Nos forumeurs ont du talent
La photo du mois de mai 2025

Photo Faite par Skogkatt59
Découvrez le reste de la sélection du mois de mai ici
La photo du mois de mai 2025

Photo Faite par Skogkatt59
Découvrez le reste de la sélection du mois de mai ici
Mais où va la photo?
- Vuillem
- Passionné
- Messages : 122
- Enregistré le : dimanche 15 août 2010 11:50
- Localisation : Montigny-le-Bretonneux, 78
Re: Mais où va la photo?
Je ne sais pas vraiment si continuer une discussion sur ce fil à un sens. J'ai lu rapidement l'ensemble des débats (en tout cas, ceux qui n'ont pas été effacés) et malgré le bruit de fond plusieurs idées contradictoires intéressantes ont émergé.
J'ai envi d'insister sur trois éléments. Le premier, qui fonde à mon avis une partie des critiques les plus dures, est que lorsqu'on se retrouve face à l'oeuvre d'un autre, on est malgré soi, confronté à sa propre démarche. Le travail des autres met inévitablement en relief son propre travail : Comment a t-il/elle fait pour produire cette image ? Qu'est ce qui est différent de ma production ? suis-je "meilleur/moins bon" ? Est-ce que je devrais faire comme ça ? Pourquoi cette photo est diffusée/connue ? Pourquoi mon travail n'est pas diffusé ? Et cette remise en question n'est pas toujours facile à admettre.
Le second élément repose sur l'aspect "marché de l'art". Pourquoi expose t'on ? Pourquoi vend-t-on ? Personnellement, ce que j'en comprend, c'est qu'au delà du talent et du savoir-faire, c'est d'abord la démarche de "professionnalisation" qui prime. Se lancer, avoir un réseau, savoir se vendre, trouver des moyens d'exister dans le marché, c'est ça le fond du problème. Et ce n'est pas une mince affaire. Personne ne vend ses photos par hasard (ou alors c'est rare), sans connaître en particulier le secteur, je suis prêt à mettre ma main à couper que cela demande vraiment du boulot d'exister sur ce marché de l'art (et je ne parle pas de forcément de vendre).
Cette question d'exister dans la diffusion est prégante. D'autant, qu'aujourd'hui, la diffusion des images obtenues par la photographies est énorme via le web (flikr, picassa, jalbum, les fora, etc...) et que ces images sont soumises en permanence à une critique plus ou moins maîtrisée. La diffusion (et son offre) de l'oeuvre photographique au sens large n'a plus rien à voir avec ce qu'il se faisait il y a encore 20 ou 30 ans. Un jeune artiste peut se retrouver propulser en quelques semaines. Je ne suis pas sûr que c'était la même chose avant le web. Cette discussion n'aurait d'ailleurs pas lieu d'exister sans le web.
Dernier point. Du fait de la diversification des moyens de produire et de diffuser une image obtenue par la captation de rayons de lumière sur un support photosensible, je pense qu'il y une crise du terme "photographie" et peut-être même de la pratique photographique. Cette diversification est conséquente en grande partie de l'aire numérique (internent accélère pas mal les choses concernant la description des procédés, leurs maintiens et leurs diffusions). La confusion est plus forte qu'avant, entre une technique et son résultat. La photographie (au sens large), c'est d'abord est avant tout une méthode : écrire avec la lumière. La peinture, c'est une méthode aussi. Et avec la peinture, je fais un tableau, ou je refais mon salon.
Une spécificité de la pratique photographique est que l'oeuvre dépend beaucoup des moyens utilisés. Le rendu de la même scène d'un ambrotype en 13x18 cm n'a rien à voir avec celui d'un tirage d'un 24x36 mm couleur ou de l'affichage à l'écran d'un fichier .tif obtenu du développement sous Photoshop d'un .raw.
