Ce n'est pas mon premier Rollei 35 ; j'avais eu précédemment un modèle original du début de la production délocalisée à Singapour. La cellule n'était plus couplée qu'avec les basses vitesses - qui étaient un peu gommées - et je n'arrivais pas toujours à débrailler l'avance pour rembobiner. J'avais pourtant adoré cette petite chose qui m'accompagnait partout et qui avait réussi à prendre la place de mon Olympus 35 RC même si je l'utilisais avec le règle du f/16 ou avec une Lunasix - quasiment aussi grosse que le Rollei - à portée de main.
L'engin perdant malheureusement jour à près jour sa fonctionnalité, j'ai été contraint de le mettre en retraite. Sachant que je pouvais me débrouiller sans cellule et que j'aimais avoir un boitier de poche, je l'ai remplacé par un Leica III f que je n'ai finalement gardé qu'un an. Il y a quelques mois, Monbon vendait son Rollei 35 SE noir et j'ai replongé.
Inutile de dire que la robe noire lui ajoute un attrait irrémédiable que n'avait pas mon précédant 35 argent. J'ai retrouvé avec plaisir ce superbe grand viseur lumineux qui m'a fait demandé comment j'ai pu survivre avec le Leica et cette compacité géniale. L'obturateur est passé en cure chez Repar' Phot et je peux donc pleinement profiter de l'engin si ce n'est qu'il doit y avoir un faux contact dans le circuit de la cellule qui ne s'active pas à chaque fois.
L'optique est le superlatif Sonnar 40/2,8 que j'utilise à l'occasion à pleine ouverture avec l'aide d'un télémètre externe. En comparaison avec le Tessar, la gamme de gris est différente mais toute aussi intéressante. Pour ce qui est du piqué, les deux optiques sont très bonnes. Le gros avantage du Sonnar demeure pour moi sa meilleure résistance au flare.
Sur les modèles SE et TE, la cellule est dans le viseur par un système de LED. Pour un boitier sorti en 1979, j'aurais apprécié avoir une cellule utilisable en basse lumière mais ce n'est pas le cas. Sur ces modèles, le déclencheur a été amélioré et je le trouve bien moins dur.