Peut-être aussi une manière de rebondir sur la réflexion d'Eusaebius : "
seul le résultat compte et qu'importe l'outil".
Dans le cadre des membres de la Société Héliographique, il n'y a pas de véritable volonté d'opposer une technique à une autre. Ils croient à leur procédé, le verre naissant (
la plaque photographique... 
) leur semble bien trop lourd et difficile à manipuler mais ils n'en rejettent pas la précision et la définition. Si Abel Niépce de Saint-Victor avait découvert la
pellicule souple, il est probable qu'ils auraient adopté le plan-film !

S'attacher à ne regarder que le procédé et les images pour qualifier ces précurseurs de la photographie de "
pictorialistes" est un gros contresens historique au même titre que prendre en considération les utilisateurs de l'optique de Petzval nécessiterait d'y associer les daguerréotypistes !
Pour les images postérieures (
et donc bien entendu celles obtenues numériquement ! 
) dont le rendu pourrait s'apparenter à celles des pictorialistes faire l'amalgame relève du même contresens. A moins de vouloir y ranger pêle-mêle,
David Hamilton et l'ensemble des lomographes

, AMHA on ne peut conduire la réflexion en la limitant à un procédé, l'utilisation d'une optique ou simplement un rendu d'image.
Dans une démarche photographique, certes l'outil est une dimension importante, le rendu bien évidemment, mais aussi la façon dont on exprime sa vision d'une esthétique... De même tout cela s'inscrit dans une époque et
ce contexte est aussi primordial. Il serait illusoire de ne pas prendre en compte cette globalité lorsque l'on parle des pictorialistes.