bbjm a écrit :Svino a écrit :
L'avantage du papier baryté même "
brillant" c'est que non glacé (
séché avec un appareil qui s'appelle une glaceuse), il est en fait semi-mat (
ou semi brillant c'est selon ! 
) et c'est AMHA le rendu que je préfère. Sinon comme il t'a été expliqué tout au long de ton post, le traitement du baryté est le plus complexe et tu devrais débuter par du RC...
+1
Le papier baryté est le plus souple qui puisse exister en matière de rendu de surface ou bien de tonalité. C’est un support papier et à ce titre se colore (
une teinture et un virage, ce n’est pas la même chose…) mais il est aussi celui qui réagit le mieux aux virages ou aux révélateurs pour donner des tons chauds ou froids.
Laissé séché à l’air libre (
fixé sur une plaque de verre par du papier kraft par exemple), il offre un rendu dit “
semi-mat”. C’est-à-dire qu’il a une surface parfaitement lisse prenant très bien la lumière mais sans offrir les reflets gênants du papier RC brillant.
Par contre, une fois
glacé (
et c’est loin d’être le plus simple à réaliser ! 
) il est capable par sa brillance d’une très grande profondeur et offre
le meilleur rendu des fins détails qui soit.
Le papier RC n’est qu’une pâle imitation de ce rendu : ce dernier a une surface qui se tend pour obtenir le brillant mais à regarder de près, c’est comme si le tirage était recouvert d’un “
vernis” et c’est cela qui cause les “
reflets désagréables”. Lorsqu’on glace un tirage, c’est la gélatine elle-même qui est rendue lisse pour offrir le côté brillant.
Incomparable...
Pour faire simple (
et pour ceux qui connaissent) c’est la même différence qu’il existe entre une matière dure que l’on polit jusqu’à la rendre brillante et celle que l’on recouvre d’un vernis ou autre substance brillante.
De l’autre côté de l’échelle de rendu, le papier baryté séché entre des buvards et sous presse peut offrir un rendu qui s’apparente à celui du papier mat.
Oui, le papier baryté est sans aucun doute un procédé difficile à maîtriser et qui demande beaucoup de soins, d’énergie et est parfois ingrat. Pourtant AMHA, on a pas encore fait mieux...
naej a écrit : Il y a une différence de rendu, certe, mais c'est surtout une question de contraste: une tête noir et blanc (donc, à lumière dirigé) va donner plus de constraste MAIS va aussi montrer plus les défauts du négatif (ex: poussières, graffigne, etc.).
Une tête couleur a une lumière diffuse, donc atténuée. Le contraste est moins fort, ce qui fait un rendu plus "doux". Mais ce rendu peut être en bonne parti corrigé en utilisant ce qu'on appelle communément le "split grading".
Ce n'est pas le
meilleur contraste que permet l'éclairage dirigé, mais un meilleur "
micro-contraste" c'est-à-dire dire la possibilité de rendre les plus fins détails et notamment le
grain du négatif. Ce que l'on appelle communément le "
piqué".
L'inconvénient de cela c'est que les poussières et les micro-rayures d'un négatif sont elles aussi visibles...

Ce système demande donc beaucoup plus de soins.
Une tête couleur avec son éclairage diffusé, ne rend pas visible ces défauts mais aussi
"noie" le grain et les fins détails.
Pour faire simple, aller sur Phototruc et appliquer le filtre anti-poussière qui n'est qu'une déclinaison d'un filtre de flou. Vous avez la différence entre un éclairage dirigé et un éclairage diffus qui, je le répète, ne se situe pas au niveau du contraste (cela se rattrape à l'aide des grades) mais de la netteté.