Bonjour à toutes et à tous,
Venant de présenter un Canon compact et télémétrique (un QL 17) à mon super réparateur mécanicien, je vous restitue certains éléments de son commentaire (tandis qu'il testait la "bête").
LA CELLULE ET SON ALIMENTATION :
En ce qui concerne la pile, désormais en 1,5 volt au lieu du 1,35 volt initial (pile au mercure), son usage entraîne une mesure exégérée de la lumière, par la cellule. En d'autres termes, elle surestime l'intensité de l'éclairage et donc, fort logiquement, elle ferme le diaphragme en conséquence, c'est à dire : trop !
A la clé : une légère sous-exposition systématique. Toutefois, ce décalage se fait surtout sentir dans les cas de très fortes intensités lumineuses (neige, mer, été, etc.). Le moyen le plus simple (et le moins coûteux) d'y remédier est de "tricher" sur la valeur de la sensibilité du film (telle qu'elle est indiquée avec la bague de réglage de l'appareil).
Puisqu'il faut compenser une tendance systématique à la sousexposition, il faut forcer le système à surexposer juste assez pour rattrape cet écart, ce qui s'obtient en affichant une valeur de sensibilité ISO inférieure à celle du film, dans la réalité. Par exemple, un film 100 ISO sera indiqué par la valeur 80 ISO sur la couronne de réglage (peut être un peu plus, ou peut-être un peu moins que cette valeur, il faut tester, voir plus loin...).
Point important : dans la quasi totalité des cas habituels, un film diapositif couleur doit être posé juste ou bien avec une très légère sous-exposition (pour des couleurs plus denses). Légère sous-exposition voulant dire : descendre d'un tiers de diaphragme, pas plus. Par contre, il faut à tout prix éviter (sauf effet volontaire) d'amener la diapositive vers la sur-exposition (couleurs délavées et hautes lumières "crevées").
Par contre, pour le négatif N&B et le négatif couleur, il faut poser juste ou légèrement en sur-exposition, pour avoir des parties sombres bien débouchées (et éviter le sac à charbon, sans détail et avec un grain prononcé).
Compte tenu de ce qui précède, il est intéressant de faire un film d'essai du même type que celui que l'on veut utiliser, sans rien modifier sur le réglage de sensibilité, dans un premier temps.
Si les images en diapos sont denses mais bonnes, ou bien si elles sont posées juste comme il faut, on reste comme cela. Si elles sont vraiment trop denses, on descend le réglage de sensibilité d'environ 20 à 30 %. On teste de nouveau, et on réajuste si nécessaire, puis on note bien l'écart en pourcentage, pour ne pas avoir à recommencer une autre fois. Une fois l'étalonnage fait, il reste valable pour d'autres sensibilités ISO. Par exemple, supposons que le film 100 ISO est bien posé quand le réglage est à 80 ISO (soit un coefficient de 0,8). Si l'on charge ensuite du 400 ISO, le réglage sera fait à 400 x 0,8 = 320 ISO. On passe au 64 ISO ? 64 x 0,8 = 53 ISO (on calera donc à 50 ISO), etc.
Si les images en négatif sont trop denses, on corrige par étapes, comme précédemment.
Dans tous les cas, ne pas oublier de faire le test dans des conditions très différentes (scènes de forte et faible luminosité). Utiliser des petits rouleaux de 12 poses (ou bien du film au mètre), évite de devoir utiliser trop d'images, pour ces tests.
LE POSEMETRE AUTOMATIQUE INCORPORE :
Autre point important, pour les amateurs de diapositives, comme moi : le système de réglage automatique de ce modèle agit par "pas" d'un demi-diaphragme à la fois. Autrement dit, l'exposition est faite à +/- un demi diaphragme près, ce qui est un peu limite avec le film inversible. Mon réparateur déconseille donc ce modèle, pour des images diapositives, dont les résultats peuvent parfois être un peu trop décalés par rapport à l'exposition juste.
Je pondère cependant cet avis, par l'expérience personnelle (et ancienne, désormais) de l'usage d'un Starflash, avec ses seules deux positions de diaphragme (soleil / couvert), avec du film inversible, et comme résultat : des diapositives correctes obtenues. Bien entendu, en évitant les situations vraiment spéciales et en faisant des photos en plein air (au soleil et par temps pas trop couvert), aux heures normales (plus de deux heures après le lever, et plus de deux heures avant le coucher du soleil), ou bien au flash (entre deux et quatre mètres).
