Que lisez-vous en ce moment ?

[freddy.lombard]

Bon, j'avais adoré les Propos d'Alain. Les idées et les âges, ça reste difficile. Je zappe honteusement.

Du coup je dévore ce que l'on ne peut qualifier autrement que de chef-d'œuvre ultime et intemporel de la littérature universelle Les Démons de Dostoïevski (adapté au théâtre par Camus sous le titre d'alors, Les Possédés).

[thecoin]

Larcenet/Ferri

[freddy.lombard]

J'ai terminé Les Démons. Tellement sublime que le résumer en quelques lignes n'a aucun sens.

Comme pause goûter j'ai lu La Sauvage apprivoisée (traduction de François-Victor Hugo - autrement dit La Mégère apprivoisée) de Shakespeare, surtout parce que je viens d'en voir une version sur scène assez moderne - en hommage à Beckett - mais finalement relativement fidèle dans sa nouvelle traduction.

Et là, j'attaque L'Histoire comique de Francion de Charles Sorel dans le texte (1623) : un régal ! Encore faut-il aimer le français ancien avec une orthographe assez flottante et la grivoiserie façon Rabelais.

[greuh]

J'ai fini Chants du cauchemar et de la nuit. C'était très bien.

[freddy.lombard]

Lus dans la foulée :
Le Roman comique de Paul Scaron (je recommande aux amateurs de romans picaresques).
Le Roman bourgeois d'Antoine Furetière (bof, sauf pour historien de la littérature française du XVIIe)
La Princesse de Clèves de Madame de Lafayette - on ne rit pas, ce n'est pas si mal, il faut resituer cette nouvelle dans son contexte pour comprendre à quel point ce fut une révolution littéraire (après La Princesse de Montpensier, de la même). Cela dit, il me semble que ça ne présente que peu d'intérêt d'enseigner ça au lycée.

[acidkiss]

Assez drôle et...instructif.

[PierreL]

A coté de chez moi, il y a, au fond d'une impasse, un bouquiniste. Son magasin est tellement rempli qu'il est difficile de se faufiler entre les rayons. Au début, j'y allais n espérant trouver des livres que je cherchais. Après avoir passé quelques heures à remuer la poussière et les vieilles pages, j'en revenais le plus souvent frustré de ne pas avoir trouvé ce que je souhaitais.
Et puis un jour j'ai décidé de laisser la boutique me dicter ce que j'allais lire. une couverture qui m'interpelle, un titre qui me plait et le livre finit chez moi. même s'il arrive parfois de mauvaises surprises, le bonne surprises sont largement plus nombreuses. la dernière fois que je me frayais un passage entre deux piles de livres, une jaquette m'a attiré l’œil. une épave de bateau gisait sur la grève. Un nom, Francisco Coloane, un titre, cap Horn.
Encore une fois le hasard ne m'a pas déçu....

[superbaba]

Afin de compléter cette belle liste qui se crée au fil des pages,
Voici ma petite participation: Conversation, Rémi Coignet.

Une belle découverte pour moi qui ne connait que (trop) peu les photographes. En effet dans ce livre on est plongé dans une suite d'entretiens avec différents photographes et leurs pratiques. (Ivan Vartanian, Morten Andersen, Paul Graham, Guido Guidi, Daido Moriyama, ...)

[greuh]

Je termine ceci :


Je suis mitigé.
Il y a un super coté "déraillement de train", dans le sens où on a une belle brochette de personnage typiques du "hardboiled" qui donnent de mauvaises réponses à des choix difficile et on sait que ça finira mal. Ca, c'est la partie chouette. Après, le démarrage était ultra-poussif, y'a beaucoup de caricature, l'utilisation du viol comme ressort narratif et une vision "bouseux texan" de l'auteur de ce qu'est l'homosexualité assez nauséabonde (en mode "non, mais un homo, c'est qu'un mec traumatisé qui a pas rencontré la bonne fille, et une lesbienne, ça se retourne d'un coup de bite" - on a droit aux deux dans le roman).
Le roman se lit bien et est bien foutu mais faut se pincer le nez, quoi.

[freddy.lombard]

[...] on a une belle brochette de personnage typiques du "hardboiled" qui donnent de mauvaises réponses à des choix difficile et on sait que ça finira mal.

J'aime bien ce côté Texas chainsaw massacre, le genre de films où l'on sait d'avance que les héroïnes vont y passer et que le méchant est très méchant. C'est un peu sadique, mais c'est rigolo.

[Habib]

roman noir c'est pas plus simple?

[PierreL]

roman noir c'est pas plus simple?

rabat joie

[PierreL]

Perso, je suis assez fan de la série des Dave Robicheaux mais j'accroche un peu moins sur le reste de la prod de Burke qui reste un des très grands du polar US. Dans le genre très noir, ça vaut le coup de regarder du coté de James Carlos Blake dont la particularité est de faire du polar historique. Il écrit sur la période entre la fin du XIXeme et le début du XXeme, j'ai adoré les amis de Pancho Villa par exemple....

[TheRegan]

Fini il y a quelques jours, ça se descend comme une pinte fraîche un samedi après-midi.



On m'a un peu survendu le machiavélisme du récit, mais le cadre est original, le style élégant : un mini Monte-cristo autrichien quoi.

[philoup]

roman noir c'est pas plus simple?

rabat joie

Je ne crois pas que ce soit un roman noir, roman noir c'est plus avec un justicier, flic ou détective, sous réserve hein!

[PierreL]

roman noir c'est pas plus simple?

rabat joie

Je ne crois pas que ce soit un roman noir, roman noir c'est plus avec un justicier, flic ou détective, sous réserve hein!

Le roman noir a surtout une dimension sociale assez forte et les anti héros sont bien plus fréquents que les héros. En France, on va retrouver parmi les maitres du polar, Jean Patrick Manchette, Didier Daeninckx, jean Claude Izzo, M.G. Dantec (avant qu'il en parte en vrille) et d'autres encore.

[pat69]

Un du Normandie-Niemen.

[Habib]

j'aime aussi beaucoup Manchette

[pat69]

Mouchotte plutôt

[greuh]

Perso, je suis assez fan de la série des Dave Robicheaux mais j'accroche un peu moins sur le reste de la prod de Burke qui reste un des très grands du polar US. Dans le genre très noir, ça vaut le coup de regarder du coté de James Carlos Blake dont la particularité est de faire du polar historique. Il écrit sur la période entre la fin du XIXeme et le début du XXeme, j'ai adoré les amis de Pancho Villa par exemple....

Je connais, amigo, vu qu'on en a déjà parlé

Faut dire que j'adore le Mexique. Donc Blake, Marcos et PIT2 : j'ai tendance à dévorer.
Dans les hispanophones, y'a aussi Carlos Salem et son "Nager Sans Se Mouiller", que j'ai beaucoup aimé.