










Normalement les couleurs sont plus homogènes, mais je comprend rien au profil de photoshop ....
Si oz les présente ensemble, et dans un ordre précis, ne serait-ce pas un peu réfléchi?freddy.lombard a écrit : je dissocie d'une part les photos des allées de supermarchés et celles des locaux à l'abandon
Georgesh a écrit :Si Oz les présente ensemble, et dans un ordre précis, ne serait-ce pas un peu réfléchi?freddy.lombard a écrit : je dissocie d'une part les photos des allées de supermarchés et celles des locaux à l'abandon
En gros ça me passe complètement au dessus, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier le travail esthétique et de pré-supposer la démarche sociale. Mais je pense que l'oeuvre en elle-même n'est pas suffisamment explicite pour moi, ou plutôt que je ne suis pas suffisamment sensibilisé pour apprécier le message en l'étatfreddy.lombard a écrit : Pour ma part, j'ai hélas un esprit assez simple et je dissocie d'une part les photos des allées de supermarchés et celles des locaux à l'abandon
L'expérience de la résidence.
Parce que le contexte représente un facteur non négligeable, sinon le plus important de ces travaux, je vais commencer par expliquer le cheminement de pensée inextricablement lié aux spécificités de cette résidence.
Cette résidence à représenté ma première expérience avec le milieu artistique. D'un point de vue cognitif, le langage très codifié comme n'importe quel domaine spécifique fut un premier obstacle, du moins une nouveauté à apprivoiser. Mais surtout, poser une échéance de 2 semaines pour produire une exposition a déclenché une avalanche de possibilités et de questionnements.
Tout d'abord, la volonté d'expérimenter. Essayer de faire table rase de ma socialisation, de déconstruire le produit de ma construction sociale, afin de faire naitre une "réelle" démarche artistique. Mais c'était partir avec une équation fausse. On ne peut pas ! Même si l'idée était séduisante, comme une rêverie d'adolescent... Tout au plus peut-on se connaître davantage, comprendre les cadres qui nous ont façonnés, ce qui, au fond, est peut être la vraie liberté.
Second bouleversement, cette résidence à bousculé mon statut, ma définition du moi. Suis-je un artiste ? En considérant ma production de travaux comme un pur produit de ma socialisation, où est le spasme du moi, la mise a nu, l'action ou le caractère (Goffman) ?
Moi qui dispose d'un mur entier comme tribune, qu'ai-je à dire qui mérite une telle importance ? Ce que je souhaite exprimer a-t il plus de valeur qu'un article sur les 2 millions d'enfants que tue chaque année la diarrhée infantile ?
Non. Bien sûr que non.
Mais puisque cet espace d'expression m'est accordé, puisque que le statut d'artiste est socialement valorisé dans la culture " légitime ", je choisi ici d'en faire une tribune de débat.
Le cadre de la misère abondante.
Il faut tout d'abord tenter de définir la démarche qui a guidé ces travaux, qui ne sont encore qu'à un stade embryonnaire. Ce n'est pas un travail mature, mais dans l'esprit de cette résidence, un essai, une expérimentation. Avec toutes les pré-notions et intuitions que cela induit...
On nous le répète sans arrêt, la première qualité de la démarche sociologique est la curiosité. La capacité à se détacher du banal, à s'étonner de ce qui "va de soi". En entrant dans ces supermarchés, le contact ne fut pas intellectuel, mais davantage physique. Habitué au photo-reportage, j'ai tout de suite été a l'aise dans ces espaces clos où se pressent des masses d'individus dont les interactions sont réduites au minimum.
J'ai tenté à travers ces photos de mettre en évidence une situation, d'en grossir les traits jusqu'à la caricature, de construire des idéaux types. D'insister sur la solitude, d'interroger les choix, les goûts, la recherche de l'originalité et de soi, sa propre individualité, à travers des produits standardisé. De révéler aussi une violence visuelle, ce tapage qui provoque la nervosité, l'anxiété, la lassitude.
Ici les interactions sont plus absentes, diffuses. Contrairement a mes autres travaux, j'ai voulu mettre en valeur le lieu. Ce lieu qui transforme chacun en sous produit le temps d'une course, comme un robot qui se construirait lui-même.
Bien entendu, cette abondance renvoie à notre propre expérience. Ma propre expérience. Je suis également un membre actif de cette course effrénée. Avec mon jean Levis à 60€, mes Nike a 79€, mon tee shirt a 19€, aurais-je perdu tout sens de la mesure? Oui. Evidemment. Et tirer sa chasse d'eau avec de l'eau potable n'est qu'une autre illustration absurde de ces ordres de grandeur que nous avons brouillés, perdus. Balayés.
Il ne s'agit pas ici, de m'ériger en dénonciateur, mais plutôt de tenter de prendre conscience de ces terribles contrastes entre un confort devenu inconfortable, dans lequel même l'abondance n'est plus source d'épanouissement, et les tensions sociales ne sont que plus aiguës.
Je reviens complètement sur ma première impression. Il n'y a que les imbéciles qui ne se dédient jamais, n'est-ce pas ?Georgesh a écrit :Si oz les présente ensemble, et dans un ordre précis, ne serait-ce pas un peu réfléchi?freddy.lombard a écrit : je dissocie d'une part les photos des allées de supermarchés et celles des locaux à l'abandon