Pour faire court, au final, la photographie est une technique et pas un résultat, ni une oeuvre. D'ailleurs, c'est aussi un méthode scientifique et un moyen de garder des souvenirs du réveillon. Et déclencher ou enlever le bouchon de la chambre n'a jamais fait d'un opérateur photographique un artiste. Tout amateur de photographie a aujourd'hui, plus que jamais, une multitude de moyens pour s'exprimer, si il souhaite produire une oeuvre. Il a aussi une multitude de sujets à sa portée (voyager est quand même bien plus facile qu'il y a 70 ans).
Pour finir, en tant qu'amateur débutant, j'ai été déjà à plusieurs reprises confronté à toutes ces réflexions, de prêt ou de loin. Avec la facilité qu'on a aujourd'hui à avoir accès au travail des autres, à la critique des autres, on peut vite perdre pied et se demander l'intérêt d'avoir une démarche de photographe. L'offre est saturée, et probablement plus par des amateurs que par des professionnels (personnes qu'on paye pour leurs travaux). Ma conclusion : la photographie, c'est d'abord le résultat de la démarche que l'on met derrière, quelque soit le ou les outils utilisés. Je fais ça pour moi, je partage avec qui a envi de s'intéresser à ce que je fais, je n'ai aucune ambition professionnelle ce qui m'évite de me bouffer la rate, je regarde ce qui se fait chez les autres et j'y trouve parfois un bonheur extrême.
J'ai envi d'insister sur trois éléments. Le premier, qui fonde à mon avis une partie des critiques les plus dures, est que lorsqu'on se retrouve face à l'oeuvre d'un autre, on est malgré soi, confronté à sa propre démarche. Le travail des autres met inévitablement en relief son propre travail : Comment a t-il/elle fait pour produire cette image ? Qu'est ce qui est différent de ma production ? suis-je "meilleur/moins bon" ? Est-ce que je devrais faire comme ça ? Pourquoi cette photo est diffusée/connue ? Pourquoi mon travail n'est pas diffusé ? Et cette remise en question n'est pas toujours facile à admettre.
Le second élément repose sur l'aspect "marché de l'art". Pourquoi expose t'on ? Pourquoi vend-t-on ? Personnellement, ce que j'en comprend, c'est qu'au delà du talent et du savoir-faire, c'est d'abord la démarche de "professionnalisation" qui prime. Se lancer, avoir un réseau, savoir se vendre, trouver des moyens d'exister dans le marché, c'est ça le fond du problème. Et ce n'est pas une mince affaire. Personne ne vend ses photos par hasard (ou alors c'est rare), sans connaître en particulier le secteur, je suis prêt à mettre ma main à couper que cela demande vraiment du boulot d'exister sur ce marché de l'art (et je ne parle pas de forcément de vendre).
Cette question d'exister dans la diffusion est prégante. D'autant, qu'aujourd'hui, la diffusion des images obtenues par la photographies est énorme via le web (flikr, picassa, jalbum, les fora, etc...) et que ces images sont soumises en permanence à une critique plus ou moins maîtrisée. La diffusion (et son offre) de l'oeuvre photographique au sens large n'a plus rien à voir avec ce qu'il se faisait il y a encore 20 ou 30 ans. Un jeune artiste peut se retrouver propulser en quelques semaines. Je ne suis pas sûr que c'était la même chose avant le web. Cette discussion n'aurait d'ailleurs pas lieu d'exister sans le web.
Dernier point. Du fait de la diversification des moyens de produire et de diffuser une image obtenue par la captation de rayons de lumière sur un support photosensible, je pense qu'il y une crise du terme "photographie" et peut-être même de la pratique photographique. Cette diversification est conséquente en grande partie de l'aire numérique (internent accélère pas mal les choses concernant la description des procédés, leurs maintiens et leurs diffusions). La confusion est plus forte qu'avant, entre une technique et son résultat. La photographie (au sens large), c'est d'abord est avant tout une méthode : écrire avec la lumière. La peinture, c'est une méthode aussi. Et avec la peinture, je fais un tableau, ou je refais mon salon.
