La maintenance des machines, tireuse et développeuse, est semi automatisée en minilab. Pour la tireuse on sort régulièrement une bande test qui est analysée par un densitomètre, le logiciel intégré interprète le résultat est corrige les réglages de la machine, on a rien à faire et ça fonctionne très bien. Cette calibration est effectuée à chaque changement d'émulsion au minimum, ainsi que le matin avant la mise en route. Pour la développeuse à films on développe un "strip-test", petit négatif comportant une charte, qui est envoyé au fournisseur de chimies pour analyse. Il nous renvoie des indications sur l'état du process. Pour le reste c'est à nous de contrôler la bonne régénération des chimies, leur température ainsi que le bon fonctionnement mécanique et électronique de la machine. Ces seules opérations prennent une vingtaine de minutes chaque matin, mais on s'y conforme scrupuleusement : personne ne veut être responsable d'un film ou d'une série de tirages foirés. En minilab le temps et la matière première sont précieux !!!
Pour ce qui est du scan : on utilise pas de scanners à plat, ni même les "avaleurs" comme ceux de Nikon, mais un matériel professionnel et très très cher auquel les amateurs n'ont pas accès. Une bande de 36 vues est engloutie en moins de 10 secondes même avec un taux élevé de numérisation. Le scan est la gravure sur CD ne prennent qu'un instant. Pour le client qui dispose déjà de films développés c'est un service rapide et peu onéreux au regard du temps qu'il pourrait passer à le faire lui-même sur un scanner à plat. Là encore je conseillerais un scan sans correction, c'est ce que fais pour mes films persos avant de passer les images ainsi obtenues dans Lightroom. C'est comme ça que je procède pour tous mes films, et même pour les N&B encore que pour ces derniers je me réserve le travail de tirage, sous agrandisseur of course !!!
Hé oui, pourquoi continuer à faire de l'argentique alors que finalement, pour nos petits labos, développement et scans sont devenus des étapes comme qui dirait de trop, une sorte de corvée ! C'est tellement plus facile, rapide et moins onéreux pour le labo de prendre en charge des images déjà numériques !
Pour te consoler, Joe, je te dirais que c'est le résultat qui compte. Tu veux un tirage de qualité sur papier couleur argentique : c'est ce que tout bon minilab te fournira pour une somme modique. Le choix du numérique ou de l'argentique t'appartient ; on ne va pas en débattre encore une fois dans ce topic, mais je pense que l'argentique a de réelles qualités techniques que le numérique n'a pas, du moins pas encore. Ne serait-ce que l'étendue utile des films négatifs, surpassant largement celle de n'importe quel capteur et autorisant une grande souplesse d'exposition. Il y a aussi le grain caractéristique des émulsions, qu'aucun plug-in Photoshop ne peut vraiment imiter, et leur réponse tonale spécifique. Je ne parle même pas de la définition des films de moyen ou de grand format qui est un sérieux atout même en numérisation !
Et pour finir ne crachons quand même pas trop sur les minilabs ; cette technologie est une vraie bonne évolution dans l'histoire du tirage, il faut voir comme c'était avant ! Maintenant on peut visualiser directement le résultat final avant tirage et la correction est facile. Logiquement la production gagne en qualité. Revers de la médaille : les techniciens de labos ont sans doute beaucoup moins le coup d'oeil du pro, d'aucuns estiment qu'on a plus besoin de les former aussi rigoureusement qu'avant d'où une baisse certaine de compétence notamment au niveau des grandes chaines... Là où je bosse on est photographe et tireur depuis 3 générations, mes patrons ont commencé à faire du labo bien avant l'arrivée du numérique et franchement ça se ressent. Reste à savoir comment les choses vont évoluer dans les années qui viennent...
Nos forumeurs ont du talent
La photo du mois de mai 2025

