du paradis
Je suis loin du paradis
Si loin du paradis
Et je renais
Dans un réel
Qui jadis m’avait abandonné
A une petite apocalypse
Mais aujourd’hui je suis sorti
Et j’écris
Avec son visage dans mon esprit
Sa présence comme condition de mon équilibre
Elle est mon honneur retrouve
Mon bonheur venir
Dans un lieu béni
Et qui fleurit aujourd’hui
Comme ces quelques vers sur un papier
Comme ma voix sur une mesure
Comme ces paroles que tu écoutes au fur et a mesure
Pleines de sens pour moi,
Mais peut-être absurdes
Je me moque du temps qu’il peut me rester vivre
Persuade de survivre
Dans une mémoire du bonheur
Ou je signerais mon nom
Juste cote du sien
Dans un ultime brouillon de texte
Avec un honneur et un sourire
Que je commence recouvrer
Comme si enfin je renaissais
Enfin
Je suis loin du paradis
Mais juste avec elle
Elle est la flamme de la bougie
Quand je tremble dans la froideur de la nuit
Quand je hais mes souvenirs
Elle est le cocon de la chenille
La pluie qui calme l’orage de l’été
Et qui fais que je revis
Je suis loin du paradis