Par contre, en N&B ou en négatif couleur, cette imprécision ne joue pratiquement pas, pour la qualité de l'image finale (avec un tirage papier).
LA MOUSSE D'ETANCHEITE :
Selon mon réparateur, si elle est "mitée", il vaut mieux carrément l'enlever complètement, avant qu'elle aille se loger partout, dans le boîtier. Ensuite, soit on en met de la neuve (avec le travail de la tailler au gabarit, de la coller bien comme il faut...).
Solution plus radicale : s'en passer, à condition de toujours utiliser le boîtier avec son sac tout prêt en place. Ainsi, l'étui fait déjà obstacle à la lumière ambiante, et celle qui arrive au niveau du couvercle a encore à franchir la chicane entre le corps de l'appareil et le couvercle, pour atteindre le film. Sauf conditions extrêmes (désert et plage en plein soleil, etc.), il ne devrait pas y avoir de voilage.
En cas de doute, charger avec un film 800 ISO, laisser l'appareil en pleine lumière en le tournant sur toutes ses faces (mais toujours avec l'étui laissé en place), et développer. Pas de voile, c'est bon ; sinon, revenir au premier passage de ce paragraphe, et remettre de la mousse.
Point important, pour enlever la mousse en décomposition : se protéger avec un tablier ou des vêtements de travail qui ne craignent rien. Selon mon réparateur, cette matière noire "ruine" définitivement les vêtements qu'elle atteint.
Cordialement
Nos forumeurs ont du talent
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Canon QL 17 d'occasion (étalonnage et étanchéité)
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Pour la pile, il y a la solution de la pile zinc-air installée dans un logement de pile 625: http://35mm-compact.com/piles.htm
Au prix actuel des piles zinc air, cela vaut la peine de réaliser ce petit adaptateur.
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Bien sûr, il y a cette solution directe.
Mais, il est aussi possible d'utiliser des piles alcalines ou à l'oxyde d'argent, avec la petite manipulation expliquée, ce qui peut rendre service.
Bien entendu, il faut se donner la peine de l'étalonnage initial, mais une seule fois pour toute, et après tout se cale facilement.
Cordialement.
Mais, il est aussi possible d'utiliser des piles alcalines ou à l'oxyde d'argent, avec la petite manipulation expliquée, ce qui peut rendre service.
Bien entendu, il faut se donner la peine de l'étalonnage initial, mais une seule fois pour toute, et après tout se cale facilement.
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Cela ne résoud pas le problème.
L'inconvénient majeur de la pile alcaline c'est la tension d'alimentation qui décroit régulièrement avec son utilisation.
Si l'appareil possède un semblant de régulation, ce n'est pas un problème. Dans le cas contraire, on se retrouve vite avec une erreur d'exposition.
La tension de la pile zinc-air reste assez constante et décroit très rapidement en fin de vie.
L'inconvénient majeur de la pile alcaline c'est la tension d'alimentation qui décroit régulièrement avec son utilisation.
Si l'appareil possède un semblant de régulation, ce n'est pas un problème. Dans le cas contraire, on se retrouve vite avec une erreur d'exposition.
La tension de la pile zinc-air reste assez constante et décroit très rapidement en fin de vie.
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- Super Gourou
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Objection valable, votre Honneur ! ;-)
C'est pourquoi, il faut toujours préférer la pile à l'oxyde d'argent (bien que plus chère) car elle a la même tension initiale que celle qui est alcaline, mais elle présente un plateau de décharge plus horizontal que celle qui est alcaline.
Donc, elle fournit une tension plus régulière tout au long de l'utilisation, avec un "décrochage" plus brutal en fin de vie, ce qui est un avantage : l'on ne risque pas de se trouver avec un système d'exposition déjà mal alimenté, mais sans que ce soit nettement évident, avec les risques d'images mal posées qui en découlent.
Cordialement.
C'est pourquoi, il faut toujours préférer la pile à l'oxyde d'argent (bien que plus chère) car elle a la même tension initiale que celle qui est alcaline, mais elle présente un plateau de décharge plus horizontal que celle qui est alcaline.
Donc, elle fournit une tension plus régulière tout au long de l'utilisation, avec un "décrochage" plus brutal en fin de vie, ce qui est un avantage : l'on ne risque pas de se trouver avec un système d'exposition déjà mal alimenté, mais sans que ce soit nettement évident, avec les risques d'images mal posées qui en découlent.
Cordialement.