Ju bil a écrit :20x25 a écrit :comme d'hab, l'ideal est la mesure incidente...
@+
Christophe
Vu qu'on parle de mesure de lumière et qu'un point qui me taraude particulièrement est soulevé, je m'immisce dans la brèche pour demander des précision, afin d'enrichir ma culture sur le sujet.
Pourquoi incidente plus que réfléchie?
NB : perso je suis plutôt lumière réfléchie quand je veux obtenir un résultat précis, et incidente quand c'est un peu à l'arrache; mais je ne demande qu'à apprendre.
En mesure réfléchie, le posemètre est dirigé vers le sujet et mesure l'intensité lumineuse réfléchie par lui (sa "réflectance"). Il effectue une moyenne et propose un couple temps de pose/ouverture permettant de traduire cette moyenne par un gris neutre. Inconvénient : la mesure est facilement faussée par une scène qui comporte des écarts de contraste relativement importants ou un sujet inhabituel. Par exemple un personnage éclairé par un spot sur fond noir (cas typique de portrait) : la cellule va considérer la scène comme majoritairement très sombre (en raison du fond noir prééminent) et sur-exposer. Le personnage, sujet principal de l'image, sera "cramé", à moins que le photographe ne corrige l'exposition.
En mesure réfléchie il est souvent indispensable de corriger l'exposition car on comprend bien que le posemètre ne voit pas la scène de la manière dont nous la voyons. La mesure réfléchie n'est pas vraiment précise, à moins d'être "spot" : on mesure alors la réfléctance d'une toute petite partie du sujet qu'il faut donc bien choisir. Dans l'exemple ci-dessus on aurait certainement mesuré : soit la partie la plus éclairée du visage du modèle avec une correction d'exposition fonction de la couleur de peau, soit une partie dite de "pénombre" du visage (une ombre de densité moyenne).
La mesure réfléchie peut-être très efficace dans le cas d'une scène peu contrastée. La plupart des posemètres intégrés proposent une mesure réfléchie "multizone" souvent excellente. La mesure "pondérée centrale" est conçue pour faire face au cas fréquent d'un sujet principal positionné au centre de l'image, cadrage horizontal avec du ciel dans la partie supérieure : la partie centrale est celle qui est la plus prise en compte par la cellule, cette zone s'étale vers le bas au détriment de la partie supérieure de l'image (si le ciel était pris en compte avec la même importance le sujet principal serait sous-exposé). Un photographe averti utilise rarement ce genre de composition, c'est pourquoi il doit bien réfléchir à des corrections éventuelles avant de déclencher.
Mesure incidente : la cellule, placée au niveau du sujet, est dirigée vers l'appareil-photo. Le capteur de la cellule (appareil indépendant) est en principe coiffé d'un capuchon translucide. Ici le posemètre mesure uniquement la lumière qui arrive sur le sujet, sans tenir compte de sa réflectance ni de son contraste. Dans l'exemple ci-dessus ce type de mesure aurait certainement donné un résultat correct car la cellule n'aurait pas pris en compte le fond noir. En photographie de studio c'est d'ailleurs celle qui est privilégiée.