Une spécificité de la pratique photographique est que l'oeuvre dépend beaucoup des moyens utilisés. Le rendu de la même scène d'un ambrotype en 13x18 cm n'a rien à voir avec celui d'un tirage d'un 24x36 mm couleur ou de l'affichage à l'écran d'un fichier .tif obtenu du développement sous Photoshop d'un .raw.
Pour faire court, au final, la photographie est une technique et pas un résultat, ni une oeuvre. D'ailleurs, c'est aussi un méthode scientifique et un moyen de garder des souvenirs du réveillon. Et déclencher ou enlever le bouchon de la chambre n'a jamais fait d'un opérateur photographique un artiste. Tout amateur de photographie a aujourd'hui, plus que jamais, une multitude de moyens pour s'exprimer, si il souhaite produire une oeuvre. Il a aussi une multitude de sujets à sa portée (voyager est quand même bien plus facile qu'il y a 70 ans).
Pour finir, en tant qu'amateur débutant, j'ai été déjà à plusieurs reprises confronté à toutes ces réflexions, de prêt ou de loin. Avec la facilité qu'on a aujourd'hui à avoir accès au travail des autres, à la critique des autres, on peut vite perdre pied et se demander l'intérêt d'avoir une démarche de photographe. L'offre est saturée, et probablement plus par des amateurs que par des professionnels (personnes qu'on paye pour leurs travaux). Ma conclusion : la photographie, c'est d'abord le résultat de la démarche que l'on met derrière, quelque soit le ou les outils utilisés. Je fais ça pour moi, je partage avec qui a envi de s'intéresser à ce que je fais, je n'ai aucune ambition professionnelle ce qui m'évite de me bouffer la rate, je regarde ce qui se fait chez les autres et j'y trouve parfois un bonheur extrême.
Modifié en dernier par Vuillem le mardi 16 novembre 2010 22:49, modifié 1 fois.
-
- Super Gourou
- Messages : 4554
- Enregistré le : lundi 19 juin 2006 16:47
- Localisation : Ailleurs
Re: Mais où va la photo?
C'est une excellente définition de l'amateur passionné.Vuillem a écrit :Je fais ça pour moi, je partage avec qui a envi de s'intéresser à ce que je fais, je n'ai aucune ambition professionnelle ce qui m'évite de me bouffer la rate, je regarde ce qui se fait chez les autres et j'y trouve parfois un bonheur extrême.
- Vuillem
- Passionné
- Messages : 122
- Enregistré le : dimanche 15 août 2010 11:50
- Localisation : Montigny-le-Bretonneux, 78
Re: Mais où va la photo?
Je te remercie Maxou, j'imagine que c'est le cas de beaucoup de personnes ici. Alors, quand on se pose la question "Où va la photo ?", il ne faut pas perdre de vue qu'on se la pose depuis notre propre relation à cette pratique, ce qui a déjà été exprimé dans ce topic.C'est une excellente définition de l'amateur passionné.
-
- Super Gourou
- Messages : 1119
- Enregistré le : lundi 06 octobre 2008 20:02
- Localisation : Nice
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
Je salue ton intervention Vuillem.
Telle image est-elle encore une photo ou plus une publicité, un tirage expérimental, etc.
Le type de photo entre dans le débat aussi : photo de reportage, de mode, abstraite, paysage, etc.
Ainsi à la question où va la photo ? le photographe paysager aura certainement une réponse totalement différente du reporter de guerre...
C'est vrai qu'il faut noter les différence entre image et photo.je pense qu'il y une crise du terme "photographie" et peut-être même de la pratique photographique
Telle image est-elle encore une photo ou plus une publicité, un tirage expérimental, etc.
Le type de photo entre dans le débat aussi : photo de reportage, de mode, abstraite, paysage, etc.
Ainsi à la question où va la photo ? le photographe paysager aura certainement une réponse totalement différente du reporter de guerre...
- Punkrocker
- Super Gourou
- Messages : 5390
- Enregistré le : lundi 16 juillet 2007 19:48
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
bah voilà, c'est beau un message constructif 