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Tonalité des (re)tirages couleurs
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Re: Tonalité des (re)tirages couleurs
C'est bon d'avoir des commentaires de personnes qui travaillent dans les labos...
Je comprends très bien qu'aujourd'hui, la coût de la main d'œuvre étant tellement élevé, il faille travailler vite.
Mais c'est effectivement au client de comprendreà qui il doit s'adresser, en fonction de son travail, ou de sa pelloche de souvenirs.
Loin de moi l'idée de cracher sur les minilabs, qui font "pour le mieux". A moi d'en trouver un de taille humaine, avec qui je pourrais discuter. Et je pense que sur Montpellier et ses environs, je dois déjà en trouver deux...
Pour ce qui est des avantages argentique / numérique, outre ceux que tu évoques, Neil, il y en a un que je mettrais en avant tout particulièrement : le prix d'achat du matos.
En effet, en numérique, un "bon" boitier réflex nu commence aux environs de 800 à 1000 €.
Alors qu'en argentique d'occase (parce que relativement robuste), avec un peu de bol et un minimum de savoir pour tester sur place la mécanique, sur une brocante, il m'est arrivé de trouver d'excellents appareils des années 70 / 80 aux environs de 50 €
Mon X 700 avec un Minolta 50 mm, f: 1,7, je l'ai payé 35 €. J'ai moi même changé les mousses et... ça roule ma poule !
J'y ai aussi trouvé un Bessamatic De Luxe avec deux objectifs dans les même prix.
Mon Contaflex Super, et mon X 300 avec deux objectifs, itou...
Le tout fonctionne parfaitement.
Bon, évidemment, si je cherche du Leica ou du Mamiya moyen format dans cette tranche de prix, je peux toujours me gratter...
Mais de toutes façons, même si je ne suis pas un grand photographe (il me faut pratiquer, encore et encore), mes vieux appareils complétés par mon 600 Si Classic me donnent entière satisfaction.
Donc, "argentique" envers en contre tous (les numériques) !
Ah, juste un mot, encore ;
Mon fils, lui c'est "numérique". Mais, qu'en sera-t-il des fichiers dans 20, 30 ou 50 ans...
Est-ce que le transfert du fichier numérique sur un négatif (à priori indestructible tant qu'il et bien stocké, s'entend), est accessible au grand public, et à un prix raisonnable ? On entend beaucoup de choses, là dessus.
Joe Le Tigre.

Je comprends très bien qu'aujourd'hui, la coût de la main d'œuvre étant tellement élevé, il faille travailler vite.
Mais c'est effectivement au client de comprendreà qui il doit s'adresser, en fonction de son travail, ou de sa pelloche de souvenirs.
Loin de moi l'idée de cracher sur les minilabs, qui font "pour le mieux". A moi d'en trouver un de taille humaine, avec qui je pourrais discuter. Et je pense que sur Montpellier et ses environs, je dois déjà en trouver deux...
Pour ce qui est des avantages argentique / numérique, outre ceux que tu évoques, Neil, il y en a un que je mettrais en avant tout particulièrement : le prix d'achat du matos.
En effet, en numérique, un "bon" boitier réflex nu commence aux environs de 800 à 1000 €.
Alors qu'en argentique d'occase (parce que relativement robuste), avec un peu de bol et un minimum de savoir pour tester sur place la mécanique, sur une brocante, il m'est arrivé de trouver d'excellents appareils des années 70 / 80 aux environs de 50 €

Mon X 700 avec un Minolta 50 mm, f: 1,7, je l'ai payé 35 €. J'ai moi même changé les mousses et... ça roule ma poule !
J'y ai aussi trouvé un Bessamatic De Luxe avec deux objectifs dans les même prix.
Mon Contaflex Super, et mon X 300 avec deux objectifs, itou...
Le tout fonctionne parfaitement.
Bon, évidemment, si je cherche du Leica ou du Mamiya moyen format dans cette tranche de prix, je peux toujours me gratter...
Mais de toutes façons, même si je ne suis pas un grand photographe (il me faut pratiquer, encore et encore), mes vieux appareils complétés par mon 600 Si Classic me donnent entière satisfaction.
Donc, "argentique" envers en contre tous (les numériques) !
Ah, juste un mot, encore ;
Mon fils, lui c'est "numérique". Mais, qu'en sera-t-il des fichiers dans 20, 30 ou 50 ans...
Est-ce que le transfert du fichier numérique sur un négatif (à priori indestructible tant qu'il et bien stocké, s'entend), est accessible au grand public, et à un prix raisonnable ? On entend beaucoup de choses, là dessus.
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Re: Tonalité des (re)tirages couleurs
Tu as tout-à-fait raison sur le coût de l'argentique !
Le Mamiya en MF il y en a pour toutes les bourses, vraiment. J'ai acheté un C220 pour 150 euros, nickel, à Bièvres. Et c'est vraiment du super matos, optiquement je suis même surpris. Je fais d'ailleurs ce soir une série de portraits et j'ai opté pour cet appareil chargé avec de la Portra 160 VC que je vais scanner
J'ai à disposition un EOS 5D, excellent reflex numé par ailleurs, mais je lui préfère du film de MF pour le portrait, qui donne des images avec plus de caractère.

