Présentation des photos argentique "portrait" ! On peut aimer ou ne pas aimer une photo... Alors acceptez qu'elle ne puisse pas plaire à tout le monde ! Soyez constructifs dans vos propos !
Photos entre 600 et 800px de large SVP. 3 photos maxi par fil !
Une forme d'aboutissement depuis tes premiers posts ici, recherches dans les dyp/tryp-tiques, saisie de portraits emouvants et profondement "authentiques", travail soigné du n&b etc.
Bref, chapeau Mister !
pareil.
aboutissement est le bon mot.
pour la mare, ce choix de photo est, à mon goût, bien meilleur que la première que tu avais mis.
j'ai écrit dessus, dites moi ce que vous en pensez !
Dans une époque où l'image est reine, où l'image est partout, souvent commerciale, où elle défile, tourne, nous noie, j'ai voulu photographier le temps qui a passé, ce qu'il en reste. J'ai voulu prendre le temps de passer la porte, d'aller chez les gens en picardie.
Prendre le temps avec des personnes qui en ont. Mais, surtout, avec des personnes qui ont des histoires à transmettre, des vies à raconter, des anecdotes à retracer. Dans un monde où tout ce qu'on nous propose est plat, à consommer rapidement, sans s'appesantir, j'ai choisi d'être lent, d'écouter.
J'ai souhaité photographier ces gens chez eux, dans leur monde. Et d'entrer un peu plus dans cet univers, en demandant à chacun d'associer une image, un lieu, n'importe quoi, à leur portrait, un peu de leur âme ou de leur amour.
On m'a souvent dit que le photographie n'était qu'un prétexte. En l'occurrence, c'est un prétexte à la rencontre de l'autre. Lors des prises de vue, l'acte photographique s'effaçait devant les histoires des uns et des autres, devant les anecdotes ou les récits plus graves. J'ai tenté d'en raconter certaines par mes clichés, ou au moins de les faire ressentir. J'ai l'impression que chaque photographie est pleine de ces histoires, et qu'elle témoigne, aussi subjectivement que possible, de ces morceaux d'existence.
Je regarde maintenant chaque diptyque comme je lirais un conte, vous savez, ces contes que l'on a tant lu qu'ils deviennent une partie de nous.
Puisque tu demandes des avis ou sentiments, je sacrifierais complètement toute la partie allusoire à la "société" et le monde. J'ai bien compris que ça influait dans ton approche photographique sur cette série, mais personnellement les photos qu'on justifie par une sorte d'opposition réactive à un flot, une mode, une médiocrité, ça m'agace. Je pense que la dignité de tes images suffit largement, avec le reste du texte, à assurer qu'il y a là une forme d'humanisme qui ne sacrifie pas ses sujets.
A mon sens, tu n'as pas besoin de préciser que le monde désincarné va vite et que tes photos préfèrent le lenteur du rythme humain.
En réponse à ton texte: je pense avoir exactement la même démarche avec les gens que je rencontre et que je photographie: passer un bon moment avec eux, discuter, m'approprier un peu de leur vie et, ensuite, si le contact est passé prendre quelques clichés tout en continuant à parler. Le but étant de témoigner aux autres de la richesse de ces rencontres et de ces vies dont peu de monde se soucie.