- Vuillem
- Passionné
- Messages : 122
- Enregistré le : dimanche 15 août 2010 11:50
- Localisation : Montigny-le-Bretonneux, 78
Re: Mais où va la photo?
Oui, rien que du côté de la création de l'image, entre un fan des procédés alternatifs qui retouche ses plaques au collodion après un scan haute déf pour faire des tirages fine art sur epson, le puriste de l'argentique qui ne travail qu'avec des boîtiers des années 60 bichonnant son agrandisseur, le lomographe du dimanche qui pratique en sortie de boîte de nuit parisienne à 4H00 du mat' et l'amateur high tech équipé du dernier du D3s avec uniquement des objectifs à f/2,8, ou encore tout ça mélangé, il y a un monde. En ajoutant à cela, l'oeil, la démarche, les sujets, les "séries", les modes de diffusion (expo, site web, forum, sites spécialisés, affichages sauvages, etc...) et les débats classiques et probablement sans fin posés au début de ce post (NB/couleur, Argentique/Numérique, low tech /high tech, pro/amateur, etc...) on dispose d'une déclinaison infinie de la pratique photo.frcolin a écrit : Ainsi à la question où va la photo ? le photographe paysager aura certainement une réponse totalement différente du reporter de guerre...
Pour amener un autre élément à la question posée au début. De nombreux objets ont une diffusion dans le temps qui ressemble à une courbe de Gauss. La photographie argentique a été longtemps réservée à une élite, puis est devenue un produit de consommation courante. Elle est maintenant sur la pente descente de la courbe est redevient clairement un objet réservé à une certaine élite, probablement plus à une élite intellectuelle et culturelle qu'à une élite économique. J'ai l'impression que l'argentique est en train de devenir un mode de production culturel identifié par une création spécifique. L'argentique s'éloigne de plus en plus de "l'art moyen" . Et c'est assez nettement le numérique qui tombe aujourd'hui sous le coup dans cette analyse bourdieusienne. Je pense donc qu'il faille s'attendre à ce que les pratique dépendantes de l'argentique, du fait de leur raréfaction, deviennent de plus en plus reconnues comme celle d'une élite artistique. Mais je me trompe peut-être. Cette idée a déjà du effleuré nombre d'entre vous, c'est juste pour la pauser là, au centre de la discussion.
- MAD
- Super Gourou
- Messages : 2451
- Enregistré le : mardi 24 février 2009 12:30
- Localisation : Tours
Re: Mais où va la photo?
Je trouve ta remarque assez pertinente. Même si ça semble prétentieux de le dire, c'est vrai que, suivant cette courbe de Gauss, l'argentique et en général les procédés anciens, sont redevenus réservés à une "élite" voulant offrir quelque chose de différent.
Ce quelque chose ayant été pendant des décennies la norme, ironie du sort...
Ce quelque chose ayant été pendant des décennies la norme, ironie du sort...
- Vuillem
- Passionné
- Messages : 122
- Enregistré le : dimanche 15 août 2010 11:50
- Localisation : Montigny-le-Bretonneux, 78
Re: Mais où va la photo?
C'est le destin de nombre d'objets et de complexes techniques auquels ils appartiennent...Ce quelque chose ayant été pendant des décennies la norme, ironie du sort...
Concernant ma remarque, cela n'empêche pas les exceptions. J'ose imaginer que certaines pub en noir et blanc sont encore shootées en argentique. Encore que ... il me semble que des studios comme Harcourt ont des chaînes de prod en numérique.
Petit HS : par contre, j'insiste sur le fait que cette remarque n'est pas là pour alimenter le débat argentique/numérique. Je suis moi-même pratiquant des deux, et j'y trouve des intérêts différents. Et je mixe les deux pour l'instant puisque je scan mes photos argentique.
-
- Super Gourou
- Messages : 1119
- Enregistré le : lundi 06 octobre 2008 20:02
- Localisation : Nice
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
J'ai rencontré à Amsterdam un photographe qui faisait un reportage "prise sur le vif dans le marché" pour la déco de l'ouverture d'une boite de fringue je crois.
Il avait un boitier polaroid à soufflet transformé avec un nouvel objectif et un dos 2*3" ! Car il voulait des bons gros négas pour avoir un max de détails.
Mais oui je rejoins ce que tu dis sur la courbe de gauss et l'élite.
J'ai un ami qui est un genre de "marchand d'art / antiquaire".
Il disait qu'une peinture type nature morte orange posée sur une assiette n'avait aucune valeur. Mais si elle date du 19ème siècle, même d'un peintre inconnu, elle gagne de la valeur, ne serait-ce que par le fait qu'elle a traversé un siècle. Par sa raréfaction.
Inévitablement par l'effet de "raréfaction" l'argentique va gagner en valeur.
Il avait un boitier polaroid à soufflet transformé avec un nouvel objectif et un dos 2*3" ! Car il voulait des bons gros négas pour avoir un max de détails.
Mais oui je rejoins ce que tu dis sur la courbe de gauss et l'élite.