Le Mamiya en MF il y en a pour toutes les bourses, vraiment. J'ai acheté un C220 pour 150 euros, nickel, à Bièvres. Et c'est vraiment du super matos, optiquement je suis même surpris. Je fais d'ailleurs ce soir une série de portraits et j'ai opté pour cet appareil chargé avec de la Portra 160 VC que je vais scanner

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Re: Tonalité des (re)tirages couleurs
J'en suis pas encore à faire du portrait...
Pour l'instant, moi, c'est plutôt des paysages, des effets de couleur ou de cadrage, parfois un peu de macro avec closeup,...
Le portrait, ça c'est délicat. Il faut déjà un bon boitier, puis un bon modèle, et puis de la créativité. Mais ça viendra, ça viendra...
Joe Le Tigre.
Pour l'instant, moi, c'est plutôt des paysages, des effets de couleur ou de cadrage, parfois un peu de macro avec closeup,...
Le portrait, ça c'est délicat. Il faut déjà un bon boitier, puis un bon modèle, et puis de la créativité. Mais ça viendra, ça viendra...

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Re: Tonalité des (re)tirages couleurs
Je pense pas que ce soit une question de technique, plutôt de feeling. Ce que je préfère c'est le paysage, être bien peinard dans un coin, prendre son temps, ressentir le lieu, la lumière, c'est chouette ! Ce domaine comprend aussi son lot de difficultés techniques, et pas des moindres, à commencer par les petits caprices de la nature. Combien de fois je suis rentré chez moi après une journée passée quelque part à attendre que de vilains nuages passent, que telle ombre se décide à disparaître, ou que sais-je ? Le portrait c'est aussi rageant parfois, parce qu'on a une commande ou qu'on a fait une promesse, et soudain on se rend compte, mais trop tard, que pas une seule vue n'est aussi parfaite qu'on l'aurait souhaité...
Finalement ce qui m'est le plus facile c'est les petites natures mortes ; pour moi c'est de la détente pure ; je les fais juste pour ma gueule, je les montres que si j'ai envie ; et puis c'est pur, simple, j'ai le sentiment de revenir aux bases.
Par contre la macro c'est un truc que je ne connais pas du tout, jamais pratiqué. J'ai toujours de l'admiration pour ceux qui en font et savent raconter des histoires, donner à imaginer des univers avec des images du "petit monde". Le côté scientifique de la chose ne m'intéresse pas vraiment, c'est plutôt la poésie qui me plaît quand il y en a.
Quant au matos, personne ici te contredira je pense : un boîtier étanche à la lumière, une optique correcte, et roule ma poule comme tu dis !!!
Leica ou Praktica, aucun ne remplace nos yeux !
Finalement ce qui m'est le plus facile c'est les petites natures mortes ; pour moi c'est de la détente pure ; je les fais juste pour ma gueule, je les montres que si j'ai envie ; et puis c'est pur, simple, j'ai le sentiment de revenir aux bases.
Par contre la macro c'est un truc que je ne connais pas du tout, jamais pratiqué. J'ai toujours de l'admiration pour ceux qui en font et savent raconter des histoires, donner à imaginer des univers avec des images du "petit monde". Le côté scientifique de la chose ne m'intéresse pas vraiment, c'est plutôt la poésie qui me plaît quand il y en a.
Quant au matos, personne ici te contredira je pense : un boîtier étanche à la lumière, une optique correcte, et roule ma poule comme tu dis !!!
