Tout d’abord trépied car 3 pieds, mais il y a eu aussi des trépieds à 4 pieds, mais je ne sais pas comment on les nomme ! 3 points au sol c’est isostatique et quelles que soient les irrégularités du sol, les 3 pieds touchent par terre, 4 pieds c’est pas gagné !
Un trépied c’est un support qui doit assurer la stabilité de l’appareil photo et doit être choisi en fonction de l’usage prévu, un trépied pour un boitier 24x36 équipé d’un 50mm peut être très basique, voir même bas de gamme, le même boitier équipé d’une longue focale demandera un trépied plus conséquent, imaginez votre boitier équipé d’un 2,8/400mm.
Les causes d’instabilité sont :
Le sous dimensionnement, par rapport au poids de l’appareil, ou par rapport à la focale utilisée, ou par rapport à la position du centre de gravité.
Des résonnances sont apportées par les manipulations sur l’appareil, par les vibrations apportées par l’appareil, ou par le sol ou le vent.
Comment choisir un trépied
Les matériaux :
- Les premiers trépieds étaient en bois et il existe toujours 2 fabricants, Berlebach, et Ries, la marque Wolf est disparue il y a peu. Le bois amorti bien les vibrations et ne colle pas aux doigts par grand froid. Par contre le poids et l’encombrement plié est souvent plus important que les autres modèles. Le bois c’est de la fibre de Carbone naturelle mais c’est plein.
- Les alliages d’aluminium, c’est le matériau le plus rencontré pour la réalisation des trépieds, métal léger qui est décliné en tube pour les pieds et en pièces moulées pour la partie haute du trépied, au niveau de l’articulation des jambes du trépied.
- Les fibres de carbone, c’est le matériau le plus récent pour la réalisation des jambes de trépied. Les tubes sont constitués de plusieurs couches de fibre, généralement 8 couches entrelacées et imprégnées de résine époxy pour cimenter toutes ces fibres ensembles. Ce matériau permet d’avoir un gain en poids important en gardant une très grande rigidité. Tout le savoir-faire d’un fabricant de trépied en carbone c’est d’alléger au maximum en gardant une bonne rigidité sans faire apparaître des résonnances.
Fonctionnalités
Un trépied est défini par la charge supportable, sa hauteur totale déplié, sa hauteur repliée, le nombre de section des jambes, la présence ou non d’une colonne centrale, du type de serrage des sections des jambes, de ou des angles d’ouverture des jambes, de la possibilité d’avoir une tête niveleuse…….
Pour la hauteur, ça va dépendre de la taille du photographe et du type d’appareil utilisé.
Avec un appareil avec visée sur le dessus comme un MF avec viseur dépliant (exemple RB67) pas besoin d’une hauteur trop grande, par contre un appareil avec visée réflex demandera une hauteur plus grande. Quand on utilise une chambre monorail, la visée doit se faire à la hauteur des yeux et il faut tenir compte de la dimension de la chambre et de la tête utilisée.
Concernant le serrage des sections, il existe plusieurs types :
- le serrage par bague tournante, c’est le plus répandu, c’est le serrage le plus compact et qui permet de gagner en poids de matière. Par contre les parties filetées n’aiment pas les grains de sable
-le serrage par levier ou clapet, ou excentrique, c’est le système le plus rapide, mais on perd en compacité et il y a plus de matière.
-le serrage par vis, c’est le moins fréquent utilisé plutôt sur les trépieds en bois
La colonne centrale, c’est l’un des points faibles d’un trépied, c’est à ce niveau que l’on perd beaucoup de stabilité. Le savoir-faire des fabricants c’est de proposer un serrage efficace qui conservera les qualités de stabilité du trépied. La colonne est bien pratique pour régler les derniers centimètres en hauteur, mais il faut se débrouiller pour avoir le minimum de hauteur déployée à ce niveau. C’est pour ça qu’il faut bien choisir la hauteur du trépied.
L’écartement des jambes est aussi un point important à prendre en compte, les modèles basiques n’ont que 2 positions, fermé et ouvert.