J'ai un ami qui est un genre de "marchand d'art / antiquaire".
Il disait qu'une peinture type nature morte orange posée sur une assiette n'avait aucune valeur. Mais si elle date du 19ème siècle, même d'un peintre inconnu, elle gagne de la valeur, ne serait-ce que par le fait qu'elle a traversé un siècle. Par sa raréfaction.
Inévitablement par l'effet de "raréfaction" l'argentique va gagner en valeur.
- freddy.lombard
- Super Gourou
- Messages : 17138
- Enregistré le : vendredi 04 juin 2010 16:23
- Localisation : A 54 km de la petite gloriette du Jardin des Plantes
Re: Mais où va la photo?
Bon, je ne vais sans doute pas apporter d'eau au moulin, mais va savoir...
La photo amateur (la photo pro est un autre sujet) a deux buts contradictoires :
1. Fixer l'instant.
Il s'agit pour nous d'une sorte de béquille à notre mémoire. Nous avons le besoin de nous remémorer, de transmettre et pourquoi pas de laisser une trace à la postérité, fut-elle nos descendants. L'homme a toujours voulu laisser une trace de son passage, depuis les peintures sur les parois des grottes de Lascaux. Petit aparté sur l'utilisation qui est faite majoritairement du numérique (et non sur le numérique lui-même) : la plupart des amateurs amassent des fichiers stockés sur des disques durs dont la durée de vie n'est pas connue. Mais à la limite, qu'importe si ces fichiers disparaissent un jour puisque la plupart du temps ces photos là ne seront jamais imprimées. Pour faire un peu de philo de comptoir, la nécessité de laisser une trace de notre passage l'un des symptômes de notre peur de la mort.
2. Passer à autre chose, laisser s'écouler le flot naturel de la vie.
Ceci est en apparente complète contradiction avec la pérennité de l'image fixée. La photo d'amateur est le plus souvent un instantané, comme la "première gorgée de bière", c'est un instant que l'on savoure, elle est la représentation de quelque chose qui n'a existé qu'un instant. Les bouddhistes vont jusqu'à dire que seul l'instant présent est réel, le passé n'existe plus et le futur n'est pas encore là. Alors la photo fixe un présent et nous nous retrouvons sécurisés de pouvoir retrouver cette représentation du présent qui est en réalité un passé révolu...
J'ai l'impression de ne pas être très clair, mais ça me réjouit car j'arrive à la conclusion que je m'étais fixée : il n'y a de contradiction qu'apparente.
En tant que photographe amateur je pense à mes futures photos,je prends du plaisir à la pratique, les relations se nouent parfois autour d'un appareil, j'ai du plaisir à découvrir les tirages, je fais des heureux car j'offre la plupart de mes photos (enfin, les plus réussies) et à revoir celles que je conserve...
Ce plaisir est éternel, il n'a pas de limites, la photo m'accompagne au quotidien, et rien que pour ça je suis confiant en l'avenir de cette pratique pour l'amateur.
Les premiers jeux connus sont des dés mésopotamiens et pourtant on joue bien toujours aux dés, non ? Et pourtant il doit bien y avoir eu des rabat-joies pour dire que l'apparition des osselets et des pions sonneraient la mort certaine des dés
La photo amateur (la photo pro est un autre sujet) a deux buts contradictoires :
1. Fixer l'instant.
Il s'agit pour nous d'une sorte de béquille à notre mémoire. Nous avons le besoin de nous remémorer, de transmettre et pourquoi pas de laisser une trace à la postérité, fut-elle nos descendants. L'homme a toujours voulu laisser une trace de son passage, depuis les peintures sur les parois des grottes de Lascaux. Petit aparté sur l'utilisation qui est faite majoritairement du numérique (et non sur le numérique lui-même) : la plupart des amateurs amassent des fichiers stockés sur des disques durs dont la durée de vie n'est pas connue. Mais à la limite, qu'importe si ces fichiers disparaissent un jour puisque la plupart du temps ces photos là ne seront jamais imprimées. Pour faire un peu de philo de comptoir, la nécessité de laisser une trace de notre passage l'un des symptômes de notre peur de la mort.
2. Passer à autre chose, laisser s'écouler le flot naturel de la vie.
Ceci est en apparente complète contradiction avec la pérennité de l'image fixée. La photo d'amateur est le plus souvent un instantané, comme la "première gorgée de bière", c'est un instant que l'on savoure, elle est la représentation de quelque chose qui n'a existé qu'un instant. Les bouddhistes vont jusqu'à dire que seul l'instant présent est réel, le passé n'existe plus et le futur n'est pas encore là. Alors la photo fixe un présent et nous nous retrouvons sécurisés de pouvoir retrouver cette représentation du présent qui est en réalité un passé révolu...
J'ai l'impression de ne pas être très clair, mais ça me réjouit car j'arrive à la conclusion que je m'étais fixée : il n'y a de contradiction qu'apparente.

