
Salut, terU, beau travail...
1) Le style d' écriture:
Excellent choix, les phrases courtes. Elles induisent une action rapide, donnent du dynamisme au texte, augmentent l' intensité dramatique. Le lecteur est emmené rapidement. Judicieux, tout est au présent. Le lecteur se met rapidement dans le scénar et entre dans le décor, tenu en haleine par le présent de narration.
Style descriptif très dépouillé, minimaliste, qui va à l' essentiel.
Mais l' utilisation des formes passives alourdit le rythme de l' action. Choisis plutôt, comme dans le journalisme, les verbes à la forme active.
2) Le synopsis:
D' abord les scènes en cellule. 1,3,5,9,10, très dépouillé, une intensité dramatique croissante. Fil rouge, la lumière crue, et une idée force, le regard. Des petits détails exacerbés, et hop, sc. 12, un poème sur le mur, un sursaut positif. Les sc. 14,17 accentuent encore la passivité obligée.
En comparaison, le retour des souvenirs, des " souvenirs d' homme libre " pourraient faire appel à des descriptions d' intérieurs plus colorés, plus parfumés, forcément plus féminins. Les scènes chez Anne, mais pas seulement. Je pense à des correspondances baudelairiennes. Et pour le photographes, plus de clins d' oeil à des éléments visuels du décor.
Les scènes de nuit, avec la montée des inquiétudes, pourraient intégrer des odeurs, des sons un peu plus présents et déstabilisants.
Les scènes musicales, dans la ruelle, vont peut-être s' enrichir d' indications sur l' univers musical des rapeurs. Une seule allusion à des références musicales sc. 9, mais de taille, DJ OSER.
Très bon l' inquiétude qui apparaît progressivement, le coup d' oeil au bout dela ruelle, puis l' homme en blanc, masqué, lunettes de soleil. Et toujours pour fermer le cadre, le lampadaire qui s' éteint.
C' est du Orwell. Ou du Pinochet.
Le scénar finit très noir. Mis à part " il marmonne un rap" , à la 5, et le poème sur le mur, à la 12 , jamais de scènes de révolte. Comme si inch Allah, tout était écrit. Atmosphère d' enfermement très réussie, qui conduit au suicide.
Je pense qu' Albert Camus en aurait fait une pièce de théatre...Sur le destin tragique et l'impossibilité de se révolter.
Au fond, sc. 21, il pleure. La boucle est bouclée. DJ OSER n' a pas osé!
En conclusion, mais c' est forcément perso. Scénar très actuel sur la perte de la sensibilité , dramatique pour un artiste. Et sur la négation de l' artiste dans un monde rationnel. "Poètes, vos papiers ", c' est du Léo Ferré. Et aussi, " y en a pas un sur cent, mais pourtant ils existent..".
Il sort quand ton film?
Excellent. georges h