Les modèles plus sophistiqués peuvent avoir plusieurs positions, pour adapter le trépied au terrain ou pour obtenir une position au ras du sol. Sur beaucoup de trépieds anciens les butées qui déterminent l’angle d’ouverture sont souvent de mauvaise conception, ça conduit à des déformations voir à des détériorations.
Tête de trépied
La tête de trépied est au moins aussi importante que le trépied et son choix est aussi fonction de l’usage. Mettre une tête bas de gamme sur un bon trépied n’a pas de sens, l’ensemble doit être cohérent et adapté aux conditions d’usages.
-La tête niveleuse, c’est une portion de sphère incluse généralement dans la partie haute du trépied. Une tête niveleuse offre peu d’amplitude d’inclinaison (+ ou – 10° environ), mais avec un maximum de stabilité
- La tête 2 D, c’est une tête plutôt réservée aux chambres monorail comme les Sinar, car le troisième réglage s’effectue par la rotation de la pince qui serre la colonne.
- la tête 3D, c’est le modèle le plus couramment installé sur les trépieds
https://www.manfrotto.com/fr-fr/rotule- ... -mh804-3w/
- La tête rotule type « monoball » il existe un choix très vaste, comme pour le reste il faut un modèle adapté au poids de l’appareil. Certains modèles ont la rotation panoramique au-dessus de la rotule, ça permet de garder le niveau même en rotation panoramique. Ce qui caractérise la qualité d’une rotule c’est le rapport poids / pouvoir de retenu et la durabilité des serrages.
Le diamètre de la boule est assez déterminant, plus la boule est de gros diamètre et plus la rotule est robuste
Un site a mesuré les caractéristiques de serrage de plusieurs rotules, je trouve ça intéressant
https://thecentercolumn.com/head-rankin ... -rankings/
- La tête pendulaire, c’est une tête adaptée à l’usage des longs téléobjectifs en mode poursuite
http://www.jama.fr/boutique/uploads/art ... KICK_B.jpg
- tête 2D ou 3D à pignons, 1 ou 2 des axes utilisent un système de roue et vis sans fin pour le réglage d’inclinaison. ( Manfrotto 410, ou copie chinoise Arca swiss D4)
https://www.manfrotto.com/fr-fr/410-rot ... mique-410/
https://www.arca-swiss-magasin.com/cont ... ss-d4.html
- la tête type goniomètre, les deux axes d’inclinaisons utilisent un système à queue d’aronde en arc de cercle, mouvements très précis et démultipliés (Le Cube C1 de Arca, ou une copie chinoise).
https://www.arca-swiss-magasin.com/cont ... swiss.html
- Tête a compas, le serrage du réglage d’inclinaison de la platine est obtenu par le serrage des branches d’un compas ( Ries J250)
Les anciennes tête de trépieds utilisaient une simple vis ¼ ou 3/8 de pouce pour fixer l’appareil.
Depuis l’usage des platines à montage raide c’est démocratisé, il existe tout un tas de format, le plus répandu est celui défini par Arca Swiss et copié par un grand nombre de fabricants.
Les platines en forme de queue d’aronde sont fixées sur l’appareil toujours avec une vis ¼ ou 3/8 de pouce, mais la platine reste sur l’appareil.
Arca a depuis déposé un autre type de platine plus petite la Monoballfix qui sont les seuls à faire.
Ce nouveau standard est décliné chez eux pour tout un catalogue d’accessoires et de fonctions bien plus étendues que pour des simples platines.
Le maintien des platines rapides sur la tête peut utiliser plusieurs types de serrage, le plus simple et le plus fiable est un serrage type en étau, une vis ou un levier serre une mâchoire au niveau de la queue d’aronde.
Il existe aussi des systèmes de serrage par déclenchement d’une came à la mise en place de la platine, c’est le système retenu par Manfrotto. Généralement ça fonctionne mais j’ai déjà eu des frayeurs, je préfère le principe de l’étau !
j'enrichirai ce sujet en fonction des questions
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