En tant que photographe amateur je pense à mes futures photos,je prends du plaisir à la pratique, les relations se nouent parfois autour d'un appareil, j'ai du plaisir à découvrir les tirages, je fais des heureux car j'offre la plupart de mes photos (enfin, les plus réussies) et à revoir celles que je conserve...

Les premiers jeux connus sont des dés mésopotamiens et pourtant on joue bien toujours aux dés, non ? Et pourtant il doit bien y avoir eu des rabat-joies pour dire que l'apparition des osselets et des pions sonneraient la mort certaine des dés

-
- Super Gourou
- Messages : 2229
- Enregistré le : dimanche 12 août 2007 20:22
- Localisation : Bruxelles (Belgique)
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
"elle dit que c'est un métier à voir, pas à raconter"
http://atelierfenetresurcour.com/prestation.html
http://atelierfenetresurcour.com/prestation.html
- janwalcjak
- Super Gourou
- Messages : 2053
- Enregistré le : jeudi 04 septembre 2008 22:19
- Localisation : Lyon
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
Il est très beau ce petit film, il faut vraiment le regarder. 

- Vuillem
- Passionné
- Messages : 122
- Enregistré le : dimanche 15 août 2010 11:50
- Localisation : Montigny-le-Bretonneux, 78
Re: Mais où va la photo?
+1 !
Bref, eyslime, cette moralité, c'est là même que celle d'une publicité de frites.
Bref, eyslime, cette moralité, c'est là même que celle d'une publicité de frites.

- freddy.lombard
- Super Gourou
- Messages : 17138
- Enregistré le : vendredi 04 juin 2010 16:23
- Localisation : A 54 km de la petite gloriette du Jardin des Plantes
Re: Mais où va la photo?
Certes, et parfois d'accord, mais alors à quoi bon débattre et à quoi bon le forum ?eyslime a écrit :"elle dit que c'est un métier à voir, pas à raconter"

- xXx
- Membre de l'association
- Messages : 9879
- Enregistré le : vendredi 30 novembre 2007 15:09
- Localisation : Bxl-Schrbk
Re: Mais où va la photo?
moins de blabla, plus de photosfreddy.lombard a écrit :Certes, et parfois d'accord, mais alors à quoi bon débattre et à quoi bon le forum ?eyslime a écrit :"elle dit que c'est un métier à voir, pas à raconter"
- MAD
- Super Gourou
- Messages : 2451
- Enregistré le : mardi 24 février 2009 12:30
- Localisation : Tours
Re: Mais où va la photo?
Comme dans Paris Match?


- Fujicator
- Modérateur
- Messages : 23179
- Enregistré le : jeudi 17 avril 2008 6:05
- Localisation : Bien trop souvent sur le forum.
- Contact :
Re: Mais où va la photo?
Oh plus de bug de saut de page ! ça c'est la bonne nouvelle du fil ! 

- freddy.lombard
- Super Gourou
- Messages : 17138
- Enregistré le : vendredi 04 juin 2010 16:23
- Localisation : A 54 km de la petite gloriette du Jardin des Plantes
Re: Mais où va la photo?
Bah oui, que serait le choc des photos sans le poids des mots ?MAD a écrit :Comme dans Paris Match?

Supprimons donc les deux tiers des rubriques ici

- xXx
- Membre de l'association
- Messages : 9879
- Enregistré le : vendredi 30 novembre 2007 15:09
- Localisation : Bxl-Schrbk
Re: Mais où va la photo?
yess, jouons aux paparazzis, les mal-aimés de la photographiefreddy.lombard a écrit :Bah oui, que serait le choc des photos sans le poids des mots ?MAD a écrit :Comme dans Paris Match?![]()
Supprimons donc les deux tiers des rubriques ici

(je précise que je dis ça pour rire)
- MAD
- Super Gourou
- Messages : 2451
- Enregistré le : mardi 24 février 2009 12:30
- Localisation : Tours
Re: Mais où va la photo?
Paparazzi, certes, mais paparazzi AR-GEN-TIQUES! 
