Cher Bernard,
Pour l'utilisation de la pince à négatif, je suis incapable de te dire si mes accidents sont survenus avant ou après mes 50 films !

Mais le problème est essentiellement "mécanique". La pince "
fonctionne" bien, cela essore parfaitement (
mieux que les doigts ! 
) donc la quantité d'eau restante est minime ce qui accélère le séchage et diminue les traces de calcaire. Pour le choix de son utilisation ou pas, ce dernier est lié aux rayures éventuelles et avant d'avoir connu ces accidents, je tenais le même discours que toi...
En ce qui concerne l'acide acétique l'inconvénient est pernicieux. Tout comme pour un mauvais lavage, les traces restantes de fixateur comme celle de l'acide acétique, font leur oeuvre sur la durée sans que l'on s'en rende compte, de manière plus ou moins rapide selon les quantités contenues dans l'émulsion.
On peut se dire que ses photos ne méritent pas le même soin que celles destinées aux musées mais en cas de quantités importantes de résidus chimiques on peut constater les dégradations très rapidement au bout de seulement quelques années. Sur les papiers c'est très visible car cela altère en général la blancheur du support mais sur les négatifs...

Alors bien-sûr cet acide se trouve dans l'avant-dernier bain...

C'est sûr que c'est "
moins pire" que dans le dernier bain comme je l'ai souvent lu sur ce forum, reste que je te renvoie à tes références habituelles en matière de lavage : retirer l'acide acétique de l'émulsion demandera autant que pour supprimer les résidus d'hyposulfite...
Ce bain à l'acide acétique pourrait se concevoir à la limite pour dissoudre ce calcaire que l'on trouve en infime points blancs et parfois visible sur la partie transparente du négatif (enfin si tu as beaucoup de calcaire !

). Ces petites particules sont d'une taille inférieure à celle du grain du film et sont noyées dans ce dernier et donc totalement invisibles au tirage.

Le calcaire n'a pas d'influence sur la conservation des images. Bien au contraire, c'est ce que l'on rajoute aux "
papiers longue conservation" pour lutter contre l'acidification du support !

La "
tâche de l'escalier" à laquelle tu fais référence est due à une mauvaise utilisation de ta pince...

Ben oui, désolé ! Encore une fois, les particules de calcaire ont une granulométrie inférieure à celle du grain du film. Une tache visible n'est possible que parce qu'il y a une goutte d'eau sur la dorsale du film et qu'en séchant une partie du calcaire s'accumule en périphérie de cette fameuse goutte : c'est
la limite nette de cette goutte d'eau qui créée cette auréole parfaitement visible.
La plupart du temps la surface intérieure correspondante à l'emplacement de cette goutte ne laisse rien voir...
Le rôle de l'agent mouillant est d'empêcher la formation de ces gouttes par ses propriétés luttant contre la propension tensio-active de l'eau. L'agent mouillant n'est en aucun cas un accélérateur de séchage, juste un produit qui permet à l'eau de former une pellicule très fine sur le négatif plutôt que des gouttes.

Son action nécessite un dernier bain conséquent et la quantité d'agent mouillant est aussi sujette à discussion !

Il est vrai que trop d'agent mouillant ou l'emploi immodéré de liquide vaisselle conduit à faire de la mousse et les bulles se comportent comme les gouttes d'eau et à leur tour peuvent créer des auréoles au séchage !
Voilà. Mon but n'est pas de te convaincre ou de te vendre une quelconque soupe !

Juste t'apporter des éléments de réflexion qui pourront éventuellement t'aider dans ta pratique. Nous sommes tous les deux parfaitement sur la même longueur d'onde quant aux avantages de la confrontation et aux côtés positifs de l'échange. Je regrette seulement que beaucoup d'interventions sur le forum se limite à : "
je fais comme cela et ça marche !" un petit peu comme les critiques d'images se résumant à "
j'aime/j'aime pas" !
Bonne journée