D'abord Ju bil,

Les gens prennant la peine d’étayer et de développer leur propos sont rares et je tenais à t’en remercier.

De plus, tu sais te mettre à la portée de tous (
en l’occurrence ma pomme pour qui l’électronique et l’électricité n’est pas sa tasse de thé ! 
) et de prendre tout le temps nécessaire pour cela.
Cerise sur le gâteau, lorsque tu commets une erreur (comme la fréquence lumineuse étant de fait le double de la fréquence électrique) tu le reconnais toi-même le premier simplement (
j’aurais été incapable de le trouver tout seul… 
) alors qu’à ta place, j’en connais bon nombre qui se serait contenté de déserter le fil…
Pour finir, tu lis attentivement ce que dis l’autre avant de répondre et même si cela devrait être plutôt "
naturel", c’est loin d’être le cas de tout le monde.
Alors un grand merci en préambule.
Restons dans un premier temps sur la théorie.
Tes schémas sont très clairs.

Si la vitesse d’obturation est égale à l’amplitude d’une onde de la fréquence lumineuse (
en posant tout ceci bien régulier… 
) il n’y a aucune variation dans l’exposition. À une vitesse plus rapide, l’illumination se faisant durant un temps où l'intensité lumineuse est plus ou moins importante, le résultat (
l'exposition) est variable.
Tu soulignes aussi qu’à une vitesse plus lente en fonction de la quantité de “
pic” ou “
d’inter-onde”, il y aura une légère variation mais pour le coup si tu me le permets : tu cherches des poils sur les œufs.
Ramenons tout cela à l’échelle photographique. Comme tu le dis très justement, à partir du moment où l’on couvre au moins deux ondes, l’écart est trop infime ce qui donne donc à cette “
zone critique” (
si elle existe ! 
) une taille d’un seul diaphragme... L’erreur maximale possible que tu donnes (
celle que je mesure est bien plus faible mais ne pinaillons pas ! 
) est de l’ordre de 25 % sur la quantité de lumière, c’est-à-dire
moins d’un 1/3 de diaph d’écart.
Placé en regard de l’erreur de mesure de la cellule, la régularité de l'obturateur ou la dextérité avec laquelle tu fais ton développement, reconnais qu’il s’agit-là de "
poil de cul de mouche" et au final la variation est négligeable.
Si tu n’es pas convaincu, j'ajouterais que dans tes schémas il manque la rémanence de la luminosité particulièrement virulente dans le cas d’un tube luminescent : à 100 pics à la seconde,
la luminosité est loin de retomber à zéro entre chacun d’eux ! 
Tout le monde s'enfermant dans son labo pour la mise en spire, a remarqué qu’il faut attendre un sacré bout de temps lorsqu'il éteint la lumière pour que ce genre d’éclairage cesse d’émettre des radiations.
Pour le coup la base des ondes n'atteint pas la valeur 0, se trouve être plus large :
Rien de bien différent dans la correction apportée à ton schéma avec la rémanence de la lumière (
arbitrairement choisie d'un peu plus de 30% elle est variable et dépend de la matière dont est enduite l'intérieur du tube) si ce n'est que si la différence de la période prise en compte (le temps de pose) reste toujours plus ou moins variable, cette variation s'en trouve grandement atténuée.
Mais absurde de ma part de venir pinailler dans l'autre sens !
Freddy attend des chiffres,
conviendrais-tu avec moi que poser une base de 1/125ème de seconde comme "limite théorique" à ne pas dépasser avec un tel éclairage semble raisonnable ?
L’éclairage Kinoflo n’a rien de bien sorcier.

Il s’agit à priori d’un ballast autorisant une fréquence de 1000 hertz (
10 fois plus rapide) et l’on obtient ainsi un éclairage que l’on peut qualifier de continu. Je rappelle que nous sommes sur des critères de qualité appliqué à la "
vidéo professionnelle" :
une variation d’une fraction de diaph peut être perceptible en vidéo sans poser le moindre problème en photo y compris en exposition d’inversible.
Je n'ai pas idée du prix réel de ce type de matériel mais en matière d'éclairage pour la photographie amateur, si le prix grimpe trop il est évident que l'on va se trouver en concurrence avec l'achat de flashes studio d'occasion et donc monter une boîte à lumière à partir de ces éléments serait absurde. Il faut conserver les tubes à néons classique que l'on trouve très souvent en récup. Je remets en lien ce bricolage qui est finalement assez proche de ce que l'on bricolait dans les années 80 comme "
boîte à lumière maison".
http://makingvideo.free.fr/pdf/video-ma ... -watts.pdf
Mon post pourrait s'arrêter là ayant "
tordu le cou" à l'idée reçue consistant à rejeter d'emblée ce type d'éclairage pour la photographie (
il a néanmoins des inconvénients dont 'ai parlé dans les posts précédents) par des personnes ne l'ayant jamais mis en pratique. Dans la mesure où il permet une vitesse confortable et où son coût de mis en oeuvre est très bas, il serait absurde de s'en priver.
Mais en cherchant sur le net pour te répondre, j'ai découvert un fait qui change aussi passablement la donne. L'éclairage fluorescent a surtout eu une destination industrielle et il est encore très largement utilisé pour cela. Ce phénomène de variation dans l'intensité est connu depuis son invention à la fin du XIXème siècle. Utilisé dans les ateliers où fonctionnent des machines outils, cela provoquait des accidents par le phénomène connu de la "
stroboscopie". La petite lampe pour régler la vitesse de rotation des tourne-disque pour les plus anciens et les jeux de lumière de la boîte de nuit pour les plus jeunes !

Lorsque la fréquence de l'éclairage luminescent entre en phase avec la vitesse de rotation d'une machine, celle-ci peut apparaître alors à celui qui la manipule comme étant arrêtée...

Rapidement on a trouvé la parade et c'est
la raison pour laquelle souvent les tubes fluorescent fonctionnent par paire. Ils ont simplement une alimentation déphasée l'un par rapport à l'autre (
je pense que Ju bil peut nous expliquer comment) de manière à ce que le scintillement lumineux des deux tubes se chevauche et s'annule. On supprime ainsi l'effet stroboscopique lié à l'utilisation de ce type de lumière et, dans ce qui nous intéresse,
on recule d'autant la limitation en terme de "vitesse rapide" lors de l'utilistation de tubes fluorescent en éclairage de studio.
Ce problème de scintillement étant AMHA réglé

, il conviendrait de parler désormais du "
spectre lumineux", mais j'avoue que là, je manque un peu de salive !

Je me contenterais pour l'instant de citer aux détracteurs les "
tables lumineuses" pour l'observation des diapos qui se doivent d'avoir un spectre le plus conforme qui soit à la lumière du jour et sont pour la plupart (
les plus performantes inclues 
) équipées de tubes fluorescent. En la matière, il semble que l'on trouve dans les tubes fluorescent un très large panel de spectres différents allant des UV pour insoler ou bronzer à des spectres invisibles à l'oeil humain. Bien-sûr au milieu certains calquant le spectre "
lumière du jour".
Merci à ceux qui m'ont lu jusque-là en souhaitant ne pas avoir été trop confus dans mon propos. Que Ju bil me reprenne si j'ai dit des bêtises, encore une fois je ne suis pas du tout de formation scientifique...

(
cela marche aussi avec le café